Il est ressuscité !

N° 211 – Juillet 2020

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


LA LIGUE

La Ligue

Juger l’arbre à ses fruits

NOUS fêterons, le 6 août  prochain, le quarantième anniversaire de profession perpétuelle de nos frères Bruno et Gérard et, le 16 août, celui de notre mère Lucie. Notre Père déclarait alors : « En 1965, le Concile se ter­minait, les fruits que j’annonçais allaient paraître sur ce roncier. Nos fruits à nous certes sont modestes, mais ils sont bons. C’est l’œuvre fondée, ces communautés, ces maisons, cette magnifique chapelle où nous voilà rassemblés dans l’unité. Mais ce n’est pas notre œuvre, parce que c’est l’œuvre du Seigneur. »

VŒUX PERPÉTUELS

Dix ans après le rappel à Dieu de notre bien-aimé Père, frère Georges de Jésus-Marie, l’arbre qu’il a solidement planté in medio Ecclesiæ continue à porter du fruit.

UN SOLDAT DU CHRIST...

Le 21 juin, en la solennité du Sacré-Cœur, un autre frère Georges, surgeon né et grandi à l’ombre de notre maison Saint-Joseph, prononçait à son tour ses vœux perpétuels.

Le sermon porta sur le combat de saint Georges. Non pas tant celui du martyr romain que celui qu’il préfigure : l’opposition formidable de l’abbé Georges de Nantes contre le plus grand de tous les conciles, dont surgit la bête immonde du Masdu. L’entrée en matière de frère Bruno fut bien mystérieuse :

« En préparant ce sermon, j’ai eu une vision : c’était comme un monstre d’apocalypse, à trois faces, à la manière du prophète Ézéchiel. »

Notre Père, le démasqua sous ses trois visages : progressisme, modernisme et gnose. Depuis, la “ légende ” de saint Georges vainqueur du Dragon n’est plus une légende : nous l’avons vu de nos yeux vu, nous l’avons connu chez nous : “ saint Georges de chez nous ”. Affrontement gigantesque, « bataille décisive » du chevalier de l’Immaculée contre Satan, selon l’avertissement de sœur Lucie au Père Fuentes en 1957. Nous prenons la mesure de la stature incomparable de notre Père dans l’histoire de l’Église !

À la frénésie réformatrice du progressisme, notre Père opposa sa passion de l’ordre contractée dès la Noël 1943 au séminaire.

« Votre vœu d’obéissance perpétuelle, mon frère, est une adhésion sans retour à cet amour de l’ordre, bien divin qu’il faut à tout prix préserver en nous-mêmes, en communauté, dans notre France retombée, depuis 1944, dans l’anarchie antichrist du Démon menteur et homicide. »

Pour affronter l’apostasie du modernisme, doublée de l’illuminisme des Pères conciliaires qui en est le corollaire, il fallut à Georges de Nantes un secours d’En-Haut qui le place parmi les Docteurs de l’Église.

« Il les dépasse tous, parce que le monstre apoca­lyptique qu’il affronte dépasse tous les schismes et hérésies du temps passé. Et il est seul ! “ Entouré d’une poignée de frères et de sœurs, et d’une petite phalange de disciples et d’amis. C’est un fait unique en deux mille ans d’Église. C’est bien la plus grave affaire de toute ma vie ”... et de la vôtre, mon frère, et de la nôtre. Ô ma chance !

« Au lendemain du Concile, il livre le secret de son extraordinaire lucidité qui l’a mis en état de ramener l’Église à sa tradition, mais en approfondissant la compréhension des mystères pour dissiper les miasmes de l’hérésie et restaurer la virginité de la foi catholique à laquelle votre vœu de chasteté vous consacre aujourd’hui, mon frère, pour toujours : “ Je n’aurais jamais su ce qu’était en toute vérité l’amour de Dieu si, par aventure, un jour de grâce, entendant la parole du psaume : Ouvre ta bouche et je la remplirai, je n’avais compris qu’il n’était plus question de ces basses nourritures terrestres, mais d’un don spirituel. J’ouvris la bouche de mon âme et j’aspirai votre Esprit (Ps 118, 131). Le souffle brûlant de votre haleine envahit jusqu’aux profondeurs et remplit les cavernes de tous mes sens. 

« Pour “ voir ” Jésus lorsque le prêtre élève l’Hostie après l’avoir “ entendu ” dire : Ceci est mon Corps. Pour “ goûter ” la saveur de Jésus en communiant à son Précieux Sang, pour “ respirer ” la bonne odeur du Christ en encensant son ostensoir. Pour le “ toucher ” en recevant son baiser sur la bouche qui embrase notre cœur d’amour à la communion.

« “ Alors je Vous aimais pour Vous-même, et non pas pour vos œuvres, ni non plus dans les idées que Vous me donniez de votre propre Excellence, mais dans ce souffle heureux qui était votre Vie envahissant la mienne. Je compris ce qu’était la Création, œuvre incessante de votre Main paternelle, ce qu’était la Rédemption accomplie par votre Fils et enfin notre Sanctification par le labeur de l’Église. ” »

De retour de la procession du Saint-Sacrement à travers le parc, qui combla tous nos sens spirituels, frère Bruno reprit la parole. Il y eut un moment de surprise quand il interpella le nouveau profès : « Mon cher frère Georges-Marie de Saint-André... ».

Le saint nom de Marie est la meilleure arme pour fracasser la troisième gueule encore menaçante de l’hydre maudite : la Gnose. À l’avènement de Jean-Paul II, une “ connaissance ” ésotérique, inconnue jusque-là, des mystères de notre foi chrétienne s’étendit sur l’Église, dégradant spécialement les privilèges de la Sainte Vierge.

Notre Père dénonce en termes très simples le fin fonds de cette “ gnose ” : « Ce que vous accordez à l’homme, à tout homme, à toute femme également, indistinctement à chacun de nous, pauvres pécheurs, c’est à Jésus et à Marie seuls que le Père l’a voulu donner. »

« C’est alors, mon bien cher frère Georges de Saint-André, que votre saint patron de chez nous achève d’entrer dans son rôle de chevalier d’une Dame ravissante, descendue du Ciel à Fatima avec l’autorité divine de la Mère de Dieu, intervenant en Souveraine dans l’Église et pour le monde entier, en Souveraine qui doit être écoutée, crue et obéie par tous... et d’abord par le Pape ! »

Le Message de Notre-Dame de Fatima est l’antidote céleste aux illusions gnostiques de Satan : à la Cova da Iria, en 1917, puis à Pontevedra, à Tuy et à Rianjo nous est révélé tout ce qui est nécessaire aux âmes pour leur salut éternel, aux nations pour leur salut temporel, et à l’Église pour sa victoire sur les enfers déchaînés.

DEUX VICTIMES D’AMOUR...

Le samedi suivant, 27 juin, nous célébrions les noces de nos sœurs Maylis de Sainte-Anne et Marguerite de la Miséricorde de Jésus et Marie. Nous fêtions précisément Notre-Dame du Perpétuel Secours, garante de notre perpétuelle fidélité que symbolise l’anneau nuptial remis par le frère prieur aux nouvelles professes :

« Je vous donne pour épouse à Jésus-Christ, Fils de notre Père Céleste. Que celui-ci vous garde de toute souillure. Recevez donc l’anneau de la foi conjugale, sceau de l’Esprit-Saint, afin de porter le titre d’épouse du Christ et, si vous le servez fidèlement, de porter la couronne éternelle. »

Le crucifix qu’elles reçoivent dans leur corbeille de noces révèle que l’amour de cet Époux crucifié est une immolation. À l’exemple de sainte Jacinthe de Fatima et, plus proche encore, à l’imitation de notre “ sainte Marguerite de chez nous ”, Marguerite Perret, qui lui ressemble beaucoup par la promptitude de son envol vers le Ciel et les grandes souffrances qui l’y ont conduite. Le 2 janvier 1996, elle écrivait : « Que mes douleurs parviennent à la Sainte Vierge comme un bouquet de roses. »

Voilà le raccourci du “ chemin des croix ” qu’indiqua frère Bruno à nos deux professes. Il mena Jacinthe tout droit au Ciel, dans une ferveur débordante pour le Cœur Immaculé de Marie et une angoisse dévorante pour les âmes qui tombent en tourbillon en enfer.

« C’est à la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, dévotion nouvelle, non pas nouvelle, mais de portée nouvelle de par la Volonté de Bon Plaisir de Dieu, que vous affectent dans l’armée de Marie les vœux perpétuels que vous venez de prononcer, mes sœurs, parce que pauvreté, chasteté et obéissance combattent victorieusement les vices qui sont la cause des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie.

« Que sainte Jacinthe nous communique la force d’âme qui en a fait une victime de cet amour qui désormais règne dans votre cœur, mes sœurs, pour toujours. »

ET TROIS ASPIRANTS AU MARTYRE.

Savez-vous que nos communautés ardéchoises fêtent cette année leurs dix ans de fondation ? Pour l’occasion, nous avons célébré la triple profession perpétuelle de nos frères Marc de l’Immaculée Corédemptrice, Marie-Bruno de Jésus et Grégoire de l’Annonciation, de la maison Saint-Bruno.

« Je veux mourir au monde pour vivre ressuscité avec le Christ, notre Souverain Prêtre, le Maître des disciples et le Sauveur du Corps, en l’Esprit-Saint pour la Gloire du Père, dans les siècles des siècles. » (cérémonial de profession perpétuelle)

Le 28 novembre 2010, en quittant les ermitages qu’il venait de fonder, frère Bruno leur donna pour programme l’article 23 de notre Règle : « Les frères participeront à la vie de l’Église militante... »

« Miles, c’est le soldat. L’Église est combattante, et point victorieuse. Elle ne connaît guère de grands triomphes, de grandes victoires depuis vingt siècles.

« “ Dieu ne nous demande pas de vaincre, mais de combattre ”, disait Mgr Freppel. Et saint Pie X expliquait un jour à quelqu’un qui s’étonnait que l’Église ait obtenu si peu de résultats en deux mille ans, que Notre-Seigneur ne voulait pas tellement la victoire de l’Église sur ses ennemis, mais plutôt de longues luttes où elle acquerrait beaucoup de mérites, où elle susciterait beaucoup de vocations et sauverait beaucoup d’âmes. Nous ne devons donc pas nous étonner, encore moins nous décourager, de constater l’insuccès des bonnes causes, tandis que toujours l’emportent la bêtise des hommes, leur lâcheté, la trahison. Nous sommes ici-bas pour préparer le triomphe du Ciel par nos sacrifices, par les persécutions subies, par les difficultés rencontrées. »

Après dix ans de persévérance, frère Bruno précisa à nos trois frères jusqu’où pousser leur endurance, en commentant les apparitions de l’Ange de Fatima en 1916 : « De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. »

« Jusqu’où ? Jusqu’au martyre.

« Il semble vraiment qu’il n’y aura pas d’autre remède à l’aveuglement, à l’endurcissement, à l’apostasie et à la damnation éternelle des pasteurs de l’Église entraînant des foules à la perdition, parce qu’ils auront bafoué, ridiculisé, contredit ou superbement ignoré les volontés et blessé le Cœur Immaculé de Marie, la faute que Dieu ne peut supporter, ce qui est pour Lui le péché irrémissible, celui qui le frappe au Cœur : l’insulte à sa Mère.

« Comme disait notre Père, les mauvais pasteurs précèdent toujours leur troupeau ou les suivent en enfer... Il n’y a pas de nomenklatura qui dure toujours ! »

LA HIÉRARCHIE CONTRE L’ÉGLISE

Nos évêques ont entrepris de rejouer contre la CRC le drame biblique des vieillards libidineux contre la chaste Suzanne (Dn 13). Après la sommation par Mgr Pontier de consentir, sous peine de graves sanctions, à l’adultère de l’Église conciliaire, après la magnifique profession de foi de Contre-Réforme catholique que lui opposa notre frère Bruno (cf. Il Est Ressuscité no 200, juillet-août 2019), la CEF en vient maintenant aux calomnies ignominieuses par son “ avertissement ” publié le 25 juin dernier.

Si nos amis n’ont pas eu dans leurs réactions la véhémence de l’enfant Daniel que Dieu suscita pour secourir Suzanne, les protestations envoyées par certains à leurs évêques comme les nombreuses lettres de soutien reçues par frère Bruno sont un témoignage très réconfortant de notre unanimité.

À Mgr Leborgne, évêque d’Amiens :

Monseigneur,

Ayant pris connaissance de l’avertissement de la CEF du 25 juin concernant la CRC et ses membres, je voulais vous faire connaître mon indignation pour les propos de basse police dont elle est infestée, et que je ne relèverai pas pour ne pas rejoindre leurs auteurs dans leur misère.

L’engagement actif et intelligent des CRC dans vos paroisses vous inquiète et, par idéologie, vous voulez le stopper bassement.

Relisez l’avertissement de Gamaliel relaté dans les Actes des Apôtres (Ac 5, 34-40) :

« “ Ne vous occupez plus de ces gens-là, laissez-les. En effet, si leur résolution ou leur entreprise vient des hommes, elle tombera. Mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber. Ne risquez donc pas de vous trouver en guerre contre Dieu. ” Les membres du Conseil se laissèrent convaincre. Ils rappelèrent alors les Apôtres et, après les avoir fait fouetter, ils leur interdirent de parler au nom de Jésus, puis ils les relâchèrent. »

Pour ce qui est des coups de fouet, vous savez faire de toute évidence, en toute fraternité missionnaire !

Avec l’assurance de mes prières pour la hiérarchie de l’Église, arche de notre salut.

C’est dur ! donc méritoire, mais j’obéis à l’abbé Georges de Nantes qui nous a toujours enseigné que seule la hiérarchie, et non la CRC, sauvera l’Église de la désolation dans laquelle elle l’a mise aveuglément. Je prie en particulier pour son Pasteur notre Saint-Père le pape François qui, comme l’a voulu et prédit Notre-Dame de Fatima, sera l’instrument de son salut lorsqu’il voudra bien lui obéir en consacrant la Russie au Cœur Immaculé de Marie et en propageant la dévotion réparatrice des cinq premiers samedis du mois.

Nous serons donc enfin tous fraternellement réunis, Monseigneur, dans la vérité et la charité de notre belle religion pour aller au Ciel, « l’unique objet de nos travaux ».

Mais hélas ! pour le moment, sans illusion sur une éventuelle réponse de votre part, je vous adresse mes salutations les plus respectueuses.

M. P.

À Mgr de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims :

Monseigneur,

J’ai lu ces derniers jours la note que vous avez fait paraître sur la CRC.

En tant que phalangiste de la CRC et paroissienne fidèle pratiquante de votre diocèse, je me permets de vous faire part de mes réactions et réflexions.

Mon premier mouvement a été d’écœurement devant la bassesse des attaques, incontrôlables, mais suffisamment souillantes pour que n’importe quelle personne de bonne foi n’aille pas plus loin : une forme de lynchage qui tue très efficacement, sans autre forme de procès.

Ensuite, j’ai constaté que toutes ces attaques viles étaient les mêmes que nous subissons depuis des décennies de la part de membres qui ont quitté la CRC, dans les quasi mêmes termes, à peine actualisés (pour “ info ” les frères n’en sont plus aux cassettes ; ils sont passés à internet avec un site très actif). À croire que vous avez repris leurs mémoires.

Enfin, une fois passés les premiers moments d’émotion, j’ai fait réflexion que tout ce que vous refusez apporte pourtant les réponses aux questions nouvelles que pose notre époque, auxquelles le concile Vatican II – nécessaire – a apporté des réponses qui ont vidé les églises et les communautés religieuses. Les questions restent donc posées.

Or, précisément la doctrine de l’abbé de Nantes y répond : 1o par sa métaphysique relationnelle, répondant à la question cruciale de notre être dans le monde, 2o par sa théologie mystique ancrant notre vie de baptisés dans le mystère trinitaire dès ici-bas, dans tous les états de vie possibles ; 3o enfin par son explication renouvelée de l’Eucharistie rétablissant, contre toutes les réductions modernistes, sa richesse savoureuse et féconde.

Réponses modernes, enthousiasmantes, aussi loin du rationalisme desséchant que du charismatisme évanescent, pleinement catholiques, qui font vivre déjà tous ceux qui les goûtent, en privé et en communauté !

Votre texte, bas, atteint, à travers les personnes, une doctrine et, par là, atteint aussi l’Église universelle, dont vous êtes un Pasteur : c’est grave.

Veuillez recevoir, Monseigneur, l’expression du respect dû à votre charge.

C. P.

Mon bien cher frère,

Nous venons de lire l’incroyable « Avertissement concernant la doctrine de la Contre-Réforme catholique » que la Conférence des évêques de France a mis en ligne sur son site internet. On reste sans voix devant tant de nullité malveillante. À quel sous-fifre incompétent ont-ils pu confier le dossier de la CRC ? On croirait un peu l’écolâtre en plus bête. Pauvre, pauvre Église, elle fait penser à une pauvre mère malade qui, dans sa démence, en viendrait à frapper ceux qui l’approchent.

Plus que jamais en union de supplication au Cœur Immaculé de Marie, nous en profitons pour renouveler notre acte d’allégeance phalangiste et pour vous assurer de toute notre affection filiale.

N. C.

Très cher frère Bruno,

Ainsi, encore une fois, la Sainteté de l’Église a prévalu sur l’iniquité de ses pasteurs dans la réponse de nos évêques, si odieuse soit-elle, puisque les condamnations dont vous menaçait Mgr Pontier il y a un an ont disparu de l’infâme pamphlet que la hiérarchie catholique française a publié la semaine dernière.

Fallait-il que votre réponse soit inattaquable en tous ses points pour que, malgré la haine homicide qui transparaît sous le style ampoulé de la déclaration, l’épiscopat n’ait pas osé prononcer la moindre critique à l’encontre de la formidable synthèse de la doctrine CRC que vous leur avez transmise il y a tout juste un an !

Ils ne devaient avoir que trop conscience de la nullité de leur critique “ doctrinale ” pour se battre avec les seules armes de l’intelligence et de la science, alors, je tremble de l’écrire mais le rapprochement s’impose, ils ont fait les œuvres de leur père « le diable qui était homicide dès le commencement et n’était pas établi dans la Vérité parce qu’il n’y a pas de Vérité en lui : quand il profère le mensonge, il parle de son propre fond car il est menteur et père du mensonge. » Tout le chapitre 8 de saint Jean s’applique à cette passe d’armes entre la hiérarchie adultère et vous.

Mais quel accablement pour nous autres fidèles : eh quoi ! nos pasteurs et chefs légitimes sont à ce point endurcis qu’ils pratiquent le « terrorisme de la calomnie » tant dénoncé par le pape François, pour ne pas voir le signe de contradiction qu’est pour eux l’œuvre de notre bien-aimé Père ! Ô quelle douleur pour nos cœurs qui ont appris, à son école, l’amour brûlant de l’Église notre Mère ! Alors prières, prières et sacrifices pour ces hommes qui ne restent pas moins les successeurs des Apôtres, les pasteurs de l’Église...

Quel sentiment d’indignation devant ce texte aussi méchant que minable ! Méchant par ses attaques et ses insinuations ignobles qui n’ont pour but que de détourner de la CRC les bons catholiques confiants dans leur hiérarchie ; minable par la faiblesse, pour ne pas dire l’insignifiance et l’indigence de la prétendue réfutation doctrinale de l’abbé de Nantes. Comment ! l’Eucharistie n’est pas la continuation de l’Incarnation (prendre chair) ! Notre-Seigneur ne dit-il pas : « Le Pain que je vous donnerai, c’est ma Chair. » Et encore « Si vous ne mangez ma Chair et ne buvez mon Sang, vous n’aurez pas la Vie en vous. » Quelle est cette Chair sinon celle qu’a prise Notre-Seigneur venant au monde ?

Je fais ces jours-ci mon oraison phalangiste avec l’Histoire d’une âme. L’autre jour, lisant le récit de la première communion de sainte Thérèse, j’ai lu : « Ce fut un baiser d’amour, je me sentis aimée. » Quant aux vœux religieux, que nos évêques lisent le chapitre VIII, et particulièrement « l’invitation aux noces de sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus » dont voici une citation : « Le Dieu Tout-Puisssant (...) veulent vous faire part du mariage de leur Auguste Fils, Jésus, Roi des rois, Seigneur des seigneurs, avec mademoiselle Thérèse Martin. » Voilà donc sainte Thérèse condamnée comme la Pucelle de Domrémy par des Cauchons !

Pardonnez-moi de vous importuner avec cette lettre, mon indignation est si forte qu’il me faut le dire à vous, mon Père, qui avez été outragé par ces hommes que Notre-Seigneur a pourtant appelés aux plus hautes fonctions. Mais qu’ils prennent garde : leur attitude durant le confinement n’a guère édifié leurs prêtres qui ont été témoins de la pleutrerie de notre “ bureaucratie mitrée ”. Cette nouvelle lettre scandalisera plus d’un curé de paroisse par sa malhonnêteté : nos évêques sont minables devant le gouvernement persécuteur et font les fiers pour frapper un enfant docile !...

Pardonnez-moi encore pour le ton de cette lettre : je suis effondré devant la vilenie de l’épiscopat : y aura-t-il seulement un Nicodème pour se désolidariser de cette infamie ? Que je sacrifierais facilement mon honneur, ma santé et ma vie pour voir les princes de l’Église de Jésus-Christ revenir à leur unique et vrai Maître en obéissant à leur Mère du Ciel par la consécration de la Russie en union avec le Saint-Père et la propagation de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie et de la pratique des premiers samedis !

M. B.

Mon bien cher frère Bruno,

Un grand merci et un immense bravo pour votre réponse au président de la CEF ! Nous passions toutes nos nuits à chercher des réponses cinglantes à faire à ces pauvres et indigents évêques, indigents de toute mystique, de tout courage et de tout Esprit-Saint, et voilà que vous répondez excellemment pour nous tous ! Vous les faites sécher sur place de jalousie, ces rameaux morts ! Merci, merci mon très cher frère !

L. M.

Cher ami,

La note de la CEF est une œuvre démoniaque. Au-delà de l’abbé de Nantes, le Serpent s’en prend à Jésus et Marie dont il fut le théologien, si j’ose dire, total, en ce sens qu’il a comme systématisé les leçons des apparitions de Notre-Dame, révélant son mystère d’éternité, dont la liturgie a toujours été le témoin, en lui appliquant les paroles du livre des Proverbes :

« Yahweh m’a possédée au commencement de ses voies, avant ses œuvres les plus anciennes. J’ai été fondée dès l’éternité, dès le commencement, avant les origines de la terre... »

Et si les auteurs de cette bave serpentine refusent la présence de Notre-Dame à l’alpha, c’est aussi parce qu’ils la refusent agissante à l’oméga. C’est moins l’abbé de Nantes que le talon de l’Immaculée, Mère-Épouse du Verbe incarné qu’ils mordent dans leur impiété.

Oui, de la bave, ce qui explique que par deux fois le triste journal Libération a l’honneur d’être leur source ! Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.

On pourrait dégager du procès que ces anonymes auteurs font à l’abbé de Nantes leur propre doctrine protestante et moderniste de la Sainte Eucharistie. Non pour se justifier, mais les dénoncer eux, dans leur perte de foi.

Pour que le démon se déchaîne ainsi contre Saint-Parres, c’est qu’il sait que son influence gagne du terrain. Sursum corda donc.

P. T.

Mon cher frère Bruno,

Nous avons été ravis de votre réponse qui résume bien la qualité du communiqué des évêques de France : indignité et indigence. Espèrent-ils se débarrasser du problème comme cela ? C’est de l’irresponsabilité.

J. L.

Mon frère,

Nous avons été atterrés par la publication de la Conférence des évêques de France, qui mériterait une procédure au pénal pour diffamation ! Quelle honte !

Votre réponse, trouvée aujourd’hui sur le site, nous a fait le plus grand bien ! C’était la seule réponse possible à une attaque aussi basse. Ce que vous avez envoyé à Mgr de Moulins-Beaufort est magistral. Que ces évêques aient encore le culot d’affirmer que « l’abbé de Nantes a bénéficié de nombreux éclaircissements et avertissements contre sa révolte » est proprement scandaleux. Ils ne reculeront décidément devant aucun mensonge !

Notre cher Père a vraiment le meilleur des défenseurs en votre personne. Soyez donc encore assurés de notre soutien total et entier.

C. R.

Mon très cher frère Bruno,

Nous avons bien sûr vu et parcouru le communiqué de la CEF. L’évidente mauvaise foi de ces diffamations et insultes anonymes le discrédite d’emblée. C’est toutefois pour nous l’occasion de vous exprimer une fidélité qui ne se marchande pas.

Nous avons en vous et en l’œuvre de notre Père, que vous perpétuez, une confiance toute surnaturelle, qui se fortifie de jour en jour et à travers les épreuves auxquelles nous soumet le monde dans lequel nous baignons.

Nous sommes fermement décidés à rester fidèles et à transmettre à nos enfants ce trésor de vertus, de lumière et de grâce que nous avons reçu par les camps, retraites et sessions, par la VOD et la lecture du bulletin.

Nous ne saurions en tout cas nous définir autrement que comme catholiques et phalangistes, indissociablement ; puisque nous devons tout à la Phalange, à commencer par la famille que nous fondons et la Foi, l’Espérance et la Charité sur lesquelles nous voulons qu’elle repose.

Nous vous sommes infiniment reconnaissants de nous avoir transmis et de nous transmettre encore cet inestimable héritage qui est pour nous le chemin du Ciel, « unique but de tous nos travaux ».

T. B.

Cher frère,

Si les mots ont un sens – et ils en ont – les expressions que frère Bruno emploie dans sa réponse à Mgr de Moulins-Beaufort sont d’une très grande justesse : criminel subterfuge, mots assassins.

Qu’il s’agisse d’un subterfuge grossier ne trompera personne et qu’il s’agisse d’une forme d’assassinat, pas davantage ! Salir ainsi publiquement la mémoire de votre fondateur et porter le discrédit sur l’ensemble de son œuvre m’a profondément indigné et scandalisé ! Tout cela est très grave.

En cette année du centenaire de la canonisation de Jeanne d’Arc, on ne peut s’empêcher de se remémorer son interjection pathétique : « Évêque, c’est par vous que je meurs ! » Décidément, la postérité de Pierre Cauchon n’est pas éteinte !

R. I.

CAMPS D’ÉTÉ

À l’heure où nous mettons sous presse, le “ petit camp de juillet ” bat son plein, sous le patronage des saints François et Jacinthe.

Malgré les règles sanitaires gouvernementales ? Eh bien ! Ce n’est pas pour rien que notre Père nous a mis à l’école du Père Kolbe, le missionnaire avide de s’emparer de tous les moyens de communication modernes pour la gloire de l’Immaculée. Cet été, frère Bruno nous a lancés dans la vidéoconférence. Les enfants sont dispersés dans leurs familles, mais rejoignent la maison Saint-Joseph pour les diverses instructions de la journée. Et nous vous prions de croire que leur programme est chargé ! Les parents sont chargés de combler eux-mêmes les intervalles en imitant les activités des traditionnels camps-vélos. Rarement ils se sont tant occupés de leurs enfants et rarement aussi nous avons tant fait pour les y aider.

Cette communion resserrée entre nos familles et nos ermitages est encore un bon fruit de l’œuvre de notre Père, selon sa belle maxime : « L’idéal pour une famille est de ressembler à un monastère et l’idéal d’un monastère est de ressembler à une famille. »

frère Guy de la Miséricorde.