Il est ressuscité !

N° 243 – Mai 2023

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


Fatima chemin du Ciel

DANS la nuit qui s’épaissit, la révélation de Fatima brille comme « une lumière immense qui est Dieu » pour nous rappeler toute notre religion, source vive de notre salut.

Lucie, François et Jacinthe le 13 juillet 1917D’abord, en réfléchissant par les mains de l’Immaculée qui est « du Ciel », la vision de l’enfer où brûlent les « démons et les âmes des damnés. Celles-ci sont comme des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant formes humaines. Elles flottent dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sortent d’elles-mêmes, avec des nuages de fumée. Elles retombent de tous côtés, comme les étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu des cris et des gémissements de douleur et de désespoir » qui horrifiaient Lucie, François et Jacinthe et les faisaient trembler de frayeur. C’est à la vue de ce spectacle, expliquait sœur Lucie, que j’ai dû pousser ce cri : “ Aïe ! ” que l’on dit avoir entendu de moi. « Les démons se distinguaient des âmes des damnés par des formes horribles et répugnantes d’animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme de noirs charbons embrasés. »

Le maléfique jésuite Dhanis a persuadé Pie XII lui-même et, a fortiori toute la hiérarchie qui lui a succédé jusqu’à nos jours, que cette description était le fruit d’une imagination enfantine, “ affabulatrice ”. Mais la Sainte Vierge n’affabule pas, Elle ! « Effrayés, et comme pour demander secours, poursuit Lucie, nous levâmes les yeux vers Notre-Dame qui nous dit avec bonté et tristesse :

« Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. » Par exemple le Père Dhanis qui a commis le péché contre le Saint-Esprit, pour lequel il n’y a pas de rémission, avertira Lucie dans son entretien avec le Père Fuentes, car Notre-Dame ajoutait : « Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. » Comme une dernière chance, selon « notre manière imparfaite de parler », disait sœur Lucie au Père Fuentes. Dieu « nous offre avec une certaine crainte le dernier moyen de salut, sa Très Sainte Mère ».

Donc, aujourd’hui, feu le Père Dhanis serait sauvé s’il n’avait pas persévéré dans son obstination à ne pas croire aux paroles entendues de la bouche de Notre-Dame par Lucie, sa messagère : une grande prophétie sur « ce qui arrivera bientôt », comme dit saint Jean au début de l’Apocalypse. Et puis, de nouveau, une vision en plusieurs tableaux, non pas du Ciel ni de l’enfer, mais de l’Église de la terre, « grande ville à moitié en ruine », dont le peuple gravit une montagne escarpée au sommet de laquelle est « une grande Croix de troncs bruts comme si elle était en chêne-liège avec l’écorce ».

Que tout cela est mystérieux ! « Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu quelque chose de semblable à l’image que renvoie un miroir quand une personne passe devant, un Évêque vêtu de Blanc. Nous eûmes le pressentiment que c’était le Saint-Père. ” »

Aujourd’hui, c’est, à la lettre, le pape François ! « À moitié tremblant », traversant « d’un pas vacillant, affligé de douleur et de peine, une grande ville à moitié en ruine » qui n’est autre que l’Église... Pourquoi « à moitié tremblant » ? Parce qu’il craint la guerre en ce monde, mais ne se soucie pas de l’enfer où tombent les pauvres pécheurs pour lesquels il ne prie pas « à l’heure de leur mort », mais seulement après : il prie « pour les âmes des cadavres qu’il rencontre sur son chemin ». Et ces âmes sont où ? Au Ciel ? Au « purgatoire jusqu’à la fin du monde », comme Amélie, l’amie de Lucie qui venait de mourir, au moment de la première apparition de Notre-Dame, le 13 mai 1917. « Il me semble qu’elle devait avoir dix-huit ou vingt ans. »

Heureusement... le purgatoire ! Sinon, ce serait l’Enfer !

Comme pour toutes les âmes que Lucie, François et Jacinthe ont vues, qui tombent en tourbillon en enfer ! faute d’avoir été appelées à se convertir de leur vivant par le Saint-Père ; puisqu’il ne prie que pour « les âmes des cadavres qu’il rencontre sur son chemin », noyés au fond de la Méditerranée, ou tombés sur les champs de bataille de l’Ukraine et du Soudan.

Et les vivants ? « qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas, qui n’aiment pas » ? Beaucoup tombent en enfer parce qu’ils n’ont personne qui prie et se sacrifie pour eux, a dit Notre-Dame. Mais si le Pape prêchait la dévotion réparatrice à laquelle la Vierge Marie a promis de répondre en assistant à l’heure de la mort ceux qui l’avaient pratiquée « avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme », elles seraient sauvées.

Le pape François a prononcé l’an dernier la consécration de la Russie, mais ne l’a pas fait suivre de la recommandation de la dévotion réparatrice des cinq premiers samedis du mois, confirmant par là l’avertissement donné par Lucie au Père Fuentes en 1957, Pie XII régnant : « N’attendons pas que vienne de Rome un appel à la pénitence de la part du Saint-Père pour le monde entier ; n’attendons pas non plus qu’il vienne de nos évêques dans leur diocèse ni non plus des congrégations religieuses. Non. Notre-Seigneur a déjà utilisé bien souvent ces moyens et le monde n’en a pas fait cas. C’est pourquoi, maintenant, il faut que chacun de nous commence lui-même sa propre réforme spirituelle. Chacun doit non seulement sauver son âme mais aussi toutes les âmes que Dieu a placées sur son chemin. »

Frère Bruno de Jésus-Marie