Il est ressuscité !
N° 262 – Janvier 2025
Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard
LA LIGUE
Je régnerai malgré mes ennemis !
LA promesse du Christ à sainte Marguerite-Marie résume bien notre espérance pour cette année jubilaire qui commence. Le Secret de Paray-le-Monial, que nous méditons avec les phalangistes, à l’école de notre Père, au fil de nos retraites mensuelles, soutient toutes nos activités et jette une lumière surnaturelle sur les sombres Actualités.
Ainsi, le 5 janvier, frère Michel nous mit en garde contre la puissance que conservent ces ennemis dans le monde, en analysant notamment le renversement du pouvoir légitime en Syrie, nouveau succès israélo-américain, par djihadistes interposés.
Quant à l’Église, elle vient en même temps de proclamer la sainteté des Carmélites de Compiègne et l’héroïcité des vertus de Pierre Goursat, le fondateur de la Communauté de l’Emmanuel. Ce sont encore les révélations du Cœur de Jésus qui nous permettent d’apprécier la contradiction entre le culte intégral du Sacré-Cœur jusqu’au martyre et sa contrefaçon quiétiste et libérale, entre le sacrifice en réparation pour les crimes de la France et l’euphorie charismatique, la monarchie sacrale et la démocratie chrétienne.
D’ailleurs, en se rendant en pèlerinage à Paray-le-Monial les 8 et 9 janvier, nos communautés ont pu faire un exercice pratique de discernement de la dévotion frelatée au Sacré-Cœur qui leur y fut présentée sous son jour le plus engageant. Il fut très instructif de retrouver les mêmes altérations que dans l’encyclique Dilexit nos que le commentaire de frère Sébastien nous dévoile comme la synthèse la plus aboutie de la religion nouvelle : une religion sans justice divine, partant, sans miséricorde autre qu’illusoire ; sans péché, sans enfer, sans réparation non plus, ni règne public du Divin Cœur. Quelle pitié de constater que l’Esprit charismatique rend inapte à comprendre l’amour passionné du Cœur de Jésus et Marie, leur tourment de la perte des âmes, le mystère insondable de leur souffrance actuelle à cause de nos péchés ; en un mot, qu’il est incompatible avec la dévotion réparatrice.
Quelle grâce, en revanche, pour nos communautés de France au complet, de se retrouver dans une parfaite communion d’âmes, blotties dans le Cœur de Jésus dont notre Père nous a donné une telle intelligence ! Dans la chapelle des apparitions, frère Bruno nous fit partager sa vive intuition de la présence de Notre-Seigneur : non pas “ expérience ” illusoire ou émotion charismatique, mais union très réelle, dans la foi.
Le 12 janvier, frère François conduisit les phalangistes parisiens à Saint-Louis-en-l’Île, pour y honorer dans le plus saint de nos rois une admirable image du Cœur de Jésus. Les jeunes de la Permanence préparent maintenant la réunion publique du 3 avril : “ Vénérons la Sainte Tunique d’Argenteuil, conformément à une tradition immémoriale ”, en vue de sa prochaine ostension.
Le dimanche suivant, ce fut au tour des amis de l’Ouest de se retrouver aux pieds de Notre-Dame de Pontmain, jadis invoquée comme notre Vierge nationale par excellence, la Libératrice de la France et la Mandataire du Sacré-Cœur, à l’heure où, dans le malheur, notre patrie implorait son secours. Frère Jean Duns et frère Matthieu avivèrent l’espérance jubilaire de nos pèlerins, à l’école du saint curé de Pontmain, l’abbé Guérin, tandis que frère Thomas mit en lumière les correspondances entre les différentes apparitions de Notre-Dame, afin d’entrer plus avant dans ses desseins, tout orientés vers son triomphe. Nul doute que notre Mère chérie fut bien consolée par la ferveur de nos familles venues nombreuses, malgré la pluie, le froid, la bise, elle dont l’un des voyants, Joseph Barbedette avait confié : « Elle semblait plus heureuse de nous voir que nous ne l’étions de la contempler. »
frère Guy de la Miséricorde.