EXPLICATION DU CREDO

La vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ

Prédication de Jésus« La vie de Jésus-Christ est racontée dans les quatre Évangiles écrits par saint Matthieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean », enseigne naïvement le petit catéchisme (q. 71). Apôtres ou disciples proches des Apôtres, tous les quatre martyrs, saints, honorés par l’Église, et leur œuvre à chacun reçue par toute la communauté chrétienne, certainement avant, bien avant la chute de Jérusalem en 70, et même dès le lendemain des événements ; leur témoignage admis par un ennemi absolu de la « secte » nouvelle, Saul de Tarse devenu l’Apôtre Paul certainement dès l’an 33. Enfin le silence, l’embarras, la fureur des autorités de Jérusalem, prêtres, scribes et pharisiens... Tout prouve la loyauté, le réalisme des évangélistes, la vérité, l’exactitude objective, la valeur historique de leurs humbles récits. L’Église a raison de s’y fier depuis dix-neuf siècles.

LA NAISSANCE À BETHLÉEM, LA VIE À NAZARETH

Jésus est né à Bethléem, selon les Écritures (Mt 2, 5). La Bonne nouvelle ou Évangile en est annoncée aux bergers par les anges, et, très loin de là, aux mages par une étoile miraculeuse. L’Enfant est circoncis et reçoit le nom que l’Ange avait dit à Marie (Lc 1, 31) et à Joseph (Mt 1, 21) :Jésus, et non pas Emmanuel comme annonçait sept siècles plus tôt Isaïe (7, 14). Il est présenté au Temple le quarantième jour. Alors, comme un premier accomplissement de la prophétie du vieillard Syméon, le drame éclate : il faut fuir en Égypte pour échapper à la colère d’Hérode.

De retour en Terre sainte, mais en Galilée, la vie reprend et durera trente ans à Nazareth, « vie de prière, d’obéissance et de travail », enseigne aux enfants le cher petit catéchisme (q. 78). C’est le bon exemple de Jésus. À l’âge de douze ans, Jésus en pèlerinage à Jérusalem échappe à ses parents ; c’est pour leur manifester sa connaissance de son propre mystère et de sa mission divine : « Ne savez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » (Lc 2, 49)

LA VIE PUBLIQUE EN GALILÉE ET À JÉRUSALEM

Durant trois ans, Notre-Seigneur Jésus-Christ manifeste ce même mystère au monde et enseigne sa doctrine de salut, aux pauvres d’Israël d’abord, en Galilée, puis aux autorités de Jérusalem qui le condamneront à mort comme faux messie, blasphémateur et agitateur public. Ce n’est pas le lieu ici de raconter ces brèves années, si remplies. Jésus sacré Roi-Messie lors de son Baptême par l’onction du Saint-Esprit, vainqueur de Satan au désert, se choisit douze Apôtres et commence à prêcher l’Évangile.

Il prouve sa puissance divine, il insinue progressivement dans les esprits son origine divine en guérissant les malades, chassant les démons des possédés et en remettant souverainement les péchés. D’autres miracles illustrent sa divine maîtrise sur toutes créatures : il multiplie les pains, il calme la tempête, il ressuscite des morts. Bien plus, tandis que lui-même accomplit les prophéties de l’Ancien Testament, il en prononce de nouvelles que la suite des temps réalisera toutes. Ainsi annonce-t-il à ses Apôtres sa passion, sa mort à Jérusalem et sa résurrection le troisième jour, les invitant à prendre eux-mêmes leur croix pour le suivre.

Mais c’est à Jérusalem, en face des autorités juives, qu’il attestera clairement et à bien des reprises qu’il est le Messie, fils de David, le Sauveur du monde attendu et le Fils unique de Dieu. Rejeté par les juifs, il prophétise la ruine de Jérusalem, la conversion des nations, les épreuves et le triomphe de son Église (petit catéchisme, q. 80-94).

Extraits de Toute notre religion, p. 27-28