Jeudi 4 juin – Fête-Dieu
Sœur Saint-Yves
LE 22 juillet 1915, mère Marie-Thérèse, de la congrégation de la Miséricorde de Jésus, adressait ces lignes à Mgr de Saint-Brieuc : « Notre bonne petite sœur Saint-Yves, trente-quatre ans, est morte de septicémie contractée au chevet d'un jeune instituteur qui se mourait depuis cinq mois de tuberculose généralisée. Notre infirmière pansait les nombreuses plaies de son cher malade jusqu'à trois fois par jour pour le soulager. Elle a certainement aspiré le poison de ce mal dangereux qui, en quelques heures, a fait des progrès effrayants. Le docteur de la communauté et le major de l'ambulance unissaient leurs efforts pour tenter de la guérir. Tout a été inutile ! Vendredi après-midi, en pleine connaissance, la chère enfant recevait les derniers sacrements et offrait à Dieu le sacrifice de sa vie pour la Sainte Église, pour la France, pour sa communauté. Ses obsèques, lundi matin, ont été triomphales ! S'effaçant toujours, cette religieuse modèle ne songeait qu'à Dieu et aux âmes ! Elle est tombée au champ d'honneur comme nos braves au front ou dans les tranchées. »
Le docteur Le Bihan, médecin-chef de l'hôpital 20, écrivait de son côté à mère Marie-Thérèse :
« Pendant six mois, nous avons pu apprécier le dévouement le plus absolu, l'abnégation la plus complète de sœur Saint-Yves, une de nos infirmières les plus qualifiées. Fatiguée depuis longtemps par son service auquel elle donnait toute son énergie, elle a succombé sur la brèche, à son poste de combat... »
En cette fête du Corps et du Sang de Jésus, récitons plusieurs fois dans la journée cette “ Flèche d'or ” qui touchera le Cœur de Jésus d'une blessure d'amour :
Qu'à jamais soit béni, loué, aimé, glorifié le très saint, très sacré, très suradorable, très méconnu, très inexprimable Nom de Dieu au Ciel, sur la terre et dans les enfers, par toutes les créatures sorties des mains de Dieu et par le Sacré-Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ au Très Saint-Sacrement de l'autel !
Colorier sœur Saint-Yves soignant son malade.