18 MAI 2023
Méditation sur l’Ascension
Ô mon Dieu, Je vous adore, en ce matin de l’Ascension, le cœur rempli de joie. Que la Vierge Marie, saint Joseph, saint Pierre et saint Paul, tous les saints que j’aime et qui m’aiment, me donnent la joie, la paix de l’âme, la participation à votre Résurrection et votre à Ascension, ô Jésus, jusqu’à la gloire du Père.
Aujourd’hui, c’est l’élévation du monde créé vers Dieu. Je vois sur la montagne le Christ bénissant ses Apôtres et montant au Ciel. Il y a là tout un mystère physique : la pesanteur est vaincue. Ce que je veux aujourd’hui, c’est me réjouir de cette légèreté de Notre-Seigneur et voir que ma vie est au Ciel et non sur la terre. Oui, que la joie de cette bonne nouvelle avive mon désir, ma ferme volonté d’une plus grande pureté et sobriété, qu’elle me pousse à renoncer aux choses terrestres.
Mystère de Jésus montant dans le Ciel : Jésus entraîne en son unique Personne divine son humanité sainte. Il donne ainsi pour la première fois son revêtement céleste à la création. Le Christ est plus céleste que terrestre ; Les forces d’en bas étant vaincues, les forces divines l’emportent comme sans effort. Je vous adore avec une très grande joie, Ô Jésus.
Extraordinaire pureté, extrême transparence de Jésus, être céleste, absolument incomparable, et que je ne pourrai jamais retrouver à ce point ailleurs sinon d’une manière semblable, mais non pas égale dans la Vierge Marie montant aux Cieux. J’aime dans votre sainte humanité votre Corps et votre Sang, à cause de cette lumière qui l’habite, de cette pureté, de cette spiritualité d’où resplendit une beauté incomparable. Ce mystère de l’Ascension inonde mon âme de joie et d’amour à cause de vous, Jésus ; joie très pure qui transparaît dans toute la liturgie d’aujourd’hui.
Ressuscitons avec Jésus-Christ et vivons avec Lui à la droite du Père dans le Ciel, car telles sont les vraies joies, dit saint Paul. Dans ma méditation, je pressentirai ce début d’ascension dans tous les êtres qui m’entourent. Je connaîtrai en eux la grâce comme une force céleste contrariant leur pesanteur et destinée à la vaincre finalement. Je comprendrai ainsi comment l’Église est engagée dans ce mystère de l’Ascension.
Je vous verrai vous élevant dans le Ciel, ô Jésus, mais tirant, élevant, entraînant derrière vous la multitude des âmes captives de votre amour, de votre grâce, à votre beauté, à votre pureté. Ainsi, ma contemplation renouvellera mon amour en l’étendant à tout ce qui participe dès maintenant à votre Ascension. J’admire et j’aime aujourd’hui immensément tout ce qui est déjà pur, gracieux, envahi par votre sainteté. Tout ce qui déjà en quelque sorte n’est plus de la terre, mais du Ciel.
Je terminerai ma méditation par trois colloques.
Le premier s’adressera à vous, ô Vierge Marie, refuge des pécheurs, la Mère de miséricorde. Je vous dirai : « Voyez comme je me retrouve prisonnier encore de la chair, et comme vous devez demander à votre Fils de briser les chaînes qui me retiennent en bas. » J’aurai un grand élan d’admiration et d’amour pour vous qui êtes déjà ressuscitée. Ave Maria, gratia plena... Marie pleine de grâce, toute sainte, Immaculée...
Le deuxième s’adressera à vous, ô Jésus monté aux Cieux afin de vous demander d’avoir un peu de part à votre énergie céleste. Je veux me déterminer à lutter contre la chair et ses trois vices principaux : l’indolence, la gourmandise, la luxure. Admiration, amour pour vous, ô Jésus, et désir de pureté, de sainteté. Âme du Christ sanctifie-moi, corps du Christ sauve-moi, sang du Christ enivre-moi...
Le troisième colloque sera pour notre Père du Ciel : je lui demanderai de répandre en nous ses grâces sans lesquelles nous ne pouvons rien faire, afin que tous, nous entrions dans ce mouvement d’Ascension qui est notre vocation la plus profonde, afin que son Nom soit sanctifié, que son Règne arrive, que sa Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel : Pater noster.
Que la Vierge Marie, saint Joseph, tous les saints que j’aime et qui m’aiment, me donnent la joie, la paix de l’âme, la participation à votre Résurrection et à votre Ascension, ô Jésus, jusqu’à la gloire du Père.
Abbé Georges de Nantes
Extraits du sermon du 4 mai 1978