Avent 2024 
avec la Médaille Miraculeuse

Introduction

UN pèlerin français visitait la petite maison de la Sainte Famille, transportée par les Angeli de Nazareth à Lorette, en Italie.

« Que vous êtes heureux de posséder la maison de la Sainte Vierge ! confia-t-il au chapelain qui le guidait.

– Oh ! répondit le prêtre, moitié riant, moitié sérieux, nous avons sa maison, mais... Elle n’y habite pas. Elle est toujours chez vous ! »

En effet, Notre-Dame est venue bien des fois sur notre terre de France. L’abbé de Nantes, notre Père, expliquait :

« Il a été donné au dix-neuvième siècle de voir Marie Immaculée entrer en lice en faisant des miracles inouïs, en remplissant le monde de ses exploits. Tout commence en 1830 avec les apparitions de notre divine Mère à Catherine Labouré, rue du Bac, lui donnant à répandre dans tout l’univers la Médaille Miraculeuse pour la guérison de toutes maladies, la consolation de toutes peines, la fin de toutes alarmes des pauvres gens, mais à commencer par la conversion et l’amendement de leur vie...

« Mais il y a davantage. Le 27 novembre 1830, la Vierge se montre, comme l’annonçait la promesse antique et comme la vit saint Jean dans le ciel de Patmos, couronnée de douze étoiles. Son pied virginal écrase la tête du serpent infernal. »

Pendant cet Avent, rappelons-nous ses apparitions à sainte Catherine Labouré, en son couvent de la rue du Bac. Ravivons notre Espérance en l’Immaculée, Reine de France. Dans les épreuves que nous traversons, Marie est toujours là. Ayons confiance !

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Dimanche 1er décembre – Ier dimanche de l’Avent

FILLE DE LA CHARITÉ

EN 1830, Catherine Labouré entra au noviciat des  Filles de la Charité, rue du Bac à Paris. Le 18 juillet de cette même année, la supérieure exhorta les religieuses à une grande dévotion envers la Sainte Vierge.

Sœur Catherine aimait beaucoup sa Mère du Ciel ! Dans sa naïve simplicité, elle souhaitait ardemment la voir et lui parler. Le soir de ce jour, la jeune sœur se coucha en se recommandant à son bienheureux Père, saint Vincent de Paul, avec l’intime certitude que ses vœux allaient être exaucés...

Ô Vierge Immaculée, qui nous avez donné votre Médaille Miraculeuse, nous vous aimons et nous vous reconnaissons pour notre Reine !

Colorier sœur Catherine suivant l’ange.

Lundi 2 décembre

LA SAINTE VIERGE VOUS ATTEND

VERS 11 heures et demie du soir, sœur Catherine  s’entendit appeler par son nom, trois fois de suite. Entrouvrant le rideau de son lit, elle aperçut un jeune enfant d’une beauté ravissante. Âgé de quatre à cinq ans, il était habillé de blanc. Des rayons lumineux s’échappaient de sa personne, éclairant tout autour de lui.

« Venez, dit-il d’une voix mélodieuse, venez à la chapelle, la Sainte Vierge vous attend.

– Mais, pensa la novice qui couchait dans un grand dortoir, on va m’entendre, je serai découverte...

– Ne craignez rien, il est 11 heures et demie, tout le monde dort, je vous accompagne. »

À ces mots, sœur Catherine s’habilla en hâte et suivit son guide jusqu’à la chapelle qu’elle trouva illuminée. Son ange gardien, car c’était lui, la conduisit jusqu’à la balustrade de communion où elle s’agenouilla.

Pendant cet Avent, embrassons souvent notre Médaille en récitant l’invocation :

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

Colorier l’ange guidant sœur Catherine.

Mardi 3 décembre

VOICI LA SAINTE VIERGE !

À minuit, l’enfant la prévint : “ Voici la Sainte Vierge,  la voici ! ” Au même instant, sœur Catherine entendit distinctement un bruit léger. Bientôt, une Dame d’une grande beauté vint s’asseoir à la place occupée ordinairement par le directeur de la communauté. La sœur se précipita aux pieds de sa Mère du Ciel et posa les mains sur ses genoux !

« En ce moment, avoua-t-elle, je sentis l’émotion la plus douce de ma vie, et il me serait impossible de l’exprimer. La Sainte Vierge m’expliqua comment je devais me conduire dans mes peines et, me montrant de la main gauche le pied de l’autel, elle me dit de venir me jeter là et d’y répandre mon cœur, ajoutant que je recevrais là toutes les consolations dont j’aurais besoin. »

Transportons-nous en esprit à la chapelle de la Médaille Miraculeuse, au pied de l’autel. Confions toutes nos peines à notre Mère Immaculée.

Colorier sœur Catherine, les mains sur les genoux de la Sainte Vierge.

Mercredi 4 décembre

VENEZ AU PIED DE CET AUTEL

NOTRE-DAME lui dit : « Mon enfant, les temps sont  très mauvais ; les malheurs vont fondre sur la France ; le trône sera renversé, le monde entier sera bouleversé par des malheurs de toute sorte.

« Mais venez au pied de cet autel : là, les grâces seront répandues sur tous... sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur, elles seront répandues sur les grands et les petits. Un moment viendra où le danger sera grand ; on croira tout perdu. Là, je serai avec vous, ayez confiance.

« Vous reconnaîtrez ma visite, et la protection de Dieu et celle de saint Vincent sur les deux communautés. Ayez confiance, ne vous découragez pas, je serai avec vous. »

L’entretien avec la Sainte Vierge dura plus de deux heures... L’ange reconduisit ensuite sœur Catherine au dortoir, en répandant la même clarté céleste.

« Revenue à mon lit, j’entendis sonner 2 heures, et je ne me suis point rendormie ! »

Ô Marie conçue sans péché, Médiatrice de toutes grâces, nous avons confiance en vous !

Colorier les mots “ Venez au pied de cet autel ”.

Jeudi 5 décembre

LA VIERGE AUX RAYONS

JUILLET 1830 s’acheva dans le fracas des canons, les  cris haineux de la populace déchaînée, envahissant les rues de la capitale. Les malheurs prédits par la Sainte Vierge ne tardèrent pas à se réaliser en partie :

« La croix sera méprisée, les rues seront pleines de sang... »

Le 27 novembre 1830, Notre-Dame apparut de nouveau à sa confidente. Ses mains, élevées à la hauteur de la poitrine, tenaient un globe, figure de l’univers. La Mère de Dieu avait les yeux levés vers le Ciel, et sa figure s’illumina pendant qu’elle offrait le globe à Notre-Seigneur.

Tout à coup, ses doigts se remplirent d’anneaux et de pierres précieuses très belles.

Les rayons qui en jaillissaient se reflétaient de tous côtés, enveloppant Notre-Dame d’une telle clarté que l’on ne voyait plus ses pieds ni sa robe. Les pierreries étaient plus ou moins grosses, et les rayons plus ou moins éclatants.

Ô Marie conçue sans péché, je vous aime pour tous ceux qui ne vous aiment pas !

Colorier les mots “ Là, les grâces seront répandues sur tous ”.

Vendredi 6 décembre – premier vendredi du mois

LA MÉDAILLE

TANDIS que sœur Catherine contemplait la Sainte  Vierge, une voix lui expliqua : « Ce globe que vous voyez représente le monde entier et particulièrement la France et chaque personne en particulier. »

Notre-Dame ajouta : « Voilà le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent. »

Elle faisait entendre à la jeune religieuse combien elle est généreuse envers les personnes qui la prient, combien de grâces elle accorde aux personnes qui les lui demandent !

Il se forma alors autour de l’Immaculée un tableau ovale sur lequel on pouvait lire cette invocation, écrite en lettres d’or :

« Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. »

Puis, les mains de Marie, chargées des grâces que symbolisaient les radieux anneaux, s’abaissèrent. Une voix se fit entendre :

« Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle ; les personnes qui la porteront avec piété recevront de grandes grâces, surtout en la portant au cou ; les grâces seront abondantes pour les personnes qui auront confiance. »

Ô Marie conçue sans péché, soyez notre refuge et notre secours !

Colorier la Sainte Vierge assise sur le fauteuil.

Samedi 7 décembre – premier samedi du mois

MÉDIATRICE DE TOUTES GRÂCES

À ce moment, le tableau parut se retourner. Sœur  Catherine vit au revers la lettre M surmontée d’une croix, ayant à sa base une barre. Au-dessous, figuraient les Saints Cœurs de Jésus et de Marie. Une couronne d’épines enserrait le premier, un glaive transperçait le second. Douze étoiles les entouraient.

Aux mains de Marie, quelques-unes des pierres précieuses ne donnaient pas de rayons. Comme sœur Catherine s’en étonnait, il lui fut dit :

« Ces pierres qui restent dans l’ombre figurent les grâces que l’on oublie de demander à Marie. »

Dans le courant du mois de décembre (on ne sait à quelle date exactement) et pendant l’oraison du soir, la jeune sœur eut une nouvelle apparition, exactement semblable à celle du 27 novembre.

La messagère de l’Immaculée reçut de nouveau l’ordre de faire frapper une médaille sur ce modèle. Au fond de son cœur, une voix lui révéla :

« Ces rayons sont le symbole des grâces que la Sainte Vierge obtient aux personnes qui les lui demandent. »

Ô Marie Immaculée, dispensatrice des grâces de Dieu, priez pour nous !

Colorier la Sainte Vierge sur la Médaille (mais pas l’invocation).

Dimanche 8 décembre – IIe dimanche de l’Avent

LES VOIES DE LA PROVIDENCE

MONSIEUR Aladel, confesseur de la communauté,  écoutait les communications de la voyante avec beaucoup de défiance. Les mois passèrent. Les désirs exprimés par la Sainte Vierge n’étaient pas écoutés. Une voix intérieure s’en plaignit à sœur Catherine :

« La Sainte Vierge n’est pas contente parce qu’on néglige de faire frapper la Médaille.

– Ma bonne Mère, répondit l’humble religieuse, vous voyez bien que monsieur Aladel ne me croit pas.

– Sois tranquille, répliqua la voix, un jour viendra où il fera ce que je désire ; il est mon serviteur et il craindrait de me déplaire. »

Quand le pieux missionnaire reçut ce message, il réfléchit :

« Si Marie est mécontente, ce n’est pas de la jeune sœur qui, elle, ne peut rien faire de plus ; c’est donc de moi. »

Il se décida dès lors à agir et la Providence l’aida.

Très Sainte Vierge, je crois et confesse votre Sainte et Immaculée Conception pure et sans tache !

Colorier le revers de la Médaille (mais pas les étoiles ni les deux Cœurs).

Lundi 9 décembre

UNE MÉDAILLE MIRACULEUSE

EN février 1832, il s’apprêtait à obéir aux demandes  de notre Mère Immaculée lorsque éclata le choléra. En quelques heures, le corps des malades devenait comme un squelette.

Cette terrible maladie tua plus de vingt mille personnes à Paris. Les Pères se multipliaient auprès des mourants. Trois mois plus tard, le fléau se calma. Monsieur Aladel profita de ce répit pour faire frapper les deux mille premières médailles.

Au début du mois de juin, l’épidémie reprit et répandit partout la terreur. Les religieuses s’épuisaient à soigner les malades jour et nuit, dans des hôpitaux trop petits. Elles accueillirent dans leurs maisons ceux qui ne trouvaient pas de place ailleurs.

Dès que la médaille fut frappée, les Filles de la Charité commencèrent à la répandre. Elles-mêmes la portaient avec grande confiance. Elles la distribuèrent aussi auprès de leurs malades, dont six ne tardèrent pas à en ressentir tout de suite les heureux effets. Trois guérisons et trois conversions s’opérèrent, d’une manière aussi subite qu’inattendue.

« Cette médaille est miraculeuse », s’exclamait-on. Ce nom lui est resté : la Médaille Miraculeuse.

Ô Marie conçue sans péché, soutien des malades, priez pour nous qui avons recours à vous !

Colorier l’autel de la chapelle.

Mardi 10 décembre

UN INCENDIE MAÎTRISÉ

UN soir d’octobre, vers 23 heures, un cri réveilla  les Filles de la Sagesse, à Cholet : « Au feu ! au feu ! » Un incendie s’était déclaré à côté de leur maison et les menaçait : une scierie, dans laquelle on venait de livrer une grande quantité de bois, et deux autres bâtiments contenant les réserves de foin pour l’année, brûlaient.

Toute la communauté descendit en hâte pour éteindre le brasier, en attendant l’arrivée des pompiers. La supérieure venait de recevoir des Médailles Miraculeuses. Elle en déposa dans la remise et sur les murs de la maison. Un prêtre en jeta dans le feu.

Aussitôt le vent tourna et tomba ; les flammes arrêtèrent subitement de se propager. Le danger était écarté ! Certains bâtiments voisins avaient même été épargnés !

Après ce miracle, les sœurs eurent à cœur de propager la Médaille. Elles invitaient les gens à en clouer sur les portes de leurs maisons. Suivons ce conseil !

Doux Cœur de Marie, soyez mon salut ! Cœur Immaculé de Marie, convertissez les pécheurs, sauvez les âmes de l’enfer !

Colorier la balustrade de la chapelle.

Mercredi 11 décembre

LE FAUTEUIL DE LA SAINTE VIERGE

UNE petite fille de cinq ans souffrait d’une grave  maladie. Sa mère l’emmena rue du Bac pour demander sa guérison à Notre-Dame. Son idée était simple : faire asseoir la petite sur le fauteuil où la Vierge s’était assise !

Dans les années 1990, toutes deux vinrent du Brésil à Paris et se rendirent à la chapelle des apparitions. Elles se joignirent aux nombreux pèlerins qui priaient à genoux, au pied de l’autel.

La mère repéra vite le fauteuil. Comment faire pour s’en approcher ? La foule était dense et un cordon, comme une barrière infranchissable, interdisait l’accès de la chapelle latérale où il est placé. Elle s’adressa à une sœur qui n’accorda pas la permission demandée, expliquant qu’il ne fallait pas créer de précédent. En quelques minutes, le plan de la pauvre mère s’effondra. Elles étaient venues de si loin, du Brésil !

Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, priez pour nous !

Colorier le fauteuil où s’assit la Sainte Vierge.

Jeudi 12 décembre

SUR LES GENOUX DE MARIE

TANDIS que les sœurs s’éloignaient, une idée germa  en son esprit. Elle chuchota à l’enfant de passer rapidement sous le cordon et de se glisser sous le fauteuil ; elle mettrait juste sa main à l’endroit où la Vierge s’était assise. Il fallait faire vite, très vite.

La petite s’exécuta. À quatre pattes, elle s’approcha du fauteuil. Cependant, au lieu de se cacher dessous, l’enfant posa la tête sur le siège, durant un long moment ! Stupéfaite, sa maman lui fit signe de revenir. Le risque était grand de se faire remarquer et refouler ! « Mais, expliqua ensuite la fillette, c’est la Dame qui m’a dit de poser ma tête sur ses genoux ! »

La Sainte Vierge lui était apparue et l’avait guérie.

Ô Marie conçue sans péché, joie de ceux qui espèrent en vous, priez pour nous qui avons recours à vous !

Colorier le Tabernacle.

Vendredi 13 décembre

NOTRE-DAME MISSIONNAIRE

APRÈS avoir laissé le Père Bataillon à Wallis,  Mgr Pompallier se dirigea vers l’île de Futuna. Il y installa le Père Chanel avec le frère Marie-Nizier.

Après avoir reçu une dernière bénédiction de leur évêque, les deux maristes se jetèrent à genoux sur le sable. De tout leur cœur, ils s’adressèrent à la Sainte Vierge :

« J’implore votre secours et vous consacre l’île dont la mission m’est confiée. Ah ! je vous en supplie, bénissez-moi, travaillez avec moi au salut des âmes qui m’entourent ! »

En signe de cette consécration, le Père Chanel suspendit une Médaille Miraculeuse à un cocotier. L’Immaculée avait pris possession de Futuna et soutiendra son missionnaire jusqu’au martyre.

Ô Marie conçue sans péché, qui brûlez du désir le plus ardent du salut des âmes, embrasez nos cœurs du Divin Amour dont vous brûlez !

Colorier les marches au pied de l’autel.

Samedi 14 décembre

MÈRE ATTENTIVE

DUREMENT touché par la crise économique, le  propriétaire d’un établissement industriel doit fermer son usine. Ce sera le chômage pour ses ouvriers et la misère pour les siens.

Le dernier soir, sa femme et lui-même sèment des Médailles Miraculeuses dans tous leurs ateliers... Le lendemain, à leur grande stupéfaction, un acheteur inattendu se présente qui rembourse tous les créanciers !

Dans une grande ville normande, l’enfant d’un foyer ouvrier va mourir. Comme tout espoir est perdu, une religieuse lui impose la Médaille en répétant l’invocation :

« Ô Marie conçue sans péché, nous avons recours à vous. »

Elle invite les parents, et le jeune vicaire réticent, à s’unir pour une suprême imploration. Aussitôt, la fièvre quitte le malade. Il est sauvé !

« Cette guérison inexplicable change tout mon système de pensée », reconnut le médecin. « Le mien aussi », ajouta le prêtre.

« Il ne faut jamais craindre, il ne faut jamais désespérer, sous la conduite, sous le patronage, sous la protection de Celle qui a pour nous un cœur de Mère ! » (Pie IX)

Colorier les bouquets de fleurs sur l’autel.

Dimanche 15 décembre – IIIe dimanche de l’Avent

SOUVENEZ-VOUS

EN janvier 1842, Alphonse Ratisbonne se trouvait  à Rome. Il rendit visite à monsieur de Bussières, son ami. Ce dernier priait ardemment pour la conversion d’Alphonse, libre-penseur de la religion juive.

L’ardent catholique lui demanda de porter sur lui la Médaille Miraculeuse, et de réciter matin et soir le “ Souvenez-vous ”. Après avoir protesté contre ces “ sottises ”, Alphonse Ratisbonne céda, plus par bravade que par dévotion.

Le lendemain, il commença ses préparatifs de départ, puis récita à la hâte le “ Souvenez-vous ”. Les paroles de cette prière se gravèrent si bien dans sa mémoire que, le jour suivant, elles lui revenaient sans cesse à l’esprit.

Récitons le “ Souvenez-vous ” pour la conversion d’une personne qui nous est chère.

Colorier l’invocation sur la Médaille.

Lundi 16 décembre

J’AI TOUT COMPRIS

QUELQUES jours plus tard, Alphonse passa devant  l’église de Saint-André-delle-Fratte. Il y entra pour la visiter. Soudain, un trouble inexprimable le saisit :

« Une seule chapelle avait, pour ainsi dire, concentré toute la lumière. Au milieu de ce rayonnement, a paru, debout sur l’autel, grande, brillante, pleine de majesté et de douceur, la Vierge Marie, telle qu’elle est sur la Médaille Miraculeuse.

« Une force irrésistible m’a poussé vers Elle ; la Vierge m’a fait signe de la main de m’agenouiller ; elle a semblé me dire :  C’est bien. Elle ne m’a rien dit, mais j’ai tout compris. »

Quelques jours plus tard, Alphonse Ratisbonne recevait le baptême et prenait la résolution de se consacrer entièrement au salut des âmes. Il devint religieux des Pères de Sion et mourut saintement à Jérusalem.

Ô Marie conçue sans péché, terreur des hérétiques, priez pour nous !

Colorier trois étoiles de la Médaille.

 

Mardi 17 décembre

LA MILICE DE L’IMMACULÉE

CETTE fulgurante conversion impressionna beaucoup  le frère Maximilien-Marie Kolbe, franciscain. Il institua la Milice de l’Immaculée et donna la Médaille Miraculeuse à ses “ chevaliers ”, comme signe de ralliement et de protection.

Le but principal était d’endiguer le flot d’impiété, d’arrêter les mouvements hostiles à l’Église. Le Père Kolbe s’exclamait :

« Est-il possible que nos ennemis doivent déployer tant d’activité jusqu’à avoir la supériorité, tandis que nous resterions oisifs, tout au plus appliqués à prier, sans pourtant nous mettre à l’œuvre ? N’avons-nous pas, peut-être, des armes plus puissantes, la protection du Ciel et de la Vierge Immaculée ?

« L’Immaculée, victorieuse de toutes les hérésies, ne cédera pas la place à l’ennemi qui relève la tête, si elle trouve des serviteurs fidèles, dociles à son commandement ; elle remportera de nouvelles victoires plus grandes que tout ce que l’on peut imaginer. »

Offrons notre chapelet pour la conversion du Saint-Père et pour hâter le triomphe du Cœur Immaculé de Marie qui adviendra certainement, comme l’assurait le Père Kolbe :

« Sous l’étendard de l’Immaculée se livrera une grande bataille et nous ferons flotter ses bannières sur les forteresses du prince des ténèbres. Alors, l’Immaculée deviendra la Reine du monde entier et de chaque âme en particulier, comme l’a vu dans une vision la bienheureuse Catherine Labouré. »

Colorier le Cœur de Jésus sur la Médaille.

Mercredi 18 décembre

L’IMMACULÉE AU JAPON

AU Japon, à peine la construction du couvent terminée,  les frères de la Milice érigèrent une grande statue de l’Immaculée. Ils la placèrent à l’endroit le plus élevé, afin que son regard se posât sur un quartier entièrement païen de Nagasaki : Hongochi. Le Père Kolbe témoigna :

« L’Immaculée a déjà attiré à Elle beaucoup d’âmes qui n’avaient pas la foi. Il y a quelque temps, une famille païenne est venue voir de près l’Immaculée. Ils ne pouvaient y accéder à cause de la clôture, mais on a pu conduire le père aux pieds de l’Immaculée, tandis que la mère et les filles ont dû se contenter de visiter la chapelle et de recevoir la Médaille Miraculeuse. »

Ô Vierge si bonne, par votre Médaille attirez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde !

Colorier trois étoiles de la Médaille.

Jeudi 19 décembre

MÉDAILLE PARE-BALLE !

LORS de la Grande Guerre, la médaille militaire et  la Croix de la Légion d’Honneur comblaient de joie les soldats. Ces braves, cités à l’ordre du jour, se montraient très fiers de leur Croix de guerre.

En septembre 1914, un colonial attira l’attention sur sa poitrine constellée de sept décorations ! Tous étaient dans l’admiration : médaille du Tonkin, de Madagascar, du Maroc, etc.

– Par exemple, expliqua-t-il bravement, la septième n’est pas réglementaire : c’est celle de la Sainte Vierge... mais elle ne fait de mal à personne.

Nul ne s’en moqua : presque tous les soldats en portaient une sans aucun respect humain, cousue dans le képi ou sur la capote. Beaucoup eurent la vie sauve grâce à elle, comme l’écrit cet officier :

Un morceau d’obus a frappé en plein cœur un de mes brigadiers, a percé et brûlé sa tunique, son livret, sa chemise, sa flanelle, et s’est arrêté, après l’avoir déformée, sur sa Médaille Miraculeuse !

Ô Marie conçue sans péché, forte comme une armée rangée en bataille, nous vous confions nos valeureux soldats français !

Récitons la première prière pour la France (page 30 de ce carnet).

Colorier le Cœur de Marie sur la Médaille.

Vendredi 20 décembre

GUÉRI ET CONVERTI !

NASSER, un jeune musulman parachutiste de l’armée  jordanienne, avait fait une mauvaise chute lors d’un saut. Une vertèbre s’était déplacée, le clouant au lit.

Transféré à Londres, l’opération qui fut tentée le paralysa à vie. Revenu à l’hôpital militaire d’Amman, une religieuse, amie de sa fiancée catholique, lui donna une Médaille Miraculeuse.

Il la prit, la baisa et accepta de la porter. La sœur l’encouragea à prier la Sainte Vierge :

« Ce que les médecins ne peuvent faire, Dieu le fera et te guérira. »

Dans la nuit, une voix intérieure l’appela :

« Nasser, tu es guéri, lève-toi !

– Mais c’est impossible, je suis paralysé à vie. »

Une deuxième fois, la voix lui dit :

« Je suis la Mère de Jésus : en son Nom, je te guéris, lève-toi ! »

En même temps, il sentit deux mains vigoureuses le mettre debout. Il était rétabli ! Dans sa joie, Nasser réveilla tout l’hôpital. Médecins et infirmières n’en croyaient pas leurs yeux.

Notre miraculé se convertit et clama partout que Notre-Dame Marie lui avait rendu la santé. Il prit part avec sa fiancée à une Messe d’action de grâces. Rien ne s’opposait plus à leur mariage.

Ô Marie conçue sans péché, qui obtenez grâce pour les pécheurs, embrasez nos cœurs du divin Amour dont vous brûlez !

Colorier l’Immaculée au-dessus de l’autel (mais pas les rayons).

Samedi 21 décembre

POUR GARDER FOI ET COURAGE

LE Père Joseph Krémer, missionnaire spiritain, témoigna  comment, en captivité russe, il avait tenu bon grâce à son chapelet et à sa Médaille : « Une fois par mois, on nous emmenait dans un autre camp pour être douchés. À cette occasion, nous étions fouillés.

« Par une grâce de la Sainte Vierge, j’ai toujours réussi à conserver mon chapelet en main ainsi que ma Médaille Miraculeuse.

« Un jour, un Russe les vit, les considéra et... referma ma main en me les laissant.

« J’ai vécu un enfer pendant ces mois, mais mon âme demeurait dans la paix. Je peux dire que je vivais tout à fait abandonné entre les mains de Dieu. Je n’ai jamais eu la tentation de le maudire. J’étais très heureux, je ne sais comment expliquer cela... Ce fut un temps de grâce que je n’ai jamais regretté, même si cela a été horrible. Mon cœur était rempli de joie. Le corps souffre, mais l’âme exulte.

« Ma vie spirituelle, je crois, avait atteint un niveau très élevé bien que, pendant une année entière, je n’eusse pas l’occasion de recevoir les sacrements. J’ai gardé mon courage grâce à ma foi. Le Bon Dieu était avec moi ! J’ai beaucoup prié. Je récitais sans cesse mon chapelet. J’étais dans une grande paix intérieure, dans la joie d’être uni sans cesse à Jésus et Marie. »

Ô Marie conçue sans péché, veillez sur vos enfants, de tout mal délivrez-nous !

Colorier trois étoiles de la Médaille.

Dimanche 22 décembre – IVe dimanche de l’Avent

LA DERNIÈRE CIGARETTE

LES Filles de la Charité trouvent toujours beaucoup  de témoignages de foi et de demandes de grâces dans la “ corbeille des intentions ”. Il arrive aussi que des jeunes y mettent une invitation pour leur mariage, des petits chaussons de bébé, des photos ou des dessins d’enfants. D’autres y déposent des photocopies de documents judiciaires, de demandes d’asile ou de travail. La communauté prie à toutes ces intentions.

Une fois, pendant le Carême, les religieuses y découvrirent... une cigarette ! Un médecin avait averti une de ses patientes qu’elle devait impérativement arrêter de fumer. Elle essaya pendant plusieurs mois. Cependant aucun traitement n’eut raison de son addiction. Elle se rendit à la chapelle, confia sa faiblesse à la Vierge Marie, lui demanda son aide et déposa une cigarette dans le panier.

Le soir, après en avoir fumé une dernière, elle ramassa toutes celles qui restaient dans sa maison et les jeta à la poubelle. Elle s’endormit en priant et se réveilla, le lendemain, « comme quelqu’un qui n’a jamais fumé ». Plus jamais elle n’en ressentit l’envie et vient souvent à la chapelle remercier la Vierge de toutes les grâces reçues.

Demandons à Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse de nous aider à n’utiliser l’ordinateur ou le portable qu’à certains moments bien délimités.

Dans toutes mes difficultés, mes peines et mes misères, ô Marie conçue sans péché, venez à mon secours !

Colorier la “ corbeille des intentions ”.

Lundi 23 décembre

D’UN BOUT DU MONDE À L’AUTRE

EN 2018, une femme passa à la chapelle de la rue  du Bac pour confier, à Notre-Dame, son neveu Alberto qui habitait en Australie : après une crise cardiaque massive, il se trouvait dans un coma profond.

Les médecins avaient prévenu qu’il allait probablement mourir. En cas de survie, il resterait dans un état végétatif. Cette dame avait envoyé à sa famille une Médaille Miraculeuse en demandant de la poser sur la poitrine du malade.

Or, en 2019, cette dame revint à la chapelle. Une sœur l’ayant reconnue lui demanda :

« Et votre neveu Alberto, qu’est-il devenu ?

– Voici Alberto complètement guéri, répondit-elle en désignant le jeune homme qui se trouvait à ses côtés. Il est venu d’Australie pour remercier la Vierge Marie qui l’a sauvé. »

Ô Marie conçue sans péché, vous qui êtes le courage des faibles et la santé des infirmes, guérissez la France de tous les maux dont elle souffre !

Colorier les rayons partant de la main gauche de la Sainte Vierge.

Mardi 24 décembre

SAUVÉS DE LA NOYADE

UN père de famille offrit une Médaille Miraculeuse  à son fils. Le jeune homme se rendit un soir à une fête. Sur le trajet du retour, son ami qui conduisait passa par une route bordant un lac.

Soudain la voiture glissa et tomba dans l’eau. Le conducteur et son passager parvinrent à s’extraire par la fenêtre. Ils étaient sains et saufs ! Le lendemain, les agents de police découvrirent que l’eau avait emporté tous les petits objets : lunettes, portefeuille, clés... Seule était restée, sur le siège avant, plongée dans la boue... la Médaille miraculeuse !

Ô Marie conçue sans péché, votre Médaille est notre défense, voyez le péril où nous sommes, ayez pitié de nous, protégez-nous !

Colorier trois étoiles de la Médaille.

Mercredi 25 décembre

NOËL !

 GÉNÉRALE DOUZE ÉTOILES ! 

LE 8 décembre 1997, notre Père “ passa la main ”  à l’Immaculée. Il lui consacra la Phalange et lui donna la Médaille Miraculeuse comme “ arme ”. Débordant d’amour pour l’Immaculée, « le nouveau phalangiste le laisse voir, ne veut pas s’en cacher. Il considère comme  paroles de Dieu , car elles le sont en toute vérité ! les demandes de l’Immaculée : récitation quotidienne du chapelet, port de la Médaille Miraculeuse.

« Plutôt que de nous plaindre du malheur des temps, il faut lutter, soutenir le combat de notre Mère du Ciel, et pratiquer la dévotion réparatrice.

« C’est la Volonté de notre Générale, dont les douze étoiles sont gravées au verso de la Médaille Miraculeuse. C’est dans notre faiblesse visible, reconnue, acceptée, que sa force resplendira ! »

Ô Marie conçue sans péché, victorieuses de toutes les hérésies, hâtez-vous de triompher !

Réciter la deuxième prière pour la France (page 30 de ce carnet).

Colorier les rayons partant de la main droite de la Sainte Vierge.

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Prières pour la France

Ô Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse,
Reine de France,
Ne cessez pas d’abaisser votre regard sur notre Patrie.
Vous êtes sa Reine, vous le savez bien !
Tant de fois déjà vous nous avez sauvés
dans les heures de détresse !
Étendez continuellement votre main puissante
sur notre pays,
Visitez-le encore.
Aidez la France à rester toujours fidèle
à ses traditions chrétiennes
Et à sa vocation de fille aînée de l’Église. Ainsi soit-il.

(Mois de Marie de la Médaille Miraculeuse)

Ô Vierge, Reine de France, nous mettons tout notre espoir  en Vous. Vous savez bien que la France, malgré ses égarements, restera toujours votre Royaume ! Laissez-nous redire ces paroles de notre cantique populaire :

Reine de France,
Priez pour nous
Notre espérance
Repose tout en Vous !

Abaissez vos regards miséricordieux sur notre Patrie. Regardez encore la France et chaque personne en particulier.

Rendez-nous la foi des anciens jours. Relevez notre Patrie à la hauteur de ses destinées. Souvenez-Vous qu’elle est et veut rester la fille aînée de votre Église.

Aidez-la, ô Vierge puissante, à reprendre, à continuer, à poursuivre sa mission séculaire pour la plus grande gloire de votre Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ.

(Mois de Marie de la Médaille Miraculeuse)

Ma Médaille Miraculeuse

d’après le Père Baetman, lazariste.

La prière inscrite par Marie

 O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. 

La Très Sainte Vierge est puissante parce qu’elle est l’Immaculée. Elle ne nous enseigne pas de longues formules. Répétons cette invocation sans nous lasser ! Répétons-la partout, le jour au milieu des occupations les plus absorbantes, les plus pénibles, la nuit si nous nous éveillons. C’est la prière enseignée par Marie, combien nous devons l’aimer !

Le serpent

Sur la Médaille, on voit Marie debout écrasant de son pied un serpent vert et jaunâtre. Ce serpent, nous le connaissons bien, c’est Satan, l’antique et éternel ennemi des âmes. Pour résister, Dieu nous donne en plus de sa grâce, Marie avec sa puissance, Marie avec son cœur de Mère, Marie au seul nom de qui Satan s’enfuit épouvanté.

La Croix de notre Médaille

Elle domine le revers de notre Médaille. C’est grâce à elle que les âmes se sauvent et se sanctifient. La Croix doit faire partie de notre vie comme elle fait partie de la Médaille Miraculeuse. Quand viendra l’épreuve, regardons notre petite Médaille. Et si nous pleurons, que ce soit aux pieds de Marie.

Le “ M ” de notre Médaille

Que le Nom de Marie soit gravé dans notre cœur comme sur notre Médaille ; qu’il soit toujours prêt à jaillir de nos lèvres, toujours présent à notre souvenir.

Les deux Cœurs et notre Médaille

Oh ! ne séparons jamais ces deux Cœurs Sacrés dans notre vénération et dans notre amour ! Lorsque nous pensons à la Passion du Fils, pensons aussi à la compassion de la Mère. Ayons à cœur de les consoler pour leur faire oublier un peu l’indifférence des créatures.

Regardons les étoiles de notre Médaille

Ces étoiles nous rappellent les douze Apôtres. La Très Sainte Vierge est la Reine des Apôtres. Après la mort de son Fils, elle est en chargée de l’Église qui s’organise. Impossible de vivre dans l’intimité de Marie sans devenir apôtre, sans désirer que le règne de Dieu s’accomplisse, sans chercher à le réaliser.

Appelons donc toujours Marie à notre secours lorsque nous voulons gagner, ramener, conquérir les âmes à Dieu.

Que de raisons d’aimer notre Médaille, de la méditer, de la propager ! Notre Médaille est un signe d’appartenance à Marie Immaculée dont on porte les livrées, un gage assuré de sa protection et une promesse efficace ; une alliance filiale de l’enfant avec sa Mère.