Sacré-Cœur 2025 avec Jésus-Hostie

INTRODUCTION
EN 1862, saint Jean Bosco eut ce songe : « Mes enfants, transportez-vous par l’imagination au bord de la mer ou, mieux encore, sur un récif isolé au milieu des flots. Sur cette immensité qui vous entoure, un nombre incalculable de vaisseaux sont rangés en bataille. Leurs proues sont ornées de terribles éperons et ils transportent dans leurs flancs des armes de tous genres, des canons, des fusils, des engins incendiaires et même des livres. Tous se préparent à livrer un combat formidable à un autre navire plus grand qu’ils veulent détruire. Celui-ci, majestueux et redoutable, commande à toute une escorte de barques qui essayent de repousser la flotte ennemie. Hélas, la mer et le vent favorisent l’adversaire.
« Au milieu des vagues, les dominant de toute leur hauteur, s’élèvent à peu de distance l’une de l’autre deux colonnes massives. La première est surmontée d’une statue de la Vierge Immaculée au pied de laquelle je lis cette inscription : “ Secours des chrétiens. ” Sur l’autre plus élevée et plus grosse brille l’Hostie sainte, avec ces mots : “ Salut des croyants. ”
« La situation paraît bien inquiétante pour le navire qui assume le commandement général et dont le capitaine se trouve être le Souverain Pontife lui-même. Devant l’imminence du péril, il convoque immédiatement les pilotes des embarcations alliées pour délibérer sur les décisions à prendre. Ils sont bientôt tous groupés autour de lui ; mais le vent et la tempête redoublant de fureur leur laissent à peine le temps d’ouvrir la séance et les obligent à regagner leur poste.
« Pendant ce temps, les ennemis multiplient leurs assauts. Les écrits, les livres, les matières incendiaires qu’ils jettent à bord, les canons, les fusils, les pointes de fer font une effrayante besogne et leurs proues infernales heurtent furieusement le navire du Pape. Mais tous leurs élans restent vains. Chaque nouvel assaut est un nouvel insuccès et une perte de force et de munitions. Calme et tranquille, le majestueux navire papal continue sa route.
« Un moment donné pourtant, un formidable coup de proue ouvre dans son flanc une large et profonde blessure. Un souffle mystérieux venant des colonnes referme aussitôt l’ouverture.
« Au milieu du grondement de la canonnade, du crépitement des balles et du grincement des ferrures, les vaisseaux ennemis s’entrechoquent, se brisent et coulent. Les adversaires furieux entreprennent alors sur les ponts une lutte corps à corps : les mains et les poings se tordent dans la mêlée pendant que pleuvent blasphèmes et malédictions. Tout à coup, le Pape lui-même est frappé. Il tombe ; ses sujets le relèvent, mais un deuxième coup l’abat : il est frappé à mort. Un cri de victoire retentit. Sur les vaisseaux ennemis, on exulte et l’on danse.
« Cependant, la mort du Pape est à peine connue que le successeur est élu. Les adversaires perdent courage. Le nouveau Pontife passe à travers tous les obstacles et conduit le vaisseau entre les deux colonnes. Là, il amarre solidement le vaisseau, la proue à la colonne de l’Hostie et la poupe à celle de la Vierge.
« Alors, panique générale, désordre indescriptible. Tous les ennemis sont en fuite et se dispersent. Leurs navires se heurtent et se brisent. Ceux qui coulent tâchent de faire couler les autres. Quelques vaisseaux qui avaient lutté vaillamment pour le Pape viennent alors eux aussi s’attacher aux colonnes. D’autres qui, loin du danger, ont attendu prudemment la victoire suivent leur exemple. Sur la mer règne un grand calme. »
Le navire conduit par le Pape figure l’Église, attaquée par des ennemis innombrables. Le Saint-Père ne parvient à vaincre ses adversaires qu’après avoir eu recours à l’Immaculée et à Jésus-Hostie.
En ce mois du Sacré-Cœur, ravivons notre dévotion envers Notre-Seigneur réellement présent dans tous les Tabernacles de la terre, en son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité. Il attend notre amour, notre adoration et notre culte public. En ces temps d’apostasie, supplions-le pour le Saint-Père, afin qu’il amarre solidement l’Église à la colonne de l’Eucharistie, pour son salut !
Dimanche 1er juin
UNE MYSTERIEUSE ÉCHANCRURE
SŒUR Julienne (1193-1258), humble religieuse au monastère du Mont-Cornillon en Belgique, eut la vision d’un astre semblable à la lune dans son plein, mais avec une échancrure.
Chaque jour la même vision se présentait dès qu’elle priait. Elle supplia Notre-Seigneur de la lui expliquer. Deux ans plus tard, Il lui répondit :
« La lune représente mon Église sur la terre, parée du cycle liturgique, et l’échancrure désigne l’absence d’une solennité dont je désire l’institution. Pour réveiller la foi des populations et pour le bien spirituel de mes élus, je veux qu’une fête spéciale soit établie en l’honneur du Sacrement de mon Corps et de mon Sang ; cette fête revêtira une solennité qu’elle ne peut avoir le Jeudi saint, déjà consacré à la mémoire de ma Passion.
« En outre, cette fête donnera l’occasion aux chrétiens de réparer les négligences et les oublis dans leur dévotion quotidienne envers ce Sacrement. C’est toi que je charge de t’occuper la première de cette fête, et de faire connaître la nécessité de l’établir. »
Sœur Julienne rencontra grand nombre de difficultés et de persécutions. Enfin, après sa mort, le pape Urbain IV institua pour toute l’Église la Fête-Dieu, le 11 août 1264 à Orvieto. Jésus-Hostie venait précisément de manifester sa présence par un miracle, au hameau de Bolsène.
L’abbé de Nantes, notre Père, expliquait : « Il n’y a pas d’Hostie qui ne soit Jésus lui-même. Jésus ne se cache pas, mais se révèle, se manifeste, nous parle et se donne en se faisant Hostie. »
Ô mon Jésus, je vous aime dans le Très Saint-Sacrement !
Colorier l’autel.
Lundi 2 juin
MIRACLE D’ORVIETO
UN prêtre célébrait la Messe à Bolsène, au tombeau de sainte Christine. Il était tourmenté de doutes au sujet de la Présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Or, au moment de la fraction de l’Hostie, celle-ci devint comme un morceau de chair vivante laissant tomber sur le corporal des gouttes de sang, qui ne tâchaient cependant pas les mains du prêtre.
Bouleversé, il déposa l’Hostie miraculeuse dans le calice, le recouvrit du voile et emporta le tout à la sacristie. Il n’avait qu’un désir : confesser son doute pour obtenir le pardon de sa faute. Pour cela, il lui fallut révéler le prodige.
Le Pape, résidant alors à Orvieto, dépêcha à Bolsène Mgr Maltraga, accompagné d’éminents théologiens, afin de constater le fait. Ils attestèrent le miracle. Aussitôt, le Saint-Père se rendit au-devant de ses délégués. Il les rejoignit au pont du Riochiaro, reçut en ses mains le dépôt sacré et le transporta processionnellement jusqu’à Orvieto. Au milieu de l’émotion générale, il montra au peuple le corporal taché du Précieux Sang de Notre-Seigneur.
Sang Précieux de Jésus, arrosez notre terre, faites germer des élus !
Colorier les chandeliers sur l’autel.
Mardi 3 juin
LE CIBOIRE LUMINEUX
LORSQUE les troupes lituaniennes envahirent la Pologne en 1290, le curé du village de Glotowo cacha le ciboire d’argent dans une prairie. Or, une Hostie consacrée était restée par mégarde dans le ciboire.
Quelques années plus tard, un paysan labourait son champ, encourageant ses bêtes qui montaient avec effort vers le sommet de la colline.
Soudain, les bœufs s’immobilisèrent, pétrifiés : une grosse motte de terre s’était formée devant eux. Le paysan aussi s’arrêta, stupéfait : son champ était illuminé comme en plein midi. Une très forte lumière jaillissait du terrain et enveloppait les animaux.
L’homme creusa et constata que la lumière provenait d’un ciboire, sali par la terre, contenant une Hostie intacte et blanche comme la neige !
Une procession solennelle ramena l’Hostie miraculeuse dans l’église. Peu après, le paysan eut la surprise de la retrouver de nouveau dans son champ. Le clergé y vit un signe de Dieu et, à l’endroit du miracle, construisit une petite église consacrée au Saint-Sacrement.
« Jésus-Hostie veut être touché, être regardé, être mangé et être bu, être savouré. Il veut se faire tout nôtre, nourriture et breuvage ! » (notre Père)
Cœur de Jésus dans l’Eucharistie, qui avez promis de rester avec nous jusqu’à la fin des temps, je vous aime et je vous adore !
Colorier un bouquet de fleurs sur l’autel.
Mercredi 4 juin
ET LE VERBE S’EST FAIT CHAIR
L’HÉRÉSIE cathare, ou albigeoise, enseignait que la chair est mauvaise. Le Fils de Dieu n’avait donc pas pu se faire homme. Au treizième siècle, cette fausse doctrine infestait l’Italie.
Envoyé par ses supérieurs, saint Antoine de Padoue passait dans les villes, annonçant la vraie foi catholique. Il se rendit à Rimini. Cette ville était le siège des cathares. Il y prêcha plusieurs jours de suite et les conversions ne se firent pas attendre.
Un jour, un des chefs hérétiques, nommé Bonvillo, interrompit brusquement une des prédications du religieux :
« Démontre-moi par un miracle que l’Eucharistie est vraiment le Corps du Christ et je te jure que je me convertirai sur-le-champ », cria-t-il, moqueur.
Émoi de la foule. Que va répondre le saint ? Il fit appel au jugement de Dieu, laissant Bonvillo choisir les circonstances. Ce dernier lança :
« Eh bien ! J’ai une mule. Je la tiendrai enfermée en la privant de nourriture pendant trois jours. Le quatrième jour, je l’amènerai sur la place de l’église. Là, je lui présenterai un boisseau d’avoine.
« Au même instant, vous sortirez de l’église et porterez une Hostie. Si ma bête, refusant mon grain, vient s’incliner devant cette Hostie, alors moi aussi, je courberai ma raison devant le mystère que vous enseignez. »
Chacun s’en retourna chez soi, curieux de savoir comment tournerait l’affaire...
Ô Jésus, dont la Face rayonne d’amour, touchez mon cœur et gardez-moi tout à vous !
Colorier saint Antoine portant le Saint-Sacrement.
Jeudi 5 juin
LE JUGEMENT DE DIEU
FRÈRE Antoine pria, jeûna, s’imposa la discipline. Il supplia Dieu de manifester sa gloire pour la conversion de ce pécheur, car elle en entraînerait beaucoup d’autres. À l’heure dite, Bonvillo arriva sur la place, tirant sa mule affamée. L’humble religieux sortit de l’église, portant le Saint-Sacrement. Au moment où Bonvillo présentait de l’avoine à sa bête, le saint s’écria :
« Animal dépourvu de raison, viens te prosterner devant ton Créateur ! »
La mule se détourna brusquement de l’appétissante nourriture que lui tendait son maître, et alla s’agenouiller devant la sainte Hostie !
Frappé de stupeur, Bonvillo tomba à genoux. D’autres hérétiques l’imitèrent. Quant aux catholiques, ils louèrent Dieu de sa grande bonté.
« Ah ! Si l’on voyait l’Hostie comme elle EST : le Verbe fait chair se faisant corporellement notre pain ! L’Hostie, c’est un cri, c’est un signe d’amour unique, merveilleux, appel à la rencontre mutuelle, à l’union poussée au sublime. » (notre Père)
Cœur de Jésus dans l’Eucharistie, méconnu des hommes, je vous adore et je vous aime !
Colorier la mule agenouillée devant l’hostie.
Vendredi 6 juin – premier vendredi du mois
SAUVÉ DES EAUX !
LE 30 novembre 1433, le Saint-Sacrement était exposé dans la chapelle de la Sainte Croix, siège de la Confrérie des “ Pénitents Gris ”, à Avignon. Or, au même moment, le Rhône, gonflé par les abondantes pluies des jours précédents, déborda. Une terrible inondation ravagea la ville.
Dans la confusion générale, deux membres de la confrérie rejoignirent la chapelle, en barque, afin de sauver le Saint-Sacrement. Arrivés sur les lieux, ils constatèrent que les eaux étaient montées, dans l’église, d’environ 1, 50 mètre. Mais, dans le chœur, elles s’écartaient à droite et à gauche comme deux murs. Au centre, l’autel avec l’ostensoir demeurait parfaitement sec !
En ce premier vendredi du mois, remercions Jésus de rester parmi nous dans tous les Tabernacles de la terre.
Cœur de Jésus dans l’Eucharistie, doux compagnon de notre exil, je vous aime et je vous adore !
Colorier les eaux s’écartant à droite et à gauche.
Samedi 7 juin – premier samedi du mois
LE SOLEIL DU TABERNACLE
AU cours du pillage d’Exilles, près du Mont-Cenis, un des soldats du duc de Savoie vola un ostensoir qui renfermait le Saint-Sacrement. Entrant dans Turin, sa jument trébucha et tomba. Le sac s’ouvrit, la Sainte Hostie s’éleva et resplendit comme un soleil.
Les Turinois et leur évêque, Mgr de Romagnano, accoururent. Répondant aux supplications qui s’élevaient de tous les cœurs, Jésus descendit dans le ciboire que tendait le prélat, au milieu de l’émotion et de la jubilation générales.
Par ce miracle, Notre-Seigneur voulut prémunir ses enfants contre les assauts que les vaudois unis aux calvinistes mèneraient contre la sainte religion catholique, spécialement autour de ce très auguste Sacrement.
Offrons notre communion de ce premier samedi du mois pour consoler Jésus et Marie réellement présents dans l’Hostie et attentifs à nos prières réparatrices.
Colorier un bouquet de fleurs sur l’autel.
Dimanche 8 juin – Pentecôte
LE CRUCIFIX MIRACULEUX
UN prêtre célébrait sa Messe dans une petite chapelle, à Ratisbonne. Lors de la consécration, il douta de la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie, et hésita à élever le calice.
À ce moment, un léger bruit attira son regard vers le crucifix en bois situé au-dessus du Tabernacle. Notre-Seigneur tendait lentement ses bras vers lui, prit le calice et l’exposa à l’adoration des fidèles !
Contrit, le prêtre s’agenouilla et demanda pardon de sa faute. Notre-Seigneur lui rendit le calice en signe de miséricorde.
Le crucifix miraculeux est conservé dans la petite ville voisine de Ratisbonne et nombreux sont les fidèles qui se rendent chaque année en pèlerinage en ce lieu.
« Jésus, cloué sur la Croix, attire à Lui tous les mérites possibles. Descendant de la Croix, Il va les distribuer. Le fruit de la Croix, c’est de l’or. Nous y avons droit, encore faut-il aller chercher cet or à la banque ! C’est-à-dire participer à la Messe et communier. Le Baptême ne suffit pas. » (notre Père)
Cœur de Jésus dans l’Eucharistie, foyer de toutes grâces, je vous adore et je vous aime !
Colorier le crucifix au-dessus de l’autel.
Lundi 9 juin
REINE DE LA CHRÉTIENTE
EN 1527, les troupes de Charles Quint ravagèrent la capitale de la Chrétienté et portèrent la désolation dans toute l’Italie. Elles s’avancèrent vers Frascati. Effrayés, les habitants se mirent sous la protection de la Sainte Vierge. Cependant, à l’approche de l’ennemi, ils fuirent.
Arrivé au pied de la côte, à l’endroit appelé Capo-croce, le général commandant l’expédition entendit une voix formidable :
« Arrière, étranger ! Cette terre m’appartient ! »
Ce commandement provenait d’une image de Marie peinte sur un pan de muraille formant un très humble oratoire. La terreur le saisit ; il se retira sans même entrer dans la ville.
Les Frascatins, reconnaissants, redoublèrent de dévotion pour ce lieu. Toutefois, ils ne pensèrent pas à y construire un sanctuaire plus digne de leur Libératrice.
En cette fête de Marie Médiatrice de toutes grâces, adressons-lui cette prière :
Doux Cœur de Marie, soyez mon salut ! Cœur Immaculé de Marie, convertissez les pécheurs, sauvez les âmes de l’enfer !
Colorier Notre-Dame médiatrice de toutes grâces.
Mardi 10 juin
NOTRE-DAME DU SAINT-SACREMENT
NOTRE-DAME, Elle, n’oubliait pas. En 1611, un prêtre offrait le Saint-Sacrifice en ce lieu. Après la consécration, l’Hostie disparut de ses mains. Épouvanté, il supplia Notre-Seigneur de lui faire connaître sa volonté. Au même instant, il fit vœu de bâtir une chapelle à cet endroit. Immédiatement, l’Hostie sainte reparut, et il acheva de célébrer sa Messe.
Deux ans plus tard, une église s’élevait, conservant la partie de la muraille où était peinte l’image de Notre-Dame. De nombreux miracles y attirèrent les foules.
C’est dans ce sanctuaire qu’en 1813, trente mille pèlerins prièrent pour obtenir de l’Immaculée le retour de Pie VII, prisonnier de Napoléon. L’année suivante, le Souverain Pontife rentrait triomphant dans sa capitale.
Ô Marie Corédemptrice, faites revivre en nos cœurs les fruits du Saint-Sacrifice de notre Maître et Sauveur !
Colorier un bouquet de fleurs sur l’autel.
Mercredi 11 juin
UN MONASTÈRE RELÂCHÉ
AU dix-septième siècle, l’hérésie protestante entama la foi de beaucoup, même dans les monastères. À Faverney se trouvait une abbaye bénédictine dont les moines s’étaient éloignés de la règle de leur fondateur. Cependant, ils pratiquaient encore le culte envers Notre-Dame la Blanche, connue dans toute la contrée pour ses miracles.
La veille de la Pentecôte 1608, les religieux préparèrent un reposoir pour l’exposition et l’adoration du Saint-Sacrement. La lunule de l’ostensoir étant très large, le prêtre y mit deux hosties. Après les vêpres, les moines laissèrent l’ostensoir sur l’autel, sans veiller toute la nuit auprès de Notre-Seigneur.
Le lendemain matin, le sacristain trouva l’église pleine de fumée et le reposoir calciné. Les bénédictins accoururent, ainsi que d’autres personnes. Tous remuèrent la cendre dans l’espoir de retrouver l’ostensoir. Quelle ne fut pas leur stupéfaction, lorsque la fumée se dissipa, de le voir suspendu en l’air, contenant les Hosties intactes !
Pendant trente-trois heures, la foule se pressa pour admirer le prodige eucharistique. Les frères capucins de Vesoul apprêtèrent un nouvel autel et y célébrèrent la sainte Messe. À l’élévation de l’Hostie, l’ostensoir descendit lentement sur l’autel !
Ce miracle ranima la foi des peuples ébranlée par les attaques des luthériens et des calvinistes.
Mon Jésus, prenez mon cœur pour vous dédommager et vous tenir compagnie !
Colorier des anges entourant l’ostensoir.
Jeudi 12 juin
NOTRE-DAME DEL PILAR
À 19 ans, Miguel-Juan Pellicer tomba d’une charrette de blé dont les roues lui fracturèrent la jambe droite. Les médecins ne parvinrent pas à le guérir. Aussi, il décida de quitter l’hôpital et de se rendre à Saragosse demander l’aide à la Vierge du Pilar.
Il parcourut les 300 km à l’aide de béquilles, appuyant le genou de sa jambe fracturée, désormais infectée, sur un bout de bois. Arrivé à Saragosse en octobre 1637, épuisé et fiévreux, Miguel-Juan se traîna jusqu’au sanctuaire marial où il se confessa et communia. Puis, il fut hospitalisé. La gangrène était si avancée que les médecins l’amputèrent pour lui sauver la vie.
De ce jour, le malade mendia devant le sanctuaire de Notre-Dame. Il assistait à la Messe chaque matin et priait avec ferveur devant le Saint-Sacrement. Sur sa jambe mutilée, il mettait de l’huile de la lampe du Tabernacle.
« On entre dans l’église, on voit la petite lumière, on sait que Jésus est là, on le remercie », rappelait notre Père. Et l’on reste recueilli et silencieux, car l’église est la maison du Roi des rois !
Colorier Miguel-Juan avec ses béquilles.
Vendredi 13 juin – apparition de Notre-Dame à Fatima
LA LAMPE DU SAINT-SACREMENT
APRÈS plus de trois ans d’absence, Miguel-Juan retourna dans sa famille qui l’accueillit avec affection. En mars 1640, après une veillée en l’honneur de la Sainte Vierge, le malade alla se reposer, plus tôt que d’habitude. Comme toujours, il oignit sa jambe avec l’huile de la lampe du Saint-Sacrement.
Quand sa mère passa voir si tout allait bien, il dormait. Mais, de la couverture, dépassaient... non pas un, mais deux pieds !
Selon les affirmations des témoins et du procès canonique, « la jambe était blême, plus petite, avec des muscles réduits, mais parfaitement en mesure de marcher ».
« Ah ! si nous étions capables de correspondre aux tendresses d’un Dieu envers nous dans le Sacrement de son amour ! Nous voyons là un amour sans limites, au Ciel seulement nous comprendrons jusqu’à quel point nous sommes aimées. » (Sœur Lucie)
Cœur de Jésus dans l’Eucharistie, pressé de nous exaucer, je vous aime en remerciement des grâces que vous m’avez accordées !
Colorier la lampe du Saint-Sacrement.
Samedi 14 juin
ET JESUM OSTENDE
LE petit village des Ulmes était la plus pauvre paroisse du diocèse d’Angers au début du règne de Louis XIV. Le samedi dans l’octave de la Fête-Dieu, le 2 juin 1668, sur les 7 heures du soir, le curé se trouvait à l’église pour la bénédiction du Saint-Sacrement.
« Après avoir fait les encensements et commencé l’hymne Pange lingua, raconte-t-il, parut au haut de la Sainte Hostie la forme d’un visage. À ces mots Verbum Caro Panem..., Jésus-Christ apparut si visible qu’il n’y eut pas moyen d’en douter. Continuant trois fois le Tantum ergo, le verset et l’oraison et ensuite l’antienne à la Sainte Vierge Salve Regina, à ces mots Et Jésum ostende..., il parut plus visible encore.
« L’oraison dite, je le fis voir à tout le peuple et ce miracle dura plus d’un quart d’heure et demi. Notre-Seigneur avait un beau visage, ses cheveux blonds tirants sur le noir, descendaient sur les épaules. Tout son corps était blanc comme revêtu d’une aube, les deux mains en croix, la droite sur la gauche. Puis, une petite nuée le voila. »
Le prêtre pleurait à chaudes larmes et avouait à ses paroissiens : « Approchez, mes enfants, et voyez Notre-Seigneur qui fait un miracle. Il faut qu’il y ait ici des incrédules. Peut-être est-ce moi ? Demandons pardon de nos péchés. » Il menait en effet une vie peu édifiante.
Au nom de votre Sang versé, Seigneur, venez au secours de votre Église !
Colorier le prêtre tenant l’encensoir.
Dimanche 15 juin
JE SUIS !
EN 1820, le vénérable Père Pierre Noailles fonda, à Bordeaux, la congrégation des Dames de Lorette, aujourd’hui les religieuses de la Sainte Famille. Vingt mois plus tard, Notre-Seigneur se manifesta pour encourager et affermir la petite communauté naissante.
Le 3 février 1822, lors de la bénédiction du Saint-Sacrement, le célébrant vit Notre-Seigneur « au milieu du cercle qui lui servait de cadre, comme un portrait peint en buste, avec cette différence que la personne paraissait vivante. Sa figure était blanche et représentait un jeune homme d’environ trente ans, extraordinairement beau ; il était revêtu d’une écharpe de couleur rouge foncé. Il s’inclinait de temps en temps à droite et devant. »
L’enfant de chœur, la sacristine, la supérieure des sœurs et d’autres assistants contemplèrent le même prodige. Une religieuse entendit ces paroles :
« Je suis Celui qui suis et il n’y a que Moi qui suis. Les honneurs et l’estime des hommes ne sont que de la fumée et je suis Celui qui suis. Leur amitié n’est que de la poussière et je suis Celui qui suis. Les richesses et les plaisirs ne sont que de la boue et je suis Celui qui suis et il n’y a que Moi qui suis. »
« Je suis Celui qui suis » est le Nom de Dieu révélé à Moïse.
Toute sa vie, le Père Noailles puisa force et courage dans l’Eucharistie. Il passait de longs moments d’intimité près du Tabernacle. Tâchons de penser plus souvent à Jésus-Hostie. Confions-lui nos joies et nos peines.
Colorier un enfant de chœur.
Lundi 16 juin
FORCE DES FAIBLES
L’APPARITION dura pendant tout le salut du Saint- Sacrement, soit environ vingt minutes. Afin de perpétuer la mémoire de ce miracle, l’archevêque de Bordeaux accorda aux Dames de Lorette la permission de célébrer l’anniversaire de cette faveur du Ciel par l’exposition du Saint-Sacrement et un salut solennel le dimanche de la Septuagésime.
L’esprit de cette nouvelle famille religieuse avait été dicté par le Ciel. À partir de ce moment, la jeune congrégation, qui connaissait de grandes épreuves, prit un essor considérable. Mère Trinité bénissait Notre-Seigneur de la grâce accordée à leur maison.
« Que nos sœurs conservent le souvenir d’une si grande faveur, qu’elles s’excitent à une grande dévotion envers notre Sauveur et qu’elles aient un grand courage pour travailler à leur œuvre, bien persuadées que Notre-Seigneur est toujours avec nous sous les Espèces eucharistiques, quoique nous ne puissions pas toujours le voir des yeux du corps. »
Cœur de Jésus dans l’Eucharistie, Cœur de celui qui veille toujours, fortifiez-nous !
Colorier un bouquet de fleurs sur l’autel.
Mardi 17 juin
JESUS, VRAI ROI DE FRANCE
LE 6 juin 1830, dans la chapelle de la rue du Bac, Notre-Seigneur se montra dans l’Hostie à sœur Catherine Labouré. Il parut comme un Roi portant une Croix sur la poitrine, mais un Roi qu’elle vit soudain dépouillé de ses ornements et des attributs de son pouvoir.
« C’est là, dira-t-elle, que j’ai eu les pensées les plus noires et les plus sombres : que le Roi de la terre serait perdu et dépouillé de ses habits royaux, et de là toutes les pensées que j’ai eues, je ne saurais l’expliquer, sur la perte que l’on faisait. »
Le mois suivant, la Révolution éclatait dans Paris. Charles X abdiqua et s’exila. Par cette manifestation à sa confidente, Jésus-Hostie révélait qu’Il est vrai Roi de France. En attaquant son lieutenant sur la terre, c’est Lui que l’on persécute.
Béni soit Jésus-Christ, vrai Roi de France !
Colorier sœur Catherine Labouré.
Mercredi 18 juin
LA GRÂCE DE NOËL
THÉRÈSE Martin reçut, dans la nuit de Noël 1886, une grande grâce : « Nous revenions de la Messe de minuit où j’avais eu le bonheur de recevoir le Dieu fort et puissant. En arrivant aux Buissonnets, je me réjouissais d’aller prendre mes souliers dans la cheminée, cet antique usage nous avait causé tant de joie pendant notre enfance que Céline voulait continuer à me traiter comme un bébé, puisque j’étais la plus petite de la famille...
« Mais Jésus voulant me montrer que je devais me défaire des défauts de l’enfance, m’en retira aussi les innocentes joies ; il permit que Papa, fatigué de la Messe de minuit, éprouvât de l’ennui en voyant mes souliers dans la cheminée et qu’il dît ces paroles qui me percèrent le cœur : “ Enfin, heureusement que c’est la dernière année ! ”
« Je montais alors l’escalier pour aller défaire mon chapeau, Céline connaissant ma sensibilité et voyant des larmes briller dans mes yeux eut aussi bien envie d’en verser, car elle m’aimait beaucoup et comprenait mon chagrin. “ Ô Thérèse ! me dit-elle, ne descends pas, cela te ferait trop de peine de regarder tout de suite dans tes souliers. ”
« Mais Thérèse n’était plus la même, Jésus avait changé son cœur. Refoulant mes larmes, comprimant les battements de mon cœur, je pris mes souliers et les posant devant Papa, je tirai joyeusement tous les objets, ayant l’air heureuse comme une reine. Papa riait, il était aussi redevenu joyeux et Céline croyait rêver. Heureusement, c’était une douce réalité, la petite Thérèse avait retrouvé la force d’âme qu’elle avait perdue à quatre ans et demi et c’était pour toujours qu’elle devait la conserver ! »
Confions à Jésus-Hostie notre défaut dominant afin qu’Il nous donne la grâce de le combattre car, « dans la Communion, Jésus nous refait, nous réforme, nous régénère. Il veut consumer notre vie pleine de vices pour la changer en la sienne, pleine de grâces et de gloire, si seulement nous nous renonçons. » (notre Père)
Colorier Thérèse Martin.
Jeudi 19 juin – Fête-Dieu
CONTRE LES FRANCS-MAÇONS
L’ABBÉ Henri Lacombe, un saint jésuite qui dénonçait en chaire la franc-maçonnerie, témoigna devant des milliers de personnes durant le congrès eucharistique d’Angoulême (1904) du miracle eucharistique qui eut lieu dans son église, à saint André (île de La Réunion) :
« C’était le jour de l’adoration perpétuelle (les Quarante Heures). Le Saint-Sacrement était exposé sur l’autel. Je commençais la Messe. Après l’élévation, au moment du Notre Père, mes yeux se levèrent vers l’Hostie et je vis une auréole lumineuse autour des rayons de l’ostensoir. Je fus pris d’un grand trouble que je cherchai à dominer et je continuai à dire la Messe.
« Arrivé au moment de la communion, je regardai de nouveau l’ostensoir. Cette fois, je vis dans l’Hostie un visage humain avec les yeux baissés et une couronne d’épines sur le front. Ce qui m’émut le plus fut de voir l’expression douloureuse peinte sur le visage. Les cils étaient longs et épais. Je tâchai de ne pas montrer aux assistants le grand trouble qui m’agitait. »
La Messe terminée, il envoya ses enfants de chœur observer avec attention l’ostensoir. Les jeunes revinrent rapidement :
« Mon Père, nous voyons dans l’Hostie la tête d’un homme. C’est le Bon Dieu qui se manifeste. »
À partir de ce moment, tous ses doutes disparurent. Peu à peu, la foule envahit l’église pour voir le miracle. Des journalistes et des gens de la capitale vinrent aussi. Au bout d’un moment, le visage dans l’Hostie s’anima, la couronne d’épines avait disparu.
Récitons cette prière enseignée par Notre-Seigneur à sœur Marie de Saint-Pierre, pour combattre les ennemis de l’Église, particulièrement les francs-maçons : « Père Éternel, je vous offre dans le camp de vos ennemis la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ et tous les instruments de sa Sainte Passion afin que vous mettiez en eux la division car, ainsi que l’a dit votre Fils Bien-Aimé : tout royaume divisé contre lui-même sera ruiné. »
Colorier l’ostensoir.
Vendredi 20 juin
SUR MER
AU soir du 20 juin 1902, la catholique Espagne était en guerre contre les États-Unis qui voulaient s’emparer de Cuba. Le transatlantique Alphonse XIII quittait le port de La Havane, à destination de La Corogne (en Espagne). Parvenu au canal de Panama, la navigation devint difficile à cause d’une pluie épaisse.
Dans la matinée du 21, le commandant s’aperçut avec épouvante qu’on avait touché fond. Le vaisseau avait été entraîné par le courant vers la côte de Floride, et était échoué sur les récifs de Tennessee !
Les manœuvres tentées pour remettre le navire à flot demeurèrent vaines. La panique s’empara des huit-cents passagers. Plusieurs embarcations ennemies, de petit tonnage, encerclaient le navire, attendant le moment favorable pour le piller. Il fallut les éloigner à coups de feu !
« Dans la Communion, nous cherchons à louer Dieu, à l’adorer, nous cherchons le bien de l’Église et nous nous sentons, par le Christ, transformés en serviteurs de l’Église, en serviteurs de son Règne... Nos communions sont faites pour nous rendre forts dans la vie ! » (notre Père)
Cœur de Jésus dans l’Eucharistie, conquérez l’univers !
Colorier des anges entourant l’ostensoir.
Samedi 21 juin
MIRACLE !
LA situation s’aggravait d’heure en heure. Dans une si grande angoisse, le capitaine annonça que la sainte Messe serait célébrée sur le pont. Tous y assistèrent avec une grande dévotion.
Au moment où le prêtre éleva la Sainte Hostie, le bateau commença à glisser doucement au-dessus du récif, comme si une légion d’anges le poussait ! Enfin, le transatlantique flottait librement. L’équipage entonna un chant de reconnaissance au Cœur de Jésus dans le Saint-Sacrement de l’autel.
Offrons à Notre-Seigneur cette “ flèche d’or ” qui blessera son Cœur d’une blessure d’amour :
« Qu’à jamais soit béni, aimé, loué, glorifié, le très saint, très sacré, très suradorable, très méconnu, très inexprimable Nom de Dieu, au Ciel, sur la terre et dans les enfers, par toutes les créatures sorties des mains de Dieu, et par le Sacré-Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ au très Saint-Sacrement de l’autel. »
Colorier des fleurs entourant l’ostensoir.
Dimanche 22 juin – Solennité de la Fête-Dieu
DÉLICES DE LA COMMUNION
LE jour de sa première Communion, la petite Lucie de Fatima sentit son cœur battre si fort qu’elle croyait qu’il allait sortir de sa poitrine. Mais, dès que le prêtre eut posé sur ses lèvres la divine Hostie, elle ressentit une sérénité et une paix inaltérables.
« Je me sentis envahie par une atmosphère tellement surnaturelle que la présence de notre bon Dieu me devint aussi sensible que si je le voyais et l’entendais avec mes sens corporels. Je lui adressai alors mes suppliques : “ Seigneur, faites de moi une sainte, conservez mon cœur toujours pur pour Vous seul ! ”
« Il me sembla alors que le bon Dieu me dit au plus profond de mon cœur ces paroles très distinctes : “ La grâce qui t’est donnée aujourd’hui demeurera vivante dans ton âme et y produira des fruits de vie éternelle. ”
« Je me sentis, de cette manière, transformée en Dieu. Lorsque se termina la cérémonie religieuse, je me sentais tellement rassasiée du Pain des anges qu’il me fut alors impossible de prendre aucun aliment. Je perdis depuis lors le goût et l’attraction que j’avais commencé à ressentir pour les choses du monde, et je ne me sentais à mon aise que dans un lieu solitaire où je pouvais alors me rappeler les délices de ma première Communion. »
« Je vous aime, Jésus-Hostie. Soyez béni par tout ce qui respire, béni surtout par mon pauvre cœur qui vous préfère à tout ! » (sœur Lucie)
Colorier Lucie de Fatima.
Lundi 23 juin
SUR LE FRONT
LE Père Lenoir, aumônier pendant la Grande Guerre, manifestait un grand courage. Huit mots écrits sur son agenda nous révèlent la source de son ardeur : « Jésus-Hostie est avec moi : force, vie, salut, victoire ! »
Un soir, il est appelé en toute hâte. Dans une grange, un pauvre gosse de dix-sept ans râle, la poitrine maculée de sang. Rapidement – et combien anxieux ! – notre aumônier lui donne l’absolution, l’Extrême-Onction... Peu à peu, le blessé semble reprendre vie et répond aux questions. Il ne connaît rien de la religion catholique.
Le Père lui explique l’existence de Dieu, la Vie éternelle, le péché, les sacrements. Rien ne lui fait difficulté. Séance tenante, il demande le baptême, que l’aumônier lui confère... Il rayonne. Il veut aussi la sainte Eucharistie, qu’il a comprise comme le reste. Le Père hésite.
« Oh ! si, faites-moi faire ma première Communion ! Je me rappelle que mes camarades m’avaient parlé de ça, un jour... Et puisqu’il est si bon, le bon Jésus, je veux l’avoir : faites-moi faire ma première Communion ! »
Mais les circonstances ne s’y prêtent pas... Il est prudent de patienter jusqu’au lendemain.
« Jésus, je vous aime et je veux bien vous obéir et vous rester toujours fidèle ! » (notre Père)
Colorier le Père Lenoir.
Mardi 24 juin
COMMUNION DE GUERRE
DE bonne heure, « je reviens le voir. Son regard guettait la porte. “ Ah ! j’ai cru que vous ne viendriez pas ! J’avais si grand peur de mourir sans faire ma première Communion ! J’y ai pensé toute la nuit ! ”
« Ensemble, nous faisons une petite préparation, bien facile. Dieu lui laissa ensuite quelques heures pour mieux se préparer au Ciel. Il ne parlait que “ d’aller voir le bon Jésus ”. Sans cesse il prenait mon crucifix pour le baiser. “ N’est-ce pas, monsieur, que le bon Jésus a été bon pour moi ? ” »
Suivons ce conseil de notre Père : « Passons cette journée à dire : Mon Dieu, que vous êtes bon pour les pécheurs, pour moi, pécheur, pécheresse ! Que vous êtes bon pour moi ! »
Colorier la devise du Père Lenoir.
Mercredi 25 juin
LE JEUNE “ PARIGOT ”
RETENONS encore une conversion “ typique ” de l’apostolat du Père Lenoir, celle du jeune “ Parigot ”. « Un Parisien de dix-sept ans, non baptisé, ignorant tout de notre religion, charmant par ailleurs, très ouvert, arrive au régiment. Dimanche matin, un autre gamin de dix-sept ans, à qui j’avais recommandé d’amener des camarades, aborde le nouveau venu : Tu viens à la Messe avec moi ? Estomaqué, l’autre cède en curieux. Il ne comprend rien à la cérémonie ni à mon sermon, sinon qu’il faut se mettre bien avec le Bon Dieu. Pour ce dernier motif, il va communier avec les autres.
« Or, à peine a-t-il reçu la sainte Hostie, qu’il entend une voix intérieure : Fais-toi baptiser !
« Après la Messe, la voix le poursuit, l’obsède, jusqu’à ce qu’il se décide à venir me voir. L’instruction a été vite faite et le baptême a été des plus touchants, avec le chef de bataillon pour parrain... Et moi donc, si heureux d’avoir ce fait, scandaleux pour certains, mais bien probant de l’action de Jésus dans l’Eucharistie ! Cette âme est déjà si transformée que je soupçonne le bon Maître de vouloir la ciseler rapidement. »
Récitons la prière de l’Ange, pour toutes les âmes qui ne connaissent pas Jésus et Marie.
Colorier des anges entourant l’ostensoir.
Jeudi 26 juin
FRÈRE LÉO
LE 28 avril 1952, frère Léo, bénédictin, partit pour Lourdes, rempli de confiance en l’Immaculée. Depuis cinq ans, il souffrait de sclérose en plaques. En 1951, apparut une hémiplégie gauche avec aphasie. Il ne pouvait rester debout plus de dix minutes. Le 30 avril eut lieu la procession du Saint-Sacrement.
« En attendant la bénédiction des malades, je priais de tout mon cœur ; à mesure que s’approchait le Très-Saint-Sacrement, ma confiance augmentait. J’espérais et disais cette prière : Mon Dieu, si c’est votre volonté, vous pouvez me guérir. Sainte Vierge, priez pour moi !
« Tout à coup, je sentis un choc comme un coup électrique et, tout de suite, j’ai quitté ma voiture sans savoir ce qui se passait en moi ; j’étais à genoux, suivant des yeux le Saint-Sacrement jusqu’à la fin de la procession, enfoncé dans ma prière. Je m’aperçus seulement alors de tout ce qui se passait autour de moi, lorsque je me suis trouvé à genoux près de ma voiture ; après, je me levai, complètement guéri, sans me tenir du tout à rien... J’étais absolument à l’aise ; toute paralysie, toute lourdeur avaient disparu, de même que les douleurs de la tête et du dos, qui étaient plus fortes ce jour-là. »
Adorons Jésus au Saint-Sacrement, « en comprenant que ce mystère nous dépasse parce que nous sommes trop bas, trop limités pour le comprendre. Afin que Notre-Seigneur puisse, comme un bon pédagogue, nous élever un petit peu vers lui, en ce monde, année par année, d’une Fête-Dieu à une autre Fête-Dieu, nous purifier, nous illuminer, nous éclairer, nous rendre plus ardents dans l’amour. » (notre Père)
Colorier des fleurs entourant l’ostensoir.
Vendredi 27 juin – fête du Sacré-Cœur
EN ARGENTINE
EN 1992, après la Messe du vendredi 1er mai, à Buenos Aires, le prêtre rangea l’autel et trouva sur le corporal des parcelles d’Hostie consacrée. Il les mit rapidement dans un récipient d’eau, lui-même placé dans le Tabernacle, en attendant qu’elles se dissolvent.
Sept jours plus tard, les fragments d’hostie étaient devenus d’une couleur rougeâtre ressemblant à du sang. Le dimanche suivant, 10 mai, au cours de la Messe du soir, les prêtres remarquèrent des gouttelettes de sang dans les patènes utilisées pour distribuer la Communion.
Deux ans plus tard, le dimanche 24 juillet 1994, pendant la Messe des enfants, une goutte de sang coulait le long de la paroi du Ciboire.
Le 15 août 1996, durant la Messe de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, on plaça une Hostie consacrée, tombée pendant la distribution de la Communion, dans un récipient d’eau pour qu’elle se dissolve. Peu de jours après, le ministre de l’Eucharistie ouvrit le Tabernacle et vit que l’Hostie s’était transformée en sang.
En esprit de réparation, récitons la prière “ Très Sainte Trinité ”, car « cette prière est adaptée aux temps épouvantables que nous vivons. Jésus est présent dans tous les Tabernacles de la terre, aucun doute, mais que d’outrages ! que d’ingratitudes, et de notre propre part ! Il faut bien demander pardon », affirmait notre Père.
Colorier le Tabernacle.
Samedi 28 juin
UN CŒUR VIVANT ET SOUFFRANT
LE Professeur Zugibe analysa une de ces parcelles d’Hostie, sans savoir qu’il s’agissait d’une Hostie consacrée et conclut : « Il s’agit d’un muscle cardiaque, plus exactement le ventricule gauche. » Il ajouta que cette personne avait énormément souffert.
« Docteur, pourquoi ce patient a-t-il autant souffert ? lui demanda-t-on.
– Parce qu’il présente quelques thrombus, empêchant à certains moments la respiration, l’apport d’oxygène, fatiguant et faisant souffrir ainsi le malade puisque chaque aspiration devait être douloureuse. Il a probablement été victime d’un coup porté à hauteur de la poitrine. D’autre part, l’activité cardiaque était vive au moment où vous m’avez apporté l’échantillon.
– Pourquoi ?
– Parce que nous avons trouvé des globules blancs intacts et les globules blancs sont uniquement transportés par le sang ; par conséquent si, ici, il y a des globules blancs, c’est parce qu’au moment où vous m’avez apporté l’échantillon, ce dernier était en train de battre. Docteur, au moment où vous m’avez apporté cet échantillon, ce cœur était vivant ! »
Apprenant que l’échantillon provenait d’une Hostie consacrée, il en fut très impressionné. Le Divin Cœur de Jésus, percé par la lance, souffre et brûle d’amour pour nous !
Je vous aime, Cœur de mon Sauveur, pardonnez-moi !
Colorier des fleurs entourant l’ostensoir.
Dimanche 29 juin – solennité de la fête du Sacré-Cœur
MOURE
LE samedi 18 mai 1996, à 19 heures, en l’église Santa Maria de Moure, le Père Antonio Duarte Miranda célébra sa Messe, en présence de cent cinquante à deux cents fidèles. Il consacra deux grandes Hosties, sur lesquelles on ne distinguait qu’une croix.
À la fin de la Messe, il introduisit la grande Hostie de neuf centimètres dans la lunule, et la remit au ministre extraordinaire de l’Eucharistie. Celui-ci gravit les degrés de la tribune et la plaça dans l’ostensoir déjà posé sur le trône (ou “ thabor ”) dans la chapelle du Saint-Sacrement. Les cérémonies du Lausperene commençaient.
« Au moment où j’ai encensé, raconte le Père, mon regard s’est tout naturellement posé sur la Sainte Hostie, et ce fut alors que la chose la plus merveilleuse est arrivée : Sur les Saintes Espèces, l’image de Jésus-Christ est apparue semblable à celle du Saint Christ des Açores.
« La Sainte Face était légèrement voilée. On ne pouvait la voir avec netteté mais, manifestement, la tête était couronnée d’épines. On remarquait trois taches sur le visage, une d’un côté, et deux de l’autre, qui ressemblaient à des plaies. Les mains étaient croisées sur la poitrine et les épaules étaient recouvertes d’un manteau léger. L’image correspondait à celle du buste d’un homme, qui touchait aux limites de la Sainte Hostie. Les yeux étaient légèrement voilés ; il ne m’est pas possible de dire s’ils étaient ouverts ou fermés. Toute l’image était d’une couleur gris foncé, excepté la face, légèrement plus claire. Il n’y avait aucune trace de sang. »
Je vous aime, Cœur tout aimant, fournaise ardente, consummez-moi !
Colorier Jésus apparaissant dans l’ostensoir.
Lundi 30 juin
APPEL A LA RÉPARATION
LE lendemain, dimanche 19 mai 1996, à 8 heures, l’un des ministres de l’Eucharistie remit la Sainte Hostie en haut du trône, dans l’ostensoir. Dès qu’elle y fut placée, la même manifestation que la veille se produisit.
Ce même miracle se renouvela l’année suivante, les 18 et 19 mai 1997, puis de nouveau les 18 et 19 mai 1998 !
Les paysans de Moure avaient spontanément considéré cette Apparition comme « un appel à la réparation et à la consolation du Christ qui se montra avec “ un air si triste ”, selon le mot d’un vieillard de quatre-vingts ans qui passa toute la journée du dimanche 19 mai à pleurer dans l’église ».
Ce dernier expliquait : « Le Christ est apparu, c’est une réalité. Mais il n’y a pas de quoi être vaniteux, car nous ne savons pas s’Il est apparu parce qu’Il était content de nous. »
Par Notre-Dame de Fatima, nous savons que Dieu est triste à cause de tant de péchés, et des âmes qui tombent en enfer « en tourbillon », témoignait Lucie. Pour nous qui avons eu la grâce d’être nés dans une famille catholique, prions Jésus-Hostie pour ces âmes qui n’ont rien reçu.
Cœur de Jésus dans l’Eucharistie, je veux vous consoler !
« En entrant dans le Paradis, si Dieu nous fait la grâce de voir Jésus lui-même dans sa figure humaine, dans ce Face à face béatifiant de la vie éternelle, nous dirons : “ Ah ! Seigneur ! Je vous reconnais ! Je vous reconnais parce que je vous ai déjà vu. Mais où vous ai-je déjà vu Seigneur ? Je vous ai vu dans la sainte Eucharistie ! ” » (notre Père)
Colorier des fleurs entourant l’ostensoir.
Prière
Ô Sang Précieux de Jésus, répandez-vous sur mon âme pour la sanctifier ; et que l’amour qui vous l’a fait répandre s’embrase dans mon cœur pour le purifier !
Mon doux Jésus, j’unis mon âme à la vôtre, mon cœur et mon esprit, ma vie, mes intentions aux vôtres ; et, ainsi unie, je me présente à votre Père. Recevez-moi, ô Père Éternel, par les mérites de votre divin Fils, que je vous offre avec le prêtre et toute l’Église. Ne me regardez plus que comme cachée dans ses Plaies, couverte de son Sang et chargée de ses mérites. C’est ainsi que je me présente à vous, afin que vous ne me rejetiez pas de devant votre Face, mais que vous me receviez entre les bras de votre paternelle bonté, et que vous m’accordiez la grâce du salut.
Ô mon Dieu, je vous rends grâces de tous vos bénéfices, de votre mort et de votre Passion, et de l’institution de vos saints sacrements, spécialement de celui de nos autels. Ainsi soit-il.
(Sainte Marguerite-Marie)