Avent 2023
avec le Bon Secours de l’Immaculée

Introduction

SUR terre, tout bon chrétien rencontre des difficultés. Notre Père, l’abbé de Nantes, encourageait, dans ces moments, à implorer le secours de la Sainte Vierge :

« Dans les épreuves, notre bonne Mère nous donne l’Espérance. La Vierge Marie est la Mère du Bon Espoir et notre Bon Secours. Cela veut dire que par elle il y aura une issue.

« Je pense aux Apôtres dans la tempête. La barque risquait de couler et ils eurent peur. Notre-Seigneur leur reprocha leur manque de foi et d’espérance. Évidemment, si la Sainte Vierge avait été dans la barque, les Apôtres auraient gardé Bon Espoir !

« Quel est le mystère du Rosaire que nous pourrions attribuer à Notre-Dame de la Sainte Espérance ? Quand la Vierge Marie a-t-elle eu besoin de Bon Espoir ? Dans le recouvrement de Jésus au Temple. La Sainte Vierge et saint Joseph avaient perdu Jésus ! Se sont-ils désolés, désespérés ? Non. Remontés à Jérusalem, ils l’ont cherché pendant trois jours, angoissés, le cœur navré, mais avec le Bon Espoir de le retrouver.

« Pendant cet Avent, conservons dans notre cœur cette image de la Vierge Marie et de saint Joseph cherchant et retrouvant Jésus. Ils sont nos modèles.

« Dans nos épreuves, nous garderons Bon Espoir, à l’exemple de la Vierge, Médiatrice de la grâce de Dieu. »

Elle veut que nous l’honorions. Elle nous a donné son image à vénérer et des moyens de lui appartenir, comme nous allons le découvrir.

Consacrons-nous à Notre-Dame afin qu’elle devienne notre patronne pour toujours. Demandons-lui son aide : « Ô ma Mère du Ciel, soyez-moi de Bon Secours ! »

Dimanche 3 décembre – Ier dimanche de l’Avent

UNE ICÔNE MIRACULEUSE

EN 444, l’empereur romain Théodose II reçut de  Jérusalem une icône représentant la Mère de Dieu. Sa sœur, sainte Pulchérie, fit construire à Constantinople une église pour la proposer à la vénération des fidèles. Ces derniers obtinrent de nombreuses grâces et des guérisons.

L’original de ce tableau avait été peint par saint Luc à qui Notre-Dame avait promis :

« Toujours ma faveur accompagnera cette image. »

Le pape Nicolas Ier souhaitant la posséder à Rome, le moine saint Lazare quitta son monastère pour la lui apporter. Mais il mourut sur l’île de Crête.

Ô doux visage de notre Mère du Ciel, soyez exalté d’un pôle du monde à l’autre ! Par vos saintes images, conquérez tous les cœurs !

Colorier l’ange tenant l’icône.

Lundi 4 décembre

ÉTOILE DE LA MER

AU milieu du quinzième siècle, les Crétois craignirent  une invasion des Turcs. Ces derniers, ennemis acharnés du nom chrétien, avaient pour cri de guerre : “ Crois ou meurs ! 

Les habitants de Crête résolurent de fuir leur île et s’embarquèrent pour l’Italie. À peine avaient-ils levé l’ancre que le ciel se couvrit de nuages et la mer devint furieuse. En peu de temps, une horrible tempête se déchaîna, menaçant d’engloutir le vaisseau.

Après une lutte désespérée, l’équipage épuisé abandonna le navire à la merci des flots. Dans une indicible angoisse, ils attendirent la vague meurtrière qui les précipiterait au fond de l’abîme.

L’un d’eux, un pieux marchand, dévoila alors son trésor... l’image miraculeuse de la Mère de Dieu ! Il exhorta ses compagnons à recourir avec confiance à Celle que l’Église invoque comme l’Étoile de la mer. Puis, il se prosterna devant l’icône. Tous l’imitèrent.

Aussitôt, la tempête s’apaisa. Quelques jours plus tard, le bateau atteignait l’Italie. Tous les passagers étaient sains et saufs !

Ô Mère du Perpétuel Secours, prêtez-moi votre secours tout-puissant, et faites que je vous le demande sans cesse !

Colorier le bateau dans la tempête.

Mardi 5 décembre

TERRIBLE PRÉDICTION

LE pieux marchand se rendit à Rome où il tomba  gravement malade. Comprenant que sa fin était proche, il confia la sainte image à un ami. Ce dernier lui promit solennellement d’obtenir qu’elle fût exposée dans une des églises de Rome.

Peu après, ce bon serviteur de Marie rendit son âme à Dieu. Or, l’épouse de son compagnon, séduite par la beauté du tableau, déclara qu’elle ne consentirait jamais à s’en dessaisir. Après de longues discussions, les exigences de cette femme l’emportèrent sur la conscience de son mari... et celui-ci conserva l’icône.

À trois reprises, la Sainte Vierge lui apparut en songe, le menaçant des plus grands châtiments s’il refusait d’obéir :

« Vous devez me faire sortir de cette maison le plus vite possible pour que je puisse être visitée et priée par tous ceux qui le désirent ! »

Dans une quatrième apparition, l’Immaculée lui signifia :

« Je t’ai averti trois fois, et trois fois tu as résisté à mes ordres. Pour que je sorte de ta maison, il faudra donc que tu en sortes le premier ! »

L’infortuné tomba malade et mourut.

Récitons cette prière de neuvaine à Notre-Dame du Perpétuel Secours afin de lui rester toujours dociles et fidèles :

Très Sainte Vierge Marie, je vous supplie de me secourir en tout temps et en tout lieu : dans mes tentations, après mes chutes, dans mes difficultés, dans toutes les misères de la vie, et surtout au moment de la mort. Donnez-moi, ô charitable Mère, la pensée et l’habitude de recourir toujours à vous ; car je suis sûr que, si je vous invoque fidèlement, vous serez fidèle à me secourir. Obtenez-moi la grâce de...

Procurez-moi surtout cette grâce des grâces, la grâce de vous prier sans cesse et avec la confiance d’un enfant afin que, par la vertu de cette prière fidèle, j’obtienne votre Perpétuel Secours et la persévérance finale. Bénissez-moi, ô tendre et secourable Mère ; et priez pour moi, maintenant et à l’heure de ma mort. Ainsi soit-il.

Colorier une partie de la frise.

Mercredi 6 décembre

LES VOLONTÉS DE NOTRE-DAME

CE tragique événement ne fléchit point l’obstination  de son épouse ! Il fallut d’autres avertissements. Un jour, sa petite fille s’écria en se jetant dans ses bras :

« Maman, Maman ! Je viens de voir une grande Dame qui m’a dit : Va trouver ta mère à l’instant, et répète-lui que Notre-Dame du Perpétuel Secours veut être exposée à la vénération des fidèles dans une église de Rome. ” »

Impressionnée par les paroles de sa fille, elle résolut d’obéir. Or, une personne l’en dissuada, assurant avec mépris que ce n’était que “ rêves d’enfant ”.

Cette malheureuse conseillère n’avait pas achevé sa phrase que d’affreuses convulsions la firent tomber à la renverse. Elle supplia à grands cris qu’on lui apportât la sainte icône. À peine l’eut-elle touchée que son mal cessa.

Vaincue à la vue de ce double prodige, la veuve promit de ne pas contrarier plus longtemps les volontés de la Reine du Ciel. Mais où fallait-il déposer le tableau ? La Sainte Vierge apparut de nouveau à l’enfant :

« Je veux être placée entre mon église bien-aimée de Sainte-Marie-Majeure et celle de mon fils Jean-de-Latran. »

La Sainte Vierge avait donc choisi l’église Saint-Mathieu comme refuge pour sa miraculeuse image.

Ayant mis mon Espérance en vous, ô divine Mère, je serai sauvé. Fort de votre secours, je combattrai et mettrai en fuite mes ennemis !

Colorier l’étoile.

Jeudi 7 décembre

L’ÉGLISE SAINT-MATHIEU

UNE procession conduisit solennellement la sainte  image dans son nouveau sanctuaire, au-dessus du maître-autel comme sur un trône de miséricorde. Dès cette première cérémonie, le 27 mai 1499, la Sainte Vierge révéla aux Romains sa toute puissante bonté.

Une personne qui avait le bras paralysé en recouvra instantanément l’usage par le seul contact avec l’icône. Par la suite, l’Immaculée opéra un grand nombre de miracles. Cette église devint l’une des plus fréquentées de Rome. Mais, en 1798, les troupes napoléoniennes envahirent les États pontificaux. Elles détruisirent de nombreux sanctuaires, dont celui qui abritait la Vierge du Perpétuel Secours. Les religieux augustins durent fuir et emportèrent avec eux la douce Protectrice de Rome.

La paix revenue, le Pape leur concéda l’église Sainte-Marie-in-Posterula où ils s’installèrent. Intronisée dans leur oratoire privé, la sainte image tomba dans l’oubli...

Très Sainte Vierge Marie, souvenez-vous de vos enfants qui vous aiment et que vous avez toujours protégés !

Colorier une partie de la frise.

Vendredi 8 décembre – Immaculée Conception

NE L’OUBLIE PAS !

UN des religieux augustins, le frère Orsetti, restait le  seul témoin des prodiges opérés par le tableau. Il confiait souvent à Michel Marchi, familier du monastère :

« Regarde bien cette sainte Madone. Elle s’appelle “ la Vierge du Perpétuel Secours ”. Elle fut autrefois en grande vénération dans l’église Saint-Mathieu. Chaque année, on célébrait une fête solennelle en son honneur.

« Ah ! que de miracles furent opérés par cette sainte image ! Michel, n’oublie pas que cette Madone si longtemps vénérée à Saint-Mathieu est bien celle qui se trouve dans notre chapelle ; surtout, ne l’oublie pas, ne l’oublie pas ! »

Cependant, le bon moine ne connaissait pas les volontés de la Sainte Vierge : être l’objet d’un culte public.

L’Immaculée est la toute-puissante suppliante. Elle écoute chacun de nous. Elle nous aide dès que nous l’appelons à notre secours.

Colorier la Sainte Vierge.

Samedi 9 décembre

CHEZ LES RÉDEMPTORISTES

FRÈRE Orsetti mourut en 1852. Il était âgé de quatre-  vingt-six ans. Michel Marchi entendit l’appel à la vie religieuse. Les rédemptoristes venaient d’acheter la “ Villa Caserta ” pour s’y établir. Un attrait de la grâce poussa Michel vers ce nouveau monastère plutôt que vers les augustins.

Quelques années plus tard, un des rédemptoristes découvrit de précieux documents sur l’ancienne église Saint-Mathieu, dont la “ Caserta ” occupait précisément l’emplacement. Il apprit l’existence d’une image de Notre-Dame, célèbre pour ses miracles. Le jeune Père Marchi s’écria avec joie :

« Cette Madone existe encore, je sais où elle est cachée ! Je l’ai vue bien des fois... »

Et il raconta les communications du vieux frère Orsetti. Cependant, ils n’osèrent pas réclamer le tableau, jusqu’à ce que se produise un événement inattendu...

Ma bonne Mère, donnez-moi toujours votre secours tout-puissant. Je me remets entre vos mains, comme un petit, petit enfant.

Colorier une partie de la frise.

Dimanche 10 décembre – IIe dimanche de l’Avent

UN PREMIER SAMEDI !

LE premier samedi du mois de février 1863, un Père  jésuite prêcha dans l’église du Gesu sur les gloires de Marie. Il évoqua... le miraculeux tableau ! Racontant les volontés précises de la Sainte Vierge, il ajouta :

« Plaise à Dieu que, parmi mes auditeurs, il s’en trouve un qui connaisse l’endroit où la sainte image est cachée ! Qui sait si la découverte de cette précieuse image n’est pas réservée à notre époque de bouleversements et de troubles ? »

Les rédemptoristes apprirent la nouvelle avec stupéfaction ! Le 11 décembre 1865, leur supérieur général rapporta au Souverain Pontife tous ces détails. Or, le bienheureux Pie IX avait gardé depuis son enfance une fervente dévotion envers Notre-Dame du Perpétuel Secours. Ému et heureux d’apprendre que le tableau n’avait pas été détruit, il s’empressa d’accéder aux désirs de la Reine du Ciel.

Quoi de plus doux, de plus salutaire, que de parler de la Vierge Marie, de la connaître, de la prêcher. En elle sont notre conseil, notre refuge et notre secours ! Ô très aimable Marie, on ne peut pas vous invoquer sans être exaucé et sans ressentir les effets de votre secours !

Colorier l’icône.

Lundi 11 décembre

SOLENNELLE TRANSLATION

AU Père Marchi revint l’honneur de procéder à la  translation. Le 19 janvier 1866, une procession sortit du modeste couvent des Pères augustins. Les maisons étaient pavoisées comme aux jours des grandes fêtes, le sol jonché de fleurs.

Les rues de Rome retentissaient de chants en l’honneur de la Vierge du Bon et Perpétuel Secours que la Providence rendait à ses enfants.

Une pauvre mère en larmes présenta son petit de quatre ans, malade et à toute extrémité :

« Ô bonne Mère ! Guérissez-le ou prenez-le avec vous au Paradis ! »

La Vierge Marie eut pitié de cette mère désolée, mais si confiante. En peu de jours, le garçonnet se rétablit.

En remettant le tableau miraculeux au supérieur général des rédemptoristes, Pie IX lui recommanda :

« Veillez bien à ce que Notre-Dame du Perpétuel Secours soit connue et vénérée, car cette Madone doit sauver le monde. »

Marie se tient à la droite de son Fils, refuge si assuré et secours si fidèle contre tous les dangers que l’on n’a rien à craindre sous sa conduite, sous son patronage, sous son égide.

Colorier une partie de la frise.

Mardi 12 décembre

LE SCAPULAIRE

L’IMMACULÉE ne s’est pas contentée de donner sa sainte  image à ses enfants. Auparavant, elle leur avait déjà prodigué son secours et sa protection par d’autres moyens, par exemple le scapulaire.

Au quinzième siècle, Notre-Dame avait ordonné au Pape de reconnaître la nouvelle famille religieuse des Carmes, en précisant :

« Et il ne faut pas se mettre en travers quand c’est moi qui commande ! »

Vers 1251, elle était apparue à leur prieur général, Simon Stock, « accompagnée d’une multitude d’anges. Elle tenait en main le scapulaire de l’ordre et lui dit :

« “ Voici le privilège que je te donne, à toi et à tous les enfants du Carmel. Quiconque mourra revêtu de cet habit sera sauvé. ” »

Depuis ce jour, la Vierge Marie ne cesse de secourir ses enfants qui portent le scapulaire. En 1620, le duc Maximilien de Bavière, généralissime de l’armée autrichienne, partit mater la révolte de la Bohême calviniste contre l’Autriche.

Avant la grande bataille de Prague, le Père Dominique de Jésus-Marie lui imposa le scapulaire ainsi qu’à tous les soldats de son armée. Tandis que la victoire semblait acquise aux rebelles, le Père carme restait confiant et suppliait la Reine du Ciel. Trois heures suffirent pour disperser l’armée calviniste forte de cent mille hommes !

Le scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel, c’est une consécration de soi-même, c’est une alliance de notre cœur avec le Cœur Immaculé de Marie.

Colorier l’ange tenant le scapulaire (à gauche).

Mercredi 13 décembre

SAUVÉE DES FLAMMES

UNE rue entière avait pris feu à Westboden, en  Allemagne. Les habitants de l’une des maisons en proie aux flammes, se voyant au centre de l’incendie, accrochèrent un scapulaire à l’entrée de leur demeure et s’enfuirent.

Flammèches et étincelles tombèrent sans arrêt pendant cinq heures sur l’habitation. L’incendie maîtrisé, on constata que vingt-deux maisons avaient été réduites en cendres. Seule celle sur la porte de laquelle avait été attaché le scapulaire demeurait parfaitement intacte !

Notre-Dame du Mont-Carmel, notre aide dans le danger, priez pour nous, pécheurs !

Colorier une partie de la frise.

Jeudi 14 décembre

NOTRE-DAME DE BON-ESPOIR

MEMBRE de l’ordre de la Toison d’or, Philippe  Pot s’était engagé par serment à combattre les musulmans. En 1438, il rejoignit l’empereur Albert d’Autriche qui s’apprêtait à marcher contre les Turcs.

Avant de quitter Dijon avec ses hommes, le vaillant chevalier fit bénir ses armes à l’autel de Notre-Dame de Bon-Espoir, où il resta longtemps en prière.

L’empereur mourut au cours de la bataille. Les ennemis capturèrent Philippe Pot et le condamnèrent à combattre un lion, sans cuirasse ni armure. Cependant, ses bourreaux lui donnèrent une dague afin qu’il excite la fureur du fauve par une certaine résistance.

Plein de confiance en Notre-Dame de Bon-Espoir qu’il invoquait avec ardeur, le prisonnier marcha d’un pas ferme et sûr vers le lion. Il enfonça son épée en plein cœur de l’animal et le tua d’un seul coup, sans recevoir la plus légère blessure !

Ô Notre-Dame de Bon-Espoir, protégez nos familles et nos proches ! Couvrez du manteau de vos miséricordes et de votre tendresse maternelle tous ceux qui se tournent vers vous ! Soutenus par votre prière maternelle, ô Mère incomparable, obtenez-nous la force de traverser nos épreuves avec confiance. Accordez-nous votre Bon Secours !

Colorier le scapulaire dans la main de l’ange.

Vendredi 15 décembre

L’HUILE DE LA LAMPE DU LAUS

PAR sa douceur maternelle et sa puissance royale,  Notre-Dame du Laus[1] attira, au dix-septième siècle, les âmes tièdes ou égarées à une conversion sincère et toucha les cœurs les plus endurcis.

Dans sa charité compatissante, la Sainte Vierge désira favoriser ceux que la pauvreté, l’éloignement ou la maladie empêchaient de venir au sanctuaire. Elle révéla à Benoîte que les personnes qui « useraient avec foi de l’huile de la lampe qui brûle dans la chapelle, pour en oindre leurs membres malades, en seraient guéries ».

Une fillette âgée de deux ans souffrait de cécité à cause d’une taie que la petite vérole lui avait laissée sur les yeux. Accompagnant au Laus la procession de la paroisse venue rendre grâces pour une guérison, le père de l’enfant rapporta un peu d’huile de la lampe du Saint-Sacrement. Il en versa quelques gouttes sur les yeux de sa petite fille. La taie disparut aussitôt !

Ô Mère incomparable, écoutez la plainte des affligés ! Accordez aux malades l’espérance de la guérison.

Colorier l’ange puisant de l’huile (près de l’Enfant-Jésus).

Samedi 16 décembre

LA MÉDAILLE MIRACULEUSE

MONSIEUR Aladel, confesseur des Filles de la  Charité, s’apprêtait à faire frapper la médaille demandée par l’Immaculée à sœur Catherine Labouré, lorsque éclata le choléra.

En quelques heures, le corps des malades devenait comme un squelette... À Paris, il y eut plus de vingt mille morts.

Les Pères se multipliaient auprès des mourants. Au bout de trois mois, le fléau sembla se calmer. Monsieur Aladel profita de ce répit pour relancer la fabrique des médailles.

Au début du mois de juin 1832, l’épidémie reprit. C’était la terreur. Les Filles de la Charité portaient la nouvelle médaille avec grande confiance.

Bientôt, elles la donnèrent à quelques personnes malades, dont six ne tardèrent pas à en ressentir les heureux effets.

Trois guérisons et trois conversions s’opérèrent d’une manière aussi subite qu’inattendue.

« Cette médaille est miraculeuse », s’exclamait-on, constatant comment elle arrêtait le mal. Ce nom lui est resté : la Médaille miraculeuse.

Embrassons notre Médaille en récitant la prière qui y est gravée, selon les indications de Notre-Dame :

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

Colorier l’ange et la Médaille miraculeuse.

Dimanche 17 décembre – IIIe dimanche de l’Avent

ALPHONSE RATISBONNE

CE jeune Israélite se révolta lorsque son frère,  Théodore, se convertit et se fit prêtre. « Je pris en haine son habit ecclésiastique », avouera Alphonse.

L’abbé se voua corps et âme au service de Notre-Dame des Victoires, dont l’archiconfrérie priait pour la conversion des juifs. Lors d’un séjour à Rome, Alphonse accepta, après beaucoup de résistance, de porter la Médaille miraculeuse et de réciter matin et soir le Souvenez-Vous, plus par défi que par conviction :

« On me passa la Médaille au cou et je m’écriai avec un éclat de rire :  Allons ! me voici catholique, apostolique et romain !  C’était le démon qui prophétisait par ma bouche. »

Le 20 janvier 1842, il entra avec un ami dans l’église Saint-André. Machinalement, il promena ses regards autour de lui. À l’instant même, il fut terrassé par une grâce puissante, converti subitement et changé en un autre homme :

« Tout d’un coup, je me suis senti saisi d’un trouble inexprimable. J’ai levé les yeux, tout l’édifice était comme voilé à mes regards ; toute la lumière était concentrée dans une chapelle et, au milieu de ce rayonnement a paru, brillante, pleine de majesté et de douceur, la Vierge Marie, telle qu’elle est sur ma Médaille. »

Récitons le Souvenez-vous pour la conversion des pécheurs.

Colorier une partie de la frise.

Lundi 18 décembre

LE VÉRITABLE PARADIS

ALPHONSE Ratisbonne poursuit son récit : « Une force  irrésistible m’a poussé vers Elle. La Vierge m’a fait signe de la main de m’agenouiller. Elle a semblé me dire : c’est bien. Elle ne m’a point parlé, mais j’ai tout compris.

« Toute la multitude de bandeaux qui m’avaient enveloppé disparurent rapidement comme la neige et la glace sous l’action d’un brûlant soleil. Je sortais d’un tombeau et j’étais vivant... Mais je pleurais ! Je voyais au fond de l’abîme les misères ex­trêmes dont j’avais été tiré par une miséricorde infinie. »

Le jour même de sa conversion, il demanda le baptême. Ses premières prières furent pour ses amis, son peuple, sa famille, plongés dans les ténèbres du judaïsme. De retour à Paris, le néophyte fit la découverte d’un univers qu’il avait toujours voulu ignorer :

« Ma paroisse est Notre-Dame des Victoires où je communie avec bonheur. Oh ! mon Dieu, que tout cela est beau ! Vous avez bien raison, le catholicisme, c’est le Paradis terrestre. »

Alphonse devint religieux des Pères de Sion et mourut saintement à Jérusalem.

Notre-Dame des Victoires, brûlant du désir le plus ardent du salut des âmes, embrasez nos cœurs du divin amour dont vous brûlez !

Colorier le bœuf de la crèche.

Mardi 19 décembre

LE SCAPULAIRE VERT

UNE famille de l’île de Madère se trouvait dans  l’épreuve. Le fils unique, malade, était au plus mal et nullement prêt à paraître devant Dieu.

La religieuse qui le soignait plaça à la tête de son lit un scapulaire vert [2]. Au bruit des chants d’une procession qui passait devant la maison, le malade ouvrit les yeux. Jetant autour de lui un regard terne et incertain, il balbutia :  Maria Sanctissima !  Puis il referma les yeux et retomba dans son état précédent, toute la soirée et une partie de la nuit.

Vers 2 heures du matin, ouvrant de nouveau les yeux, le mourant parut chercher quelqu’un du regard. La religieuse lui parla de la Sainte Vierge, puis lui demanda :

« Désirez-vous voir un prêtre ?

– Oh ! oui, je le désire beaucoup », répondit-il en baisant avec foi le scapulaire vert.

Après s’être confessé, il se réconcilia avec sa femme qu’il avait abandonnée deux ans auparavant. Enfin, il reçut le saint Viatique.

Or, il ne ressentait plus aucun mal. Sa tumeur à l’estomac avait disparu ! Ne sachant comment témoigner sa joie et sa reconnaissance, il répétait à tous ceux qui voulaient l’entendre :

« Je dois tout à la Sainte Vierge ! »

Il porta toute sa vie le précieux scapulaire auquel il devait sa double guérison spirituelle et corporelle.

Récitons plusieurs fois dans la journée l’invocation inscrite sur le scapulaire vert, pour la conversion des âmes et pour leur procurer une bonne mort :

Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous maintenant et à l’heure de notre mort.

Colorier l’ange et le scapulaire vert.

Mercredi 20 décembre

LE SOURIRE DE L’IMMACULÉE

LE 13 mai 1883, la petite Thérèse Martin, atteinte  d’un mal mystérieux, était couchée à côté de la statue de la Sainte Vierge. Marie, sa sœur aînée, raconte :

« La voyant épuisée, je voulus lui donner à boire, mais elle s’écria avec terreur :  Ils veulent me tuer, ils veulent m’empoisonner !  C’est alors que je me jetai avec mes sœurs aux pieds de la Sainte Vierge, la conjurant d’avoir pitié de nous. Par trois fois, je renouvelai la même prière.

« À la troisième fois, je vis Thérèse fixer la statue de la Sainte Vierge ; son regard était irradié, comme en extase. Je compris qu’elle voyait non la statue, mais la Sainte Vierge elle-même. Cette vision me parut durer quatre à cinq minutes, puis deux grosses larmes tombèrent de ses yeux, et son regard doux et limpide se fixa sur moi avec tendresse.

« Je ne m’étais pas trompée. Thérèse était guérie. Quand je fus seule avec elle, je lui demandai pourquoi elle avait pleuré. Elle hésita à me confier son secret, mais s’apercevant que je l’avais deviné, elle me dit : C’est parce que je ne la voyais plus. ” »

Plus tard, sainte Thérèse avouera :

« Tout à coup, la Sainte Vierge me parut belle, si belle, que jamais je n’avais vu rien de si beau. Son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme, ce fut le ravissant sourire de la Sainte Vierge. Alors toutes mes peines s’évanouirent. »

Le sourire de l’Immaculée avait guéri et sauvé son enfant.

Suivons ce conseil de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus :

« Quand on s’adresse aux saints, ils se font un peu attendre. On sent qu’ils doivent aller présenter leurs requêtes. Mais lorsque je demande une grâce à la Sainte Vierge, c’est un secours immédiat que je reçois. Faites-en l’expérience et vous verrez. »

Colorier l’âne de la crèche.

Jeudi 21 décembre

NOTRE-DAME EN GRAND CHAGRIN

AUJOURD’HUI, notre Mère du Ciel ne sourit plus.  Elle est triste ! Sœur Lucie, sa confidente, témoigne que, lors des apparitions à la Cova da Iria, la Sainte Vierge « n’a jamais souri avec nous.

« Cette tristesse, cette angoisse, que nous remarquions chez elle, à cause des offenses à Dieu et des châtiments qui menacent les pécheurs, pénétrait notre âme et nous ne savions qu’inventer, en notre petite imagination enfantine, comme moyens pour prier et faire des sacrifices. »

Notre Mère du Ciel demeure en grand chagrin, car « personne ne fait cas de son message, ni les bons ni les mauvais. Les bons continuent leur chemin, mais sans faire cas du message. Les mauvais, ne voyant pas tomber sur eux actuellement le châtiment de Dieu, continuent leur vie de péché sans se soucier du message. »

Récitons notre chapelet pour consoler le Cœur Immaculé de Marie en grand chagrin.

Colorier l’ange tenant le chapelet.

Vendredi 22 décembre

LE CŒUR IMMACULÉ DE MARIE

AU moment où Notre-Dame révèle le danger où nous  sommes de tomber en enfer, elle nous donne son Cœur Immaculé comme refuge et chemin pour nous conduire au Ciel.

« Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut ; ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par moi pour orner son trône. »

En nos temps d’apostasie, le Cœur Immaculé de Marie est notre ultime secours, le dernier moyen de salut que Dieu nous offre !

Ayons donc la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, considérant notre Très Sainte Mère « comme le siège de la clémence, de la bonté et du pardon, et comme la porte sûre pour entrer au Ciel ».

Ô Cœur Immaculé de Marie, qui obtenez grâce pour les pécheurs, embrasez mon cœur du divin amour dont vous brûlez !

Colorier le Cœur Immaculé de Marie.

Samedi 23 décembre

LA DÉVOTION RÉPARATRICE

LE 10 décembre 1925, la Sainte Vierge et l’Enfant  Jésus apparurent à Lucie. Mettant la main sur son épaule, Notre-Dame montra à sa confidente son Cœur entouré d’épines.

Au même moment, l’Enfant lui dit : « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère entouré d’épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu’il y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer. »

Ensuite, la Très Sainte Vierge poursuivit :

« Vois, ma fille, mon Cœur entouré d’épines que les hommes ingrats m’enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que, à tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la Sainte Communion, réciteront un chapelet en méditant les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »

Une “ petite dévotion ”, pratiquée de bon cœur, suffit à nous procurer la grâce, infailliblement ; et quelle grâce : celle de notre salut éternel ! Consolons donc le Cœur Immaculé de Marie et réparons par nos prières et nos sacrifices les outrages qu’il reçoit des pécheurs.

Doux Cœur de Marie, sauvez les âmes de l’enfer !

Colorier le petit livret dans la main de l’ange.

Dimanche 24 décembre

LA PUISSANCE DU CHAPELET

À Fatima, Notre-Dame a demandé avec insistance la  récitation quotidienne du chapelet. En 1957, sœur Lucie expliquait au Père Fuentes : « Regardez, Père, la Très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire.

« Il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, que ce soient des familles qui vivent dans le monde ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples et des nations, il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire.

« Avec le saint Rosaire nous nous sauverons, nous nous sanctifierons, nous consolerons Notre-Seigneur et nous obtiendrons le salut de beaucoup d’âmes. »

Offrons donc au Cœur Immaculé de Marie le petit sacrifice quotidien de la récitation du chapelet. Rappelons-nous cet appel de saint Louis-Marie :

Chérissons tendrement notre Mère, aimons-la en ces  derniers temps  comme jamais sur terre elle n’a été aimée !

Nous sommes ses enfants, objets de ses bontés : sans cesse secourus, sans cesse défendus !

Enfants de Marie, rendons à notre Mère son sourire perdu !

Colorier saint Joseph.

Lundi 25 décembre - NOËL !

SAINT JOSEPH DE BON ESPOIR !

ON ne peut évoquer le bon secours de l’Immaculée  sans rappeler celui de son époux saint Joseph. Au Puy-en-Velay, sa statue monumentale (vingt-deux mètres de hauteur) surplombe le rocher d’Espaly.

Saint Joseph de Bon Espoir y dispense, sans compter, ses grâces spirituelles et temporelles. Les pèlerins déposent leurs intentions de prière dans la grotte-chapelle, sous la nappe de l’autel.

À Fatima, le 13 octobre 1917, la présence du chef de la Sainte Famille est un rappel de la dévotion que l’on doit avoir pour lui. Par cette apparition, le Ciel nous manifeste sa puissance, dans les temps difficiles que nous vivons. Dieu veut qu’il soit le “ patron ” et le gouverneur de l’Église universelle, comme de nos familles.

Notre Père disait :

« Tant qu’on n’aura pas invoqué saint Joseph, on ne sera pas sauvé, parce que Jésus ne peut résister aux demandes de la Sainte Vierge, et que la Sainte Vierge ne peut qu’obéir à saint Joseph qui est le patron. »

Allons à Joseph ! Confions-lui non seulement nos familles, nos communautés, mais l’Église tout entière et notre pauvre France, placée sous son patronage.

Saint Joseph sera demain le patron de l’Église ressuscitée, de la Chrétienté restaurée. Relevons la tête, car de Marie et Joseph viendront bientôt le secours et la grande victoire !

Au pied de la crèche, remercions saint Joseph de toutes ses bénédictions et faveurs, et récitons la prière pour le salut de l’Église (à la fin de ce carnet).

Colorier l’Enfant-Jésus.


Prière pour l’Église

Ô glorieux saint Joseph, nous voulons vous honorer  et vous prier pour l’Église, avec une confiance sans limite en votre toute-puissance. Nous proclamons vos vertus, nous les admirons. Nous vous glorifions de cette vocation qui fut la vôtre, de cette tâche que vous avez si bien remplie, vous empressant à servir, aimer, entourer de mille sollicitudes Marie et Jésus.

Vous êtes le protecteur, le patron, le chef de l’Église, comme vous fûtes le chef et le père attentif de la Sainte Famille de Nazareth.

Aussi, nous vous adjurons d’avoir pitié de la Sainte Église que vous ne pouvez laisser en cet état. Vous devez la secourir par votre intercession toute puissante, afin qu’elle restaure la foi, l’espérance, la charité et qu’elle rende aux sacrements toute leur autorité.

Qu’elle rétablisse la discipline afin que les âmes se convertissent, que les vocations fleurissent et que tous progressent dans la sainteté.

Vous, si vigilant dans la défense de l’Enfant-Jésus et de la Vierge Marie, comment ne le seriez-vous pas au sein de l’Église, prolongement de la Sainte Famille de Nazareth. ? Comment ne seriez-vous pas tout-puissant sur le Cœur de Marie, votre fidèle Épouse ? Souvenez-vous qu’à Fatima, vous avez béni le monde, manifestant ainsi la puissance que le Ciel vous donnait pour ces temps d’apostasie que nous vivons.

Cœur très pur, très généreux et tout-puissant de saint Joseph, vous dont l’obéissance aux ordres du Ciel fut toujours parfaite, triomphez du cœur du pape François, nous vous en supplions, afin qu’il se soumette aux demandes de notre Mère et Reine !

Qu’en établissant dans le monde la dévotion à son Cœur Immaculé, il fasse porter à la consécration de la Russie tous ses fruits de grâce et de miséricorde.

Ô saint Joseph, que par votre intercession, l’Église revienne de ses erreurs et retrouve son antique splendeur ! Alors, elle mènera les âmes au Cœur Immaculé de Marie, notre refuge et le chemin qui nous conduira jusqu’à Dieu.

Ainsi soit-il !

Prière à Notre-Dame  du Bon et Perpétuel Secours

Ô ma bonne Mère, douce Vierge de Bon Secours,  souvenez-vous de moi ! Lorsque je prie aux pieds de votre miraculeuse image, ou que par la pensée je me transporte en votre béni sanctuaire, ô Notre-Dame du Bon et Perpétuel Secours, souvenez-vous de moi !

Vous qui n’abandonnez jamais ceux qui vous prient, Consolatrice des affligés, protectrice spéciale des âmes délaissées, ô Notre-Dame de Bon Secours, souvenez-vous de moi !

Source toujours ouverte à ceux qui sont altérés de l’amour divin, afin que j’aime Dieu davantage, ô Notre-Dame du Perpétuel Secours, souvenez-vous de moi !

Lorsque je prie pour l’Église et pour la France, pour les pauvres pécheurs et pour ceux qui me sont chers, ô Mère si aimante, souvenez-vous de moi !

Lorsque je viens vous confier mes peines et mes larmes au souvenir des miens qui souffrent, de ceux que j’aime et que la mort m’a ravis, ô Mère si bonne et si compatissante, soyez mon bon secours, souvenez-vous de moi !

Dans ma dernière agonie, vous qui êtes mon espérance, douce Reine du Bon et Perpétuel Secours, alors surtout, souvenez-vous de moi !

Faites qu’un jour au Ciel, je vous bénisse et vous remercie éternellement de vous être si bien souvenue de moi. [3]

Ainsi soit-il.


[1] On se procure de l’huile sainte, en écrivant au sanctuaire du Laus.

[2] Cf. fascicule no 43 : Sœur Justine Bisqueyburu et le scapulaire vert.

[3] D’après la prière à Notre-Dame de Verdelais, sanctuaire marial du diocèse de Bordeaux.