Pour la conversion des musulmans

APRÈS avoir servi quelques semaines au pavillon de Madagascar – chez “ Madame Gaspard ”, comme disent les Arabes ! – sœur Marie-Cléophas fut chargée de la lingerie au pavillon de la Tunisie. En même temps, elle composa pour l'instruction religieuse des chrétiens et des catéchumènes, un catéchisme destiné à poser de solides bases de conversion et de persévérance.

Tout lui était occasion d'apostolat :

« J'apprends à l'un de mes blessés à écrire. C'est un moyen de lui enseigner le catéchisme qu'il a bien oublié ! »

Un autre jour elle écrit à ses parents :

« Un jeune homme de ma salle a été baptisé hier soir, ce matin il a fait sa première communion et a été confirmé avec un autre qui, en arrivant ici, ne connaissait pas un mot de la religion. Le parrain était aussi un néo-converti : voilà un beau trio qui s'est donné à Dieu dans tout l'élan de ses vingt ans. »

Il n'était pas rare de trouver dans ces régiments d'Afrique des soldats portant une médaille de la Sainte Vierge. Si on faisait mine de la leur enlever, ils protestaient énergiquement : « C'est bon ça, cela préserve contre la mort. »

Sœur Marie-Cléophas insistait auprès de sa famille : « Priez pour ces musulmans afin que le Bon Dieu leur donne de nombreuses grâces de conversion. Beaucoup déjà ont appris à l'aimer ici et, mieux encore, après un retour sincère, il y en a qui ont des velléités de vocation religieuse. Il y a quelques jours, nous avons eu la joie de la conversion d'un israélite : conversion qui aboutira aussi à une vocation, s'il plaît à Dieu. »

Nous qui sommes baptisés depuis longtemps et qui connaissons Jésus, nous faisons si peu pour lui ! Nous perdons tellement de temps, tout occupés à satisfaire d'abord nos plaisirs... N'avons-nous donc pas l'angoisse du relèvement de l'Église et du salut éternel de tant d'âmes ?

Notre-Dame d'Afrique, convertissez les musulmans !

Colorier un rayon.