Dimanche 21 juin

Une seule âme et un seul cœur

LES Filles de Jésus installées au Canada et en Angleterre participèrent à l'effort de guerre, confectionnant vêtements et tricots qu'elles envoyaient à Kermaria. Mère Marie de Sainte-Blandine s'en réjouissait beaucoup : « L'attachement que toutes professent pour la France montre qu'entre nous il n'y a qu'un cœur et qu'une âme... Si elles aiment notre patrie, nous aimons aussi les leurs si hospitalières, si généreuses. »

De toutes les sœurs établies à l'étranger, celles de Belgique connurent les plus douloureuses épreuves. Elles tinrent cependant à rester à leur poste, bien qu'il eût été possible de rentrer en France par l'Angleterre. Plusieurs fois, elles virent la mort de près : « Il fallait courir à droite et à gauche pour aider à l'administration des sacrements, ensevelir les morts... Les grenades éclataient, les balles de mitrailleuse tombaient parfois comme grêle... »

La pire souffrance était la privation totale de communication avec la maison-mère. Les missives revenaient avec la mention “ région inaccessible ”.

La révérende mère Clotilde, supérieure de la Providence de Gosselies, fut très bonne pour les Filles de Jésus de cette ville et pour celles de Tournai. Elle leur écrivait en 1915 : « Je veux vous servir de Mère pendant que vous êtes privées de la vôtre et, à ce titre, je vous convoque à la retraite, comme chacune de mes Filles. »

Aujourd'hui, le pape François se rend à Turin pour vénérer le Saint Suaire, « visage de la Miséricorde ». Unissons-nous à son pèlerinage en récitant la prière à la Sainte Face (D 34).

Colorier les sœurs tricotant.