Mercredi 24 juin
Rayonnement de Kermaria
APRÈS les désastres de 1916, les offensives inconsidérées cessèrent grâce au maréchal Pétain. Dès lors, le nombre de blessés diminua sensiblement et beaucoup de formations sanitaires, dont l'hôpital de Kermaria, fermèrent. Les Filles de Jésus continuèrent néanmoins de s'intéresser aux soldats sans famille et aux prisonniers de guerre des régions envahies ; leur monastère accueillit des poilus n'ayant plus de maison et des familles de réfugiés.
C'est avec joie qu'en juin 1918, mère Marie de Sainte-Blandine mit son couvent à la disposition de soixante-deux fillettes belges qu'encadrèrent cinq religieuses.
Kermaria influença profondément les esprits. Outre les correspondances entretenues bien après la guerre, signalons l'entrée en communauté de Germaine Millécamps, réfugiée à Kermaria en 1914 avec sa famille ; la visite d'une religieuse belge qui, petite fille en 1919, y avait fait sa première communion, et celle du fils de M. Vandershelde, le fameux constructeur du poulailler !
Pour ressembler un peu à ces bonnes religieuses, aujourd'hui, nous serons plus gentils en famille, ne cherchant qu'à faire plaisir aux autres.
Ô Sang divin de Jésus, arrosez notre terre, faites germer les élus !
Colorier sœur Maria du Carmel au piano.