Mercredi 17 juin
Le couvent réquisitionné
TROIS jours après, « plus de deux cents blessés remplissaient notre ambulance et débordaient l'espace qui leur avait été assigné. Mise en demeure d'abandonner un second corps de bâtiment, notre Mère s'écria : “ Qu'est-ce que je vais faire de nos sœurs si l'on nous prend tout ! ” Mais les difficultés multipliaient en elle les initiatives ; le soir, le réfectoire était libéré et les tables dressées dans le couloir étroit du sous-sol.
« Elle s'occupa aussi de l'hygiène : grâce aux courants d'air établis matin et soir dans nos dortoirs pour renouveler l'atmosphère empoisonnée qui montait du rez-de-chaussée, aucune de nous ne contracta les maladies contagieuses dont plusieurs soldats étaient atteints.
« Durant ces années, le pétrole était introuvable. Pourtant, il nous était indispensable pour les veilleuses de nuit et les endroits où l'électricité manquait. En janvier 1917, notre provision était presque épuisée ; justement inquiète, la sœur chargée des lampes confia son embarras à notre vénérée Mère, la priant de bénir ce qui restait. Or, on continua de puiser dans ce petit bidon de cinq litres tant que dura la guerre. En janvier 1919, il contenait encore plus de deux litres ! »
Si le Sacré-Cœur de Jésus m'appelle un jour à le servir, que lui répondrais-je ?
« La vie consacrée est belle ! C'est un des trésors les plus précieux de l'Église. » (pape François)
Colorier les deux visitandines.