4 AVRIL 2021 - PÂQUES
Imitons la foi du Cœur Immaculé de Marie
JE vous annonce une grande joie, alléluia ! Cette joie est celle des deux Cœurs de Jésus et Marie, qui n’ont fait qu’un seul Cœur tout au long de cette douloureuse Passion, transpercés par la lance du centurion et qui aujourd’hui ressuscitent dans la gloire tous les deux ensemble.
Il nous faut imiter en ces jours calamiteux la foi du Cœur Immaculé de Marie qui a attendu la Résurrection de Jésus, Elle seule, Vendredi-saint et Samedi-saint, pendant quarante-huit heures, sans la moindre hésitation, alors que tout paraissait perdu aux yeux de tous les autres, de Marie-Madeleine à Pierre et Jean.
Ainsi nous autres, nous attendons la résurrection de l’Église par la puissance du Cœur Immaculé de Marie qui en fut la Reine dès le jour de Pâques avec la même assurance invincible ; Regina Cæli lætare, alleluia !
Il est certain que la Vierge Marie semble absente des événements de cette journée de Pâques, mais c’est méconnaître son rôle de Médiatrice qui en fait la Reine de la situation : non pas la messagère, mais la médiatrice. Elle n’est pas chargée de porter la nouvelle, c’est vrai, mais il suffit de la regarder, visage doux et heureux, comme celui de Notre-Dame de Villemaur : « Visage qui exprime le bonheur, écrit notre Père, la grâce et la beauté, visage bien fait pour réjouir et consoler ses fidèles.
Elle fut tout cela le jour de Pâques ; Médiatrice, car « ce visage plus encore est beau d’un secret qu’il retient, qu’il rayonne, sans le livrer aux petits enfants de la terre qui lèvent vers lui leurs yeux. On y devine bien d’autres joies et d’autres tourments, bien d’autres privilèges, d’infinis trésors de tendresse donnés et reçus, des effusions d’amour inouïes et chastes entre ces deux Cœurs de Jésus et Marie dont toutes nos grâces ne sont que de lointaines images et sans doute des effets. » Mais oui, puisqu’Elle est Médiatrice de toutes grâces, désormais.
Et nous attendons d’Elle le salut, la résurrection de l’Église et de la France, sa fille aînée, tandis que son Époux va remonter auprès de son Père ; mais Il va nous la laisser, Elle sans qui rien ne se ferait de bon des mains des pauvres Apôtres pour l’Église naissante. Elle est là, Notre-Dame du Rosaire, pour soutenir la bataille décisive après laquelle on saura où est la victoire ; lorsque tout semblera perdu, c’est alors que l’on verra le miracle. Nous ne pouvons pas prendre de repos, disait sœur Lucie, tant que nous n’aurons pas réussi à arracher cette grâce de la conversion du Saint-Père au Cœur de Dieu par la médiation du Cœur Immaculé de Marie, de Notre-Dame de Fatima, notre Reine à tous, Regina Cæli à jamais, ainsi soit-il !
Frère Bruno de Jésus-Marie
Extraits de la lettre du 12 avril 2020