11 MARS 2021
Joie de l’Église
à la Résurrection de son Sauveur
JE voudrais vous faire partager la joie de toute l’Église à la Résurrection du Christ. Il y a une chose certaine, c’est que Jésus est vivant. Il apparaît aux apôtres, il les rassure du ton de sa voix qui leur est familière : « Que la paix soit avec vous ». Les apôtres le reconnaissent, ils n’en peuvent douter, mais n’osent y croire. Cependant il est là devant eux avec ses pieds et ses mains transpercés. Saint Thomas est absent et quand il revient, il ne les croit pas. Tout cela est extraordinairement vivant. Ce ne sont pas des récits inventés. Il y a trop de marques de véracité pour le savant qui fait attention à chaque mot. Saint Thomas ne croit pas.
Les Apôtres, voyant Jésus leur apparaître, l’ont adoré évidemment, puisqu’ils le voyaient, ils ne pouvaient faire autrement. Mais quand Jésus est reparti, ils ont recommencé à douter. Ils se sont imaginé être le jouet d’une illusion, et quand Thomas est arrivé, ils lui ont dit qu’ils avaient vu le Seigneur, mais ils n’ont pas été très convaincants, pas très affirmatifs, et une semaine a passé sans que Thomas change d’avis.
Jésus apparaît de nouveau et fonce vers Thomas l’incrédule : « Porte ton doigt ici : voici mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté et ne sois plus incrédule, mais croyant. » Thomas répond aussitôt cette parole magnifique que les chrétiens aiment à répéter au moment de la consécration : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Et c’est alors qu’on est frappé par cette idée sublime : quand Thomas disait : « J’y croirai quand j’aurai mis ma main dans son côté », Jésus était là qui l’entendait. C’est ce qu’un de mes professeurs de séminaire appelait une présence sous mode d’absence.
En venant, en disparaissant, en réapparaissant, Jésus ressuscité apprend à ses apôtres qu’il est toujours présent, vivant au milieu d’eux. Témoins de sa résurrection, ils devaient savoir pour l’apprendre ensuite aux autres que le Christ serait toujours présent à son Église, mais sous mode d’absence.
Voilà pourquoi nous sommes dans la joie, dans la paix quoiqu’il puisse nous arriver de fâcheux dans la vie. Nous savons que Jésus, notre Dieu, comme aussi la Sainte Vierge, qui est sa mère et la nôtre, ont les yeux sur nous, ils sont attentifs à nos prières. Si Jésus nous apparaissait dans cette chapelle, cela ne m’étonnerait pas. Ce dont je suis sûr, c’est qu’il est là et qu’il nous écoute, puisqu’il a dit : « Quand vous serez deux ou trois rassemblés en mon nom, je serai au milieu de vous ». Nous l’avons dans le Tabernacle avec son Corps, son Sang, son Âme, sa Divinité comme nous le rappelle très justement le message de Fatima. Il est donc toujours vivant parmi nous. Comment ne pas être follement heureux ?
Pourquoi aime-t-on Jésus plus que tout au monde ? Parce qu’il est le seul à avoir donné sa vie pour nous.
Nous avons toutes les preuves de la résurrection de Jésus : les Évangiles, la foi des Apôtres revenus de leur incrédulité, les prophéties de Jésus annonçant à l’avance tous ces événements, et enfin « l’ultime preuve à conviction » que constitue le Saint-Suaire. Ce linge conservé et vénéré par l’Église jusqu’à nous dont nous pouvons constater, analyser, vérifier scientifiquement la nature du sang humain dont il est taché et la silhouette corporelle dont il est empreint, « flashée » au moment où Jésus se ranime et va reprendre vie.
Nous, les chrétiens, avons de quoi prêcher le monde entier, en lui montrant scientifiquement Jésus son Sauveur.
La Sainte Vierge apparaissant à Fatima a fait le plus grand miracle de l’histoire du monde en faisant danser le soleil en 1917. Avec cela : Jésus ressuscité, et Marie apparaissant dans le Ciel de Fatima, nous baignons dans la vérité, nous avons tout pour faire notre salut.
Notre religion catholique, apostolique et romaine est plus solide, plus vraie que tout au monde. Depuis le Concile on met toutes les religions sur un même pied d’égalité, sans se rendre compte que c’est une injure que l’on fait à Dieu et à sa Sainte Mère, et que cette injure vaudra le châtiment au monde entier.
Seuls subsisteront, dans les châtiments qui viennent, ceux qui ont de la dévotion pour le Saint-Suaire et pour Notre-Dame de Fatima. Quand je vais chez vous, que je vois une image du Saint-Suaire et une statue de Notre-Dame de Fatima, je suis tranquille et content. Avec cela, dites le chapelet en famille et vous passerez à travers les épreuves, quelles qu’elles soient.
Même si tout le monde nous abandonne, nous sommes du côté de Jésus-Christ, du côté de la Sainte Vierge. Nous croyons dur comme fer à la vérité de notre sainte religion, et avec cela, le Bon Dieu qui est tout-puissant saura bien nous conduire jusqu’à lui pour que nous menions ensemble, en sa présence, une vie éternelle et bienheureuse.
Abbé Georges de Nantes
Extraits du sermon du 23 avril 1995