1er NOVEMBRE 2024

Aimer, admirer, les saints du Ciel

Ô mon Dieu, je me prosterne à vos pieds et ne puis m’empêcher d’admirer en cette fête de la Toussaint, la Vierge Marie et tous les saints connus et inconnus, qui jouissent pour l’éternité des éternités d’une béatitude sans fin.

Ô mon Dieu, que vous êtes grand. Infinie est votre bonté, immense est votre amour d’avoir créé tous ces êtres et de les avoir admis dans votre sein béni, dans votre lumière, dans votre joie et votre paix. Ils y sont pour toujours, après une si légère, si brève épreuve ici-bas, et en raison de si peu de mérites qu’ils se sont acquis, non sans votre grâce.

J’admire bien sûr la Vierge Marie, saint Joseph et saint Jean-Baptiste, les Apôtres, les Prophètes, les martyrs, les vierges, les Confesseurs, les ermites, les saintes Femmes, les saints élevés par l’Église sur les autels, mais aujourd’hui en cette fête de la Toussaint, l’Église nous demande d’admirer, de chérir ces millions et millions de saints inconnus, tous ces bons chrétiens qui ont accompli leur œuvre ici-bas et s’en sont allés au Ciel.

Il n’y a pas de prières à faire à leur sujet, car ils sont déjà dans le repos éternel, et la lumière perpétuelle réjouit leur visage. Que c’est beau ! Là est l’explication suprême de ma vie et du peuple élu tout entier, comme du genre humain tout entier. Telle est la lumière dans laquelle nous devons considérer toute chose.

Aujourd’hui, il me sera facile de tout juger à la lumière de l’éternité et, examinant le passé plein de luttes, je garderai ma pensée polarisée par le Ciel.

Quelle merveilleuse idée que cette fête de tous les saints proposés à notre admiration, à notre affection, comme modèles. Ce sont des amis proches, intimes, dont nous pouvons porter dans nos cœurs les images. Ils nous accompagneront dans les difficultés et les joies de la vie, car ils les ont connues toutes semblables, et ils nous font signe en nous montrant le Ciel, terre promise où nous allons rapidement.

Ô Père céleste, Père de tous les saints et saintes de tous les temps, que je vous admire et vous rends grâces pour votre fécondité prodigieuse, avec votre Fils Jésus dans l’Esprit-Saint, amour infatigable.

Je vous rends grâces, ô Vierge Marie dont le sein béni nous a contenus dans votre universelle médiation. Vous êtes notre Mère à tous aussi bien que notre Mère à chacun, dans l’intimité d’une affection cachée, mais bien réelle, si souvent tangible.

Je vous rends grâces, ô saint Joseph, patron de l’Église universelle. De même que vous avez gouverné la très Sainte Famille de Nazareth, ainsi vous gouvernez l’Église ; vous la conduisez, la protégez du haut du Ciel, par vos prières et l’abondance presque inépuisable de vos mérites... Et ainsi, ma pensée en allant d’un saint à un autre, je me sentirai enfant d’une immense famille au sein de laquelle je me sens aimé, protégé, attendu.

Je vous rends grâces et je vous supplie ô Saint-Esprit... Vous qui êtes l’âme de l’Église, l’ami intime de chacun de nous. En vous, j’ai confiance. Je sais que le bras de Dieu n’est pas raccourci, car notre force et notre lumière c’est vous, qui êtes notre Dieu, rayonnement du Feu éternel, rayonnement très ardent de l’amour divin.

Votre amour n’est pas épuisé, il est suffisamment puissant pour féconder toute l’humanité. Puisque vous êtes l’Esprit-Saint, il est bien juste que tous les saints du Paradis soient comme absorbés dans votre rayonnement de grâce, car leur sainteté n’est qu’un rayon de la vôtre.

Divin Esprit d’amour créateur, enflammez nos cœurs d’amour !

Réchauffez le cœur de l’Église ! Embrasez le cœur des saints d’aujourd’hui, afin qu’ils conquièrent le monde que Jésus a arrosé de son Sang !

Abbé Georges de Nantes
Extraits de l’oraison du 1er novembre 1980