L'Évangile de saint Marc

VII. Les mystères douloureux à Jérusalem :
la mortelle dispute

« Et ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : “ Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

MINISTÈRE DE JÉSUS À JÉRUSALEM

CETTE prédication de Jésus est une chose admirable : elle a été progressive, elle a pris les Apôtres et le peuple fidèle là où ils en étaient de leur développement théologique, c’est-à-dire dans un état très primitif et les a conduits par la parole, les paraboles, et puis les révélations plus précises et enfin la révélation centrale qui a suivi la proclamation de sa foi par saint Pierre. Cette révélation centrale aussitôt rayonne et implique toute une conduite des Apôtres, du peuple chrétien : « la vie c’est de mourir avec le Christ pour ressusciter avec lui ». Mais les Apôtres n’ont pas encore compris, ils ne comprendront pas jusqu’à la fin de l’Évangile. Jésus a permis cet endurcissement pour que nous ne supposions pas qu’ils avaient transformé ses paroles. Après ce ministère laborieux, il monte à Jérusalem et les autres sont effrayés. Lui seul savait où il allait et dans quel but : c’était pour son sacrifice prédit par Isaïe. Nous entrons dans la dernière partie de l’Évangile. Jésus est déjà connu à Jérusalem, il s’est produit beaucoup de choses. [...]

ACCUEIL AUX PORTES DE JÉRUSALEM – LES RAMEAUX

11 Ils amènent l’ânon à Jésus et ils mettent sur lui leurs manteaux et il s’assit dessus. 8 Et beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin ; – Jérusalem est en effervescence, transportée d’enthousiasme pour Jésus qui a dû faire des miracles – d’autres, des jonchées de verdure qu’ils coupaient dans les champs. Et ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : “ Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

10 Béni soit le Royaume qui vient, de notre père David !, Jésus était Fils de David, de cette race d’où devait sortir le Messie ! “ Hosanna au plus haut des cieux ! ” C’est un triomphe magnifique !

11 Il entra à Jérusalem dans le Temple et, après avoir tout regardé autour de lui, comme il était déjà tard, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze. [...] Incompréhensible ! Jésus fait échouer la manifestation comme après la multiplication des pains ! Il voulait être reconnu comme Messie, il voulait se faire porter en triomphe, il a connu son entrée à Jérusalem telle que les prophètes l’avaient prophétisé, et puis au moment où cela allait tourner au coup d’État, il l’a arrêtée ! Cela paraît être une maladresse, mais c’est la sagesse surnaturelle qui apparaît. C’est lui qui mène les événements, il a cassé la manifestation et le lendemain, il va reprendre les choses à sa manière. La foule a eu sa manifestation de joie, elle est convaincue que Jésus est bien le Messie mais elle doit le suivre et elle doit accepter sa manière de faire.

LE FIGUIER MAUDIT

12 Le lendemain, comme ils étaient sortis de Béthanie, il eut faim. 13 Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque fruit, mais s’en étant approché, il ne trouva rien que des feuilles : 14 S’adressant au figuier, il lui dit : “ Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! ” Et ses disciples l’entendaient. Jésus est en train de faire une parabole en action. Ce figuier maudit est l’image de Jérusalem qui est maudite parce qu’elle n’a pas donné les fruits de conversion que Jésus était en droit d’attendre. Les Apôtres sont les témoins muets qui ne comprennent pas.

LES VENDEURS DU TEMPLE

« Étant entré dans le Temple, il se mit à chasser les vendeurs et les acheteurs qui s’y trouvaient »

15 Ils arrivent à Jérusalem. Étant entré dans le Temple, il se mit à chasser les vendeurs et les acheteurs qui s’y trouvaient : il culbuta les tables des changeurs et les sièges des marchands de colombes, 16 et il ne laissait personne transporter d’objet à travers le Temple. [...] 17 Et il les enseignait  – son geste est un geste prophétique, comme les prophètes en avaient tant fait mais là il agissait en maître et leur disait :  N’est-il pas écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations ? – Quand Jésus dit ma maison, il fait comme si il était chez lui et il agit comme Fils de Dieu. Et donc il lui appartient en temps que Fils de mettre de l’ordre et sans demander la permission aux Grands Prêtres et sans craindre les valets.

Mais vous, vous en avez fait un repaire de brigands ! ” 18 Cela vint aux oreilles des grands prêtres et des scribes – Jésus fait œuvre de réformateur religieux. En mettant ce texte d’Isaïe en avant, il veut dire qu’il est le Fils de Dieu et qu’il veut régler le culte de manière plus pure, comme l’avait annoncé Ézéchiel pour la nouvelle alliance des temps nouveaux qui serait universelle et sainte. Que Notre Seigneur fait de choses intelligentes et profondes en peu de temps !

et ils cherchaient comment le faire périr ; – Jésus là, dans le temple, les brave et affirme sa supériorité contre eux. Le duel est engagé – car ils le craignaient, parce que tout le peuple était ravi de son enseignement. – Les grands prêtres et les scribes veulent le tuer, mais ne savent pas comment procéder parce que tout le peuple connaît Jésus, et prendra sa défense si on veut l’arrêter.

ENTRETIEN SUR LE FIGUIER DESSÉCHÉ

19 Le soir venu, il s’en allait hors de la ville. 20 Passant au matin, ils virent le figuier desséché jusqu’aux racines. 21 Et Pierre, se ressouvenant, lui dit : “ Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. ” 22 En réponse, Jésus leur dit : “ Ayez foi en Dieu. 23 En vérité je vous le dis, si quelqu’un dit à cette montagne : Soulève-toi et jette-toi dans la mer, et s’il n’hésite pas dans son cœur, mais croit que ce qu’il dit va arriver, cela lui sera accordé. 24 C’est pourquoi je vous dis : tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez déjà reçu, et cela vous sera accordé. [...] Jésus en profite pour leur délivrer un enseignement dont ils ont besoin, parce que cela va leur donner confiance en lui. Il ne faut pas croire qu’il a agit comme cela avec un arbitraire souverain, non, il prie Dieu son Père et quand il maudit le figuier, Dieu maudit le figuier, parce que Jésus compte sur son Père, il a la foi en son Père, si l’on peut dire, il a une immense confiance que son Père lui accordera ce qu’il demande. La prière par la foi est toute puissante, et Jésus leur lègue le secret : « vous ferez comme moi, et je vous délivrerai de toute difficulté ». Puis tout d’un coup, saint Pierre se rappelle ce grand avertissement de Notre Seigneur qui est capital et résume toute la religion :

25 Et quand vous êtes debout en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, remettez-lui, afin que votre Père qui est aux cieux vous remette aussi vos offenses. Notre Seigneur montre son Cœur et livre un grand enseignement qu’il a pratiqué lui-même. Cependant il n’est pas en situation parce que nous sommes dans un moment de bagarre et il ne s’agit pas de pardonner mais de faire triompher la vérité et la justice ! Notre Seigneur n’est pas du tout furieux contre les hommes par haine ni vengeance, mais pour sauver la vérité.

La réalité dont le figuier est la figure va alors nous être révélée en plein. Nous entrons dans les grandes controverses finales, les débats mortels qui vont acculer les Juifs, vaincus par la force de raisonnement de Jésus, à décider de le tuer tout de suite, avant les fêtes, parce qu’il les confond aux yeux du peuple. Leur autorité se perd de jour en jour. La teneur de ce discours, sa densité, sa vérité et sa sagesse montre que c’est un Dieu qui a inspiré ces textes là, et c’est un Dieu d’abord qui en a été l’acteur. Alors voyons ce Dieu en lutte contre les puissances du démon. 26 Ils viennent de nouveau à Jérusalem. Et tandis qu’il circule dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens viennent à lui.

LE BAPTÊME DE JEAN

27 et ils lui disaient : – on sent que c’est une commission rogatoire qui vient dresser l’acte d’accusation contre Jésus.

“ Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou qui t’a donné cette autorité pour le faire ? ” 28 Jésus leur dit : “ Je vous poserai une seule question. Répondez-moi et je vous dirai par quelle autorité je fais cela. 29 Le baptême de Jean était-il du Ciel ou des hommes ? Répondez-moi. ” – C’est génial, c’est central – 30 Or ils se faisaient par-devers eux ce raisonnement : “ Si nous disons : Du Ciel, il dira : Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui ? 31 Mais allons-nous dire : Des hommes ? ” [...] Si Jésus s’était présenté de lui-même sans personne qui le recommande, alors le peuple aurait raison de ne pas le reconnaître. Mais ils sont déjà en faute depuis très longtemps. Jésus les ramène à ce péché du peuple juif qui n’a pas voulu recevoir le message de Jean-Baptiste dans la mesure où il s’est séparé de sa tradition, ce sont les scribes, ce sont les pharisiens, ce sont les sadducéens, ceux sont les méchants.

32 Et ils font à Jésus cette réponse : “ Nous ne savons pas. ” Et Jésus leur dit : “ Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais cela. ” « Je le sais très bien, mais ce n’est pas le moment de me livrer entre vos mains, je ne vais pas m’avancer vers l’accusation, je le ferai quand je voudrai. » Donc, il les a eus, mais surtout il a touché en eux le point de départ de leur erreur, de leur crime. Ils n’ont pas voulu se faire baptiser par Jean, ils sont hors de la grâce, de l’Alliance ancienne et c’est pourquoi ils ne pouvaient pas reconnaître Jésus. Or la rémission des péchés par la confession de ses péchés et l’immersion dans le Jourdain réclamée par Jean-Baptiste était la condition sine qua non de l’entrée dans le règne de Dieu. Eux, ils se sont dressés contre lui, ils ont comploté et voilà maintenant qu’ils sont décidés à le faire mourir. C’est leur péché originel.

LES VIGNERONS HOMICIDES

12Il se mit à leur parler en paraboles : Ici, cette allégorie est l’essentiel de l’Évangile, elle est d’une clarté fulgurante.

 Un homme planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour ; puis il la loua à des vignerons et partit en voyage. Il envoya un serviteur aux vignerons, le moment venu, pour recevoir d’eux une part des fruits de la vigne. Mais ils se saisirent de lui, le battirent et le renvoyèrent les mains vides. De nouveau, il leur envoya un autre serviteur : celui-là aussi, ils le frappèrent à la tête et le couvrirent d’outrages. Et il en envoya un autre : celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres : ils battirent les uns, tuèrent les autres. – Dieu prend un soin jaloux de sa vigne et demande à Jérusalem de lui adresser un culte selon les prescriptions de la loi. Moyennant quoi, c’est un pays où coulent le lait et le miel. Quand les prophètes sont venus rappeler aux juifs la loi, comme Jésus vient de le faire au temple deux jours avant, ils suscitent la haine, les uns ont été battus, les autres tués, tout cela, les pharisiens le savent très bien, c’est le passé d’Israël.

« Il le leur envoya le dernier, en se disant : Ils respecteront mon fils. »

Il lui restait encore quelqu’un, la parole est extrêmement émouvante, Jésus leur raconte qu’il restait à Dieu quelqu’un, un fils bien-aimé ; et un fils bien-aimé, c’est un fils unique. Et il l’aimait, son Fils.  Il le leur envoya le dernier, en se disant : Ils respecteront mon fils. Parole admirable ! Mais ces vignerons se dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et l’héritage sera à nous. Le Fils de l’homme est venu pour prendre possession de la vigne, c’est lui le Fils. Et eux n’avaient plus qu’à se mettre sous sa domination. Mais ils ont comploté de le tuer par orgueil, manie du pouvoir pour les pharisiens, et attachement à la richesse pour les Sadducéens. [...] Et le saisissant, ils le tuèrent et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons et donnera la vigne à d’autres.

10 Et n’avez-vous pas lu cette Écriture : La pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs, c’est elle qui est devenue pierre de faîte ; 11 c’est là l’œuvre du Seigneur et elle est admirable à nos yeux ? ”

C’est une citation du psaume 118 où il est question d’un roi qui a été battu, vaincu et jeté dehors. Puis il est ressaisi par la puissance de Dieu et est remis au sommet de sa nation où il connaît une gloire bien plus grande. Jésus sait que les pharisiens vont le tuer et il le leur dit en face : « C’est moi l’héritier, c’est moi le Fils, vous voulez me tuer pour être débarrassés à jamais de Dieu et devenir les propriétaires de ce peuple qui ne vous appartient pas, de cette terre qui n’est pas la vôtre ! Vous commettez une erreur, mon Père qui est le roi tout puissant va venir, il vous tuera, il vous chassera et il donnera la vigne à d’autres. Quant à moi, n’ayez crainte, vous me rejetez de la construction, mais une autre construction succédera, et je serai au faîte de ma puissance. Moi, je suis le roi, et je le serai malgré vous, parce que mon Père ne peut pas laisser l’injustice s’installer définitivement sur la terre. Jésus a bien fait son travail, les a instruits et ils ont jugé à l’aveugle selon la loi de Moïse en le faisant mourir sur la croix :

12 Ils cherchaient à l’arrêter, mais ils eurent peur de la foule. Ils avaient bien compris, en effet, que c’était pour eux qu’il avait dit la parabole. Mais ce sont des animaux féroces et ils reviennent à l’assaut.

LE PAIEMENT DU TRIBUT 

« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »

13 Ils lui envoient alors quelques-uns des Pharisiens et des Hérodiens pour le prendre au piège dans sa parole. [...] 14 Ils viennent et lui disent : “ Maître, nous savons que tu es véridique et que tu ne te préoccupes pas de qui que ce soit ; car tu ne regardes pas au rang des personnes, mais tu enseignes en toute vérité la voie de Dieu. Est-il permis ou non de payer l’impôt à César ? Devons-nous payer, oui ou non ? ” 15 Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : “ Pourquoi me tendez-vous un piège ? Apportez-moi un denier, que je le voie. ” 16 Ils en apportèrent un et il leur dit : “ De qui est l’effigie que voici ? Et l’inscription ? ” Ils lui dirent : “ De César. ” [...] 17 Alors Jésus leur dit : “ Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. ” – « Dans mon nouveau royaume, les choses se passeront ainsi parce que c’est la volonté de Dieu sur le monde. La justice civile, l’ordre temporel veulent que celui qui profite des avantages d’une société participe à sa défense, à ses frais. C’est justice humaine. Notre religion consiste à donner à Dieu et alors j’en profite pour vous rappeler qu’il faut rendre à Dieu le culte qui est dû à Dieu. » C’est là-dessus que Jésus a constitué la chrétienté. Toute paternité vient de Dieu, il faut obéir aux maîtres justes ou injustes. L’Église s’en tiendra à cette sagesse imperturbablement, sans jamais aucune exception, à part notre trahison moderne, notre révolutionnarisme qui répond d’ailleurs à une période de soumission aveugle au pouvoir temporel républicain, judéo maçonnique. Et ils étaient fort surpris à son sujet. Ils sont obligés de terminer en rendant à Jésus l’hommage de l’intelligence devant la Sagesse. Quel est donc cet homme pour être si fort, qu’il résolve, par un geste, par trois mots, les problèmes que nous n’arrivons pas à solutionner après des heures de “ chicaillats ” !

LE PREMIER DES COMMANDEMENTS

28 Un scribe qui les avait entendus discuter, voyant qu’il leur avait bien répondu, s’avança et lui demanda : “ Quel est le premier de tous les commandements ? ” 29 Jésus répondit : “ Le premier c’est : Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur, 30 et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Jésus a ajouté à la citation du Deutéronome « de tout ton esprit », ce qui rend encore plus complet cette adhésion de tout l’être à Dieu. [...] 31 Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Jésus de sa propre autorité, a pris le premier commandement de Dieu dans le Décalogue et il lui en a ajouté un second qu’il a été chercher ailleurs dans le Pentateuque et les a rassemblés, l’un avec l’autre comme étant le premier et le second commandement. C’est une audace extrême, d’autant plus que Jésus s’est affirmé, en plusieurs occasions, universaliste. Quand il parle du prochain, il parle non seulement du juif comme le voulait le lévitique, mais de tout proche par la situation, par la vocation divine.

Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. ” 32 Le scribe lui dit : “ Fort bien, Maître, tu as eu raison de dire qu’Il est unique et qu’il n’y en a pas d’autre que Lui ; 33 l’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force, et aimer le prochain comme soi-même, vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices. ” [...]

34 Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque pleine de sens, lui dit : “ Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. ” Et nul n’osait plus l’interroger. Jésus possédait tous les secrets de Dieu. Ne tombant pas dans les pièges, il a découragé ses adversaires. Alors ils décident de le supprimer. Auparavant, Jésus va donner son dernier enseignement, le plus sublime, mais c’est lui qui en a l’initiative et qui va la guider comme il le veut : 

LE CHRIST, FILS ET SEIGNEUR DE DAVID

35 Prenant la parole, Jésus disait en enseignant dans le Temple : “ Comment les scribes peuvent-ils dire que le Christ est fils de David ? 36 C’est David lui-même qui a dit par l’Esprit Saint : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Siège à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis dessous tes pieds. 37 David en personne l’appelle Seigneur ; comment alors peut-il être son fils ? ” Et la foule nombreuse l’écoutait avec plaisir. C’est l’énigme de toute sa Personne. Comment un homme peut-il être fils de David et que David l’adore comme son Seigneur ? Être Fils de David, né de la femme, de la race de Jessé et trôner à la droite de Dieu comme Dieu lui-même ? C’est le mystère de l’Incarnation et Jésus termine en disant : « Laissez-moi vous dire que le mystère de l’Incarnation est déjà contenu dans l’Écriture Sainte, pour celui qui sait lire. Donc quand je me prétends le Fils de Dieu, j’ai le droit de le dire, les Écritures témoignent en ma faveur »

JUGEMENT SUR LES SCRIBES

38 Il disait encore dans son enseignement : “ Gardez-vous des scribes qui se plaisent à circuler en longues robes, à recevoir les salutations sur les places publiques, 39 à occuper les premiers sièges dans les synagogues et les premiers divans dans les festins, 40 qui dévorent les biens des veuves, et affectent de faire de longues prières. Ils subiront, ceux-là, une condamnation plus sévère. ”

Abbé Georges de Nantes
S 90 : L'Évangile selon saint Marc, retraite automne 1986