30 JUILLET 2023

La perle, le trésor de notre vie
et de notre éternité, c’est l’Immaculée !

« Le Royaume des Cieux est semblable à un trésor caché dans un champ. Celui qui l’a trouvé le cache et, à cause de la joie qu’il en a, il va et vend tout ce qu’il possède, et il achète ce champ. »

Sur ces paroles de Notre Sauveur, saint Bonaventure se demande quel est ce champ de l’Évangile, où se trouve caché un trésor qu’il faut acquérir à tout prix. Et il répond : « Ce champ, c’est Marie, notre Reine, en qui se trouve le trésor de Dieu, Jésus-Christ, et avec Jésus-Christ, la source et la fontaine de toutes les grâces. »

Marie, toute belle et Immaculée, nous attire, et ce mouvement est naturel en raison d’une loi d’attraction universelle qui règne entre toutes les créatures, entre la terre et la lune, entre les corps, non seulement entre les pierres, mais encore entre les plantes, les bêtes et les êtres humains. Cette attraction nous entraîne dans l’aventure surnaturelle de notre dévotion envers la Mère de Dieu. Elle nous tend son Enfant pour que nous le recevions de ses mains, comme Elle le confia à saint Antoine de Padoue ou à sainte Marguerite-Marie, aussi réel que jadis le rencontrèrent les Apôtres et les saintes Femmes. Les Apôtres ont entendu Jésus en personne les appeler : « Viens et suis-moi ! » Mais pour notre part, c’est Marie qui nous a mis sur le chemin de Jésus : « À Jésus, par Marie. »

Reçu d’Elle, il nous est doublement cher et nous attire à son tour : « Viens et suis-moi ! » Dieu le Père a envoyé son Fils ; Celui-ci est venu, appelé par l’Esprit-Saint dans le sein de la Vierge Marie pour nous ramener vers le Père.

Ce mystère ne s’apprend pas dans les livres, pas même dans la Bible ! Réciter le Credo, savoir le catéchisme et la théologie, parler les langues des anges et des hommes n’est rien si un mystère de naissance ne nous transforme et ne se mue pour nous en joie, en alacrité, en force, en désir de prier davantage, en fruits de sainteté, par le bon secours de Marie.

Elle est notre Mère, parce qu’Elle est la Mère du Christ Jésus, et que nous sommes le Corps du Christ, par le baptême. Elle est notre éducatrice parce qu’elle est le Temple de l’Esprit-Saint. Son Cœur Immaculé est le réceptacle choisi par l’Esprit-Saint pour demeurer au milieu des hommes.

La troisième Personne de la Sainte Trinité trouve en la Vierge Marie l’instrument conjoint de ses dons et perfections divines pour remplir la mission qui lui incombe de nous attacher à Jésus. De la connaissance du Créateur à la connaissance intime de Jésus, la distance est trop grande et, pour être partis de trop haut, nous ne trouverions pas le passage. Il faut partir de ce qui est tout près de nous, accessible, ouvert à tous.

Mystérieuse réhabilitation des êtres humains en Marie par l’opération du Saint-Esprit ; merveilleuse restauration du paradis, dès ici-bas, recréé partout où demeurent Jésus, Marie, Joseph.

Nous sommes chargés de répandre la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, après en avoir d’abord rempli notre cœur, sans l’avoir vue, Elle, mais avec foi en son Immaculée Conception, avec espérance en son triomphe proche, et surtout avec amour de ce Cœur incomparable, seul remède aux maux que le Père Marie-Antoine résumait ainsi :

« Quand vous voyez quelqu’un aimer ce monde, ayez pitié de lui ! Autrefois, les saints voyaient devant eux un monde florissant, et ils le foulaient aux pieds. Aujourd’hui, nous avons devant nous un monde abominable, et nous lui prostituons nos cœurs ! Nous le trouvons toujours fleuri. Ô folie ! »

Que l’Immaculée nous garde de cette folie comme Elle en a gardé Bernadette et sœur Lucie.

Frère Bruno de Jésus-Marie
Extraits du sermon du 6 janvier 2008