Mardi 1er décembre
« Je veux devenir curé. »
ÉDOUARD fréquentait l’école primaire tenue par les Frères de la Charité et se révélait un élève talentueux et studieux. Lorsqu’il était seul pour faire la tournée de distribution de pain après l’école, il posait ses livres sur la charrette pour apprendre ses leçons en allant d’une maison à l’autre.
Monsieur Poppe initia son fils aîné à sa profession. Il lui apprit à chauffer le four, à pétrir la pâte, à enfourner le pain. Son rêve était de l’envoyer à Anvers pour qu’il y apprenne la pâtisserie. Ils pourraient ainsi agrandir le commerce familial.
Cependant, quand on demandait à Édouard ce qu’il voulait devenir plus tard, la réponse fusait, invariablement : « Je veux devenir curé. » Un jour, le Frère directeur dit à madame Poppe, en désignant son fils : « Je vois en lui un prêtre. » Et il engagea les parents à le laisser entreprendre des études, s’offrant à lui enseigner déjà les rudiments du latin. Toute sa vie, Édouard l’appellera avec reconnaissance « son plus grand bienfaiteur ».
À l’âge de douze ans, Édouard fit sa première communion. À l’examen final des leçons de catéchisme, il surpassa tous ses camarades et obtint la médaille d’honneur. Comme son concurrent le plus redoutable pleurait sur son échec, Édouard, mû de pitié, lui offrit spontanément sa médaille.
Quand il sera prêtre, il aura soin d’apprendre aux enfants à bien se préparer à la communion : « La veille au soir, pensez que vous communierez le lendemain et regrettez sincèrement vos fautes. En entrant dans l’église, cherchez des yeux le Tabernacle, faites avec attention votre génuflexion comme un acte d’adoration, mettez-vous à votre place et regardez la Croix au-dessus de l’autel. Pensez à ce que Jésus a souffert pour vous, demandez-Lui les grâces que vous désirez recevoir. Et Jésus se donnera à vous avec amour. »
À défaut de pouvoir communier aujourd’hui, faisons une ardente communion spirituelle.
Colorier un enfant.