Mercredi 2 décembre

Au Petit Séminaire

MONSIEUR Poppe fit le sacrifice de ne pas voir son fils lui succéder à la boulangerie. Il lui permit de continuer ses études à condition qu’il devienne un bon prêtre : pas un courtisan des riches, mais un sauveur et un consolateur des pauvres gens et des malheureux. Il l’avertit aussi de s’appliquer dès maintenant à se vaincre, à renoncer à sa volonté propre et à se laisser mettre au second plan pour apprendre à obéir.

En septembre 1905, Édouard entrait donc, radieux, au petit séminaire de Saint-Nicolas où il fut un élève zélé, presque toujours premier de classe.

Il exerçait une influence bienfaisante sur ses camarades qui commencèrent à communier tous les jours, ce qui était encore exceptionnel à l’époque. Une seule ombre à son bonheur : la pensée du dur labeur de ses parents pour qui ses études représentaient une lourde charge financière, et les nouvelles préoccupantes de la santé de son père.

Un mois après la rentrée, il écrivait à sa mère : « Quand je me lève le matin, je songe que papa est déjà au travail pour moi, tandis que moi, je ne fais rien et mène ici une petite existence facile ; j’ai eu beaucoup de chagrin d’apprendre que papa est de nouveau malade. »

Le 8 décembre, Édouard était admis dans la Congrégation de Marie. Sa consécration à sa Mère du Ciel était aussi ardente que son affection pour sa chère maman, témoignera un ami.

Son titre d’enfant de Marie lui tiendra à cœur toute sa vie, car il comprenait que l’amour pour la Sainte Vierge était son meilleur bouclier, pour garder la pureté de corps et d’esprit.

« Marie est tout ! Aimer Marie, c’est tout ! L’amour de Marie est comme une flamme qu’on allume... Puisque nous y sommes destinés, que faire de mieux que de nous remettre entièrement entre ses mains ? Elle est l’amour même ! En Elle nous avons tout. »

Colorier un enfant.