Samedi 5 décembre – premier samedi du mois
À la caserne
LA décision prise, il écrivit à sœur Marie-Désirée : « Une voix me disait : “ Mon fils, je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Vois ces milliers de pauvres ouvriers qui, trompés par des chefs antichrétiens, ne veulent plus de Moi. Je veux que tu ailles les arracher au Monde et que tu les ramènes au bercail de l’Église. Tu seras mon soldat, le soldat du Christ, et tu feras la guerre sainte dans ton propre pays. ” »
Mais avant de pouvoir s’enrôler définitivement dans l’armée du Christ, Édouard devait remplir ses devoirs envers le Roi et la Patrie. En tant que séminariste et chef de famille il aurait pu se dispenser du service militaire, mais cela aurait rejeté la charge sur son plus jeune frère. Incorporé le 3 octobre 1910 à la Compagnie universitaire de Louvain, Édouard pouvait suivre en même temps les cours de philosophie de l’Institut.
En contraste avec la vie profondément chrétienne de sa famille et du Petit Séminaire, la vie profane de la caserne, sans messe ni communion quotidiennes, lui fut une rude épreuve : « Cette vie “ hors de Dieu ” tue mon âme, écrit-il à sa sœur. Prie Dieu que je traverse la fournaise comme les trois jeunes hommes de l’Ancien Testament, sans dommage ou préjudice pour mes convictions chrétiennes et ma chère vocation. »
La veille d’une journée de congé, il s’exclame : « Demain, je pourrai communier ! »
Réjouissons-nous de communier en ce premier samedi, ou au moins demain. Pour bien communier, l’abbé Poppe conseillait à des jeunes filles de se représenter Jésus de l’une ou l’autre manière : à la crèche ; dans ses tendres relations avec sa Mère ; sur la Croix ou au Ciel. Ainsi, après avoir communié, pensons à Jésus et aimons-le avec les sentiments du Cœur Immaculé de Marie. Ils en seront consolés.
Colorier un enfant.