Avent 2020
La puissance du chapelet

Introduction

LE 7 octobre 1987, l’abbé de Nantes, notre Père, expliquait : « La fête du Très Saint Rosaire est la fête très intime de notre Mère bien-aimée, la Vierge Marie, et en même temps, une fête créée par saint Pie V pour remercier de la victoire de Lépante, contre les Turcs. Cette fête est-elle mystique ou politique ? Devons-nous prier la Vierge comme modèle des petites âmes qui veulent faire leur salut bien modestement, ou comme la Femme de l’Apocalypse, terrible comme une armée rangée en bataille, Vierge qu’on supplie pour le salut de la Chrétienté ?

« À Fatima, le 13 octobre 1917, la Vierge Marie s’est nommée Notre-Dame du Rosaire. Son message est à la fois intime, Elle veut notre conversion ; et mondial, Elle veut ramener les peuples à Jésus-Christ. Est-ce privé ou public ? Les deux à la fois. La vie spirituelle n’est pas seulement individuelle, mais sociale. »

À chacune de ses apparitions à la Cova da Iria, l’Immaculée a demandé que nous récitions le chapelet tous les jours. Cette prière est indispensable au salut de nos âmes, comme au salut des nations. Sœur Lucie, la voyante de Fatima, le révélait au Père Fuentes, le 26 décembre 1957 :

« La très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du rosaire. De telle façon qu’il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se rapportant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, que ce soient des familles qui vivent dans le monde ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples et des nations, il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint rosaire. Avec le saint rosaire, nous nous sauverons, nous nous sanctifierons, nous consolerons Notre-Seigneur et nous obtiendrons le salut de beaucoup d’âmes. »

Pendant cet Avent, découvrons quelques miracles, les uns “ publics ”, les autres “ privés ”, accomplis par notre Mère du Ciel envers ses enfants, dévots du saint rosaire. Nous raffermirons ainsi notre foi en la puissance du chapelet, et notre résolution de le réciter tous les jours.

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Dimanche 29 novembre – Ier dimanche de l’Avent

NOTRE-DAME DU CAP

EN 1864, l’évêque de Trois-Rivières, au Canada,  confia au Père Luc Désilets la paroisse du Cap-de-la-Madeleine. Elle ne comptait qu’une dizaine de pratiquants pour mille habitants. Le libéralisme y était fortement implanté.

Devant tant d’indifférence, le nouveau curé annonça un châtiment de Dieu. Quelques jours plus tard, des sauterelles envahirent la contrée. Le Père encouragea le petit nombre de ses fidèles : « Priez bien la Sainte Vierge, dites votre rosaire et vous serez protégés. »

Le dimanche suivant, il appela à la conversion et récita les prières pour conjurer le fléau. Le désastre cessa.

La paroisse ne fut pas convertie pour autant. La veille de l’Ascension 1867, le bon pasteur attendit toute la journée à son confessionnal. Personne ne vint. Alors qu’il s’apprêtait à quitter l’église, un bruit attira son attention. Un gros cochon montait à l’autel de Notre-Dame du Rosaire, mâchonnant un chapelet dans son groin...

« Le chapelet est un puissant moyen d’aider les âmes à conserver la foi, l’espérance et la charité. Il y a des personnes qui ne savent pas ou qui ne sont pas capables de se recueillir pour bien méditer. Eh bien ! Le simple geste de prendre son chapelet pour prier, manifeste qu’elles se souviennent de Dieu. » (sœur Lucie)

Colorier le cochon.

Lundi 30 novembre

LE VŒU DU CURÉ

L’ABBÉ Désilets chassa l’animal, mais une pensée  s’imposa à son esprit : « Le peuple laisse tomber le rosaire et les porcs le ramassent. » Il promit alors de consacrer sa vie à faire connaître la confrérie du Saint Rosaire et à répandre la récitation du chapelet. De ce jour date la renaissance catholique au Cap-de-la-Madeleine.

Il fallut construire une église plus vaste. En 1878, la pierre était achetée, sur l’autre rive du Saint-Laurent. Par économie, le Père décida de la transporter sur le fleuve glacé et de démolir l’ancien sanctuaire afin d’en récupérer les matériaux. Malheureusement, l’hiver 1878-1879 fut des plus doux. Notre curé ordonna de prier pour obtenir un grand froid durable.

Les semaines passèrent. En mars 1879, il n’y avait plus d’espoir de gel. Aussi, formula-t-il ce vœu : si la Sainte Vierge obtenait, à cette saison avancée, un chemin de glace permettant l’acheminement des pierres, il conserverait la chapelle primitive pour la dédier à Notre-Dame du Saint Rosaire.

« Toutes les personnes de bonne volonté doivent, chaque jour, réciter le chapelet. Dans quel but ? Pour nous mettre en contact avec Dieu, le remercier de ses bienfaits et lui demander les grâces dont nous avons besoin. » (sœur Lucie)

Colorier l’abbé Désilets, près du cochon.

Mardi 1er décembre

LE “ PONT DES CHAPELETS 

LE soir du 14 mars, après une semaine de temps très  doux, un violent vent du nord-est brisa en amont les glaces du lac Saint-Pierre et celles des bords du fleuve. Il les poussa dans l’anse du Cap où elles s’entassèrent jusqu’à la rive sud !

Entre les deux berges, distantes de deux kilomètres, un chemin de glace se forma. Il restait à le niveler, le baliser, l’arroser d’eau pour le solidifier. Trente à quarante hommes y travaillèrent jusqu’à une heure avancée de la nuit. Malgré le peu de lumière, il n’y eut pas le moindre accident.

« Il n’y a pas de danger, monsieur Désilets dit son chapelet ; ce sont les Ave Maria qui nous portent », expliquèrent-ils.

Sur ce “ pont de glace ”, le transport commença le 19 mars, en la fête de saint Joseph, et se déroula dans le bon ordre. Pendant une semaine, cent soixante-quinze voitures acheminèrent une tonne et demie de pierre !

Pendant que les hommes étaient à la peine, les femmes et les enfants se relayaient à l’église pour réciter sans cesse le chapelet. D’autres le disaient chez eux, en tournant autour de la grande table familiale pour ne pas s’endormir.

Nous pouvons « réciter le chapelet dans une église, que le Très Saint-Sacrement soit exposé ou qu’Il demeure dans le Tabernacle. Nous pouvons aussi le réciter en famille comme en particulier, sur les chemins ou en voyage. » (sœur Lucie)

Colorier la croix du rosaire.

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Mercredi 2 décembre

LE MIRACLE DES YEUX

APRÈS une semaine d’efforts acharnés, pendant laquelle  on ne déplora aucun accident sinon la noyade de quelques chiens, le dernier bloc de pierre était transporté. Aussitôt, le soleil réapparut, faisant fondre neiges et glaces et emportant le “ pont ”.

Les travaux de construction de la chapelle commencèrent et durèrent dix ans. Le 22 juin 1888, l’admirable prêtre accomplit son vœu en consacrant la petite église à Notre-Dame du Très-Saint-Rosaire. Vers le soir, un malade vint demander sa guérison. Le curé et le Père Frédéric l’accompagnèrent au sanctuaire. Après quelques minutes de prières, la statue de Notre-Dame du Rosaire s’anima. Ses yeux étaient grands ouverts.

« Elle regardait devant elle, droit à sa hauteur. Le regard de la Vierge était celui d’une personne vivante ; il avait une expression de sévérité mêlée de tristesse. Ce prodige a duré approximativement de cinq à dix minutes. »

Notre Mère du Ciel voyait déjà les ravages que produiraient dans les âmes le libéralisme et l’impiété.

Pour consoler Notre-Dame en grand chagrin, récitons notre chapelet tous les jours.

Notre-Dame du Cap, Rempart de notre foi, priez pour nous.

Colorier les trois premiers grains du rosaire.

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Jeudi 3 décembre

MISSION IMPOSSIBLE !

LA veille de Noël 1939, les Chinois lancèrent une  attaque-surprise en Mandchourie. Ils tuèrent trois cents Japonais et encerclèrent les deux cent quarante survivants. Le commandant appela le célèbre docteur Takashi Nagai (qui soigna le Père Kolbe) et lui notifia :

« Rassemblez les blessés autour du drapeau, arrosez d’essence leurs civières. Si les Chinois attaquent en force, mettez le feu à l’essence. Ainsi, ils ne prendront ni nos prisonniers ni notre drapeau. Cet ordre me fait horreur, mais je dois vous le donner. »

En effet, tout soldat japonais avait le devoir de mourir honorablement en se suicidant plutôt que de se laisser capturer. Quel dilemme pour ce médecin catholique ! Il signifia à son ordonnance : « Dis aux blessés de se tenir prêts et laisse-moi seul ; je veux prier. Ne m’appelle qu’en cas d’urgence. »

Il s’éloigna, s’agenouilla et commença son rosaire, sans s’inquiéter de la sanction de sa désobéissance : la mort. Il remit sa mission entre les mains de la Sainte Vierge, et lui confia l’avenir de sa femme et de ses deux enfants. Il s’absorba tellement dans son chapelet qu’il ne remarqua pas le messager qui vint, quelques heures plus tard, lui annoncer :

« Mon lieutenant, excusez-moi, j’ai un message de la part du commandant. Des renforts sont arrivés et ont repoussé l’ennemi. L’assaut est terminé. »

« Notre-Dame nous indique qu’il nous est grandement nécessaire de prier pour obtenir la grâce de la paix entre les nations, dans les peuples, dans les familles, les foyers, les consciences, et entre Dieu et les âmes. » (sœur Lucie)

Colorier les deux premières dizaines du rosaire.

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Vendredi 4 décembre – premier vendredi du mois

HIROSHIMA

LORS de la Deuxième Guerre mondiale, les Américains  frappèrent Hiroshima (Japon) de la bombe atomique. Un jésuite, le Père Siemes, témoigne : « Le 6 août 1945, il fait un temps radieux. Je suis au noviciat de la Compagnie de Jésus, à cinq kilomètres du centre de la ville. Soudain, toute la cité est illuminée par une lumière aveuglante, comme un immense éclair sortant d’un appareil photo géant.

« Je ressens un afflux de chaleur. Comme je me dirige vers la porte, j’entends une explosion, pas très forte. Au même moment, les vitres volent en éclats. Toute la façade de notre maison est compressée vers l’intérieur, les fenêtres et les portes sont arrachées.

« Les maisons de la banlieue environnante sont très abîmées. Plus avant, toutes les habitations ont été détruites par le feu. Mes frères et moi nous frayons un passage vers les bords de la rivière. La chaleur et la fumée sont telles que, par deux fois, nous sommes obligés de nous précipiter dans l’eau. Nous rencontrons des gens brûlés et terrifiés... Beaucoup sont morts ou agonisent. La chaleur qui se dégage du sol crée une sorte de tourbillon qui propage le feu dans toute la ville. »

En ce premier vendredi du mois, rappelons-nous cette plainte du Cœur de Jésus et Marie à sœur Lucie :

« J’aime et je ne suis pas aimé ; je me manifeste et je ne suis pas connu ; je donne et l’on ne répond pas à mes avances. »

Colorier la troisième dizaine du rosaire.

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Samedi 5 décembre – premier samedi du mois

« ILS N’ONT TOUJOURS RIEN COMPRIS ! »

ENVIRON trente minutes après la première déflagration,  « un ouragan se leva, d’une telle force qu’il déracina les arbres, les projetant en l’air comme des fétus de paille. Des centaines de personnes, emportées, se noyèrent dans la rivière.

« Arrivés au centre de la ville, nous constatons que le presbytère, situé à huit immeubles seulement du lieu de l’explosion, était debout. Comment cette maison, qui n’était pas en béton armé, avait-elle résisté à ce cataclysme ? Il n’y a pas d’explication naturelle.

« Quant à nos quatre frères jésuites, qui y logeaient, pas un ne fut affecté par la bombe. Ils n’avaient souffert que de légères blessures causées par l’éclat des vitres des fenêtres. C’était un véritable miracle !

« Des experts nous avertirent qu’ils mourraient bientôt des effets des radiations. Ce diagnostic ne s’est jamais vérifié. Ces quatre religieux vécurent jusqu’à un âge avancé, sans perte d’audition ni de vision. Aucune trace de radiation ne fut trouvée dans leurs corps. Ils n’avaient subi aucune contamination radioactive.

« Pour les médecins athées, c’était inexplicable. Non pas pour nos confrères miraculés.  Nous avons survécu parce que nous vivions le message de Fatima, témoigneront-ils plus de cinquante-cinq ans plus tard. Nous récitions le chapelet quotidiennement dans cette maison. Les scientifiques sont encore absolument incapables de fournir une explication plausible à notre survie. Ils n’ont toujours rien compris ! ” »

Notre-Seigneur révéla à sœur Lucie : « Je désire très ardemment la propagation du culte et de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, parce que ce Cœur est l’aimant qui attire les âmes à moi, le foyer qui irradie sur la terre les rayons de ma lumière et de mon amour, la source intarissable qui fait jaillir sur la terre l’eau vive de ma miséricorde. »

En ce premier samedi du mois, récitons notre chapelet pour consoler le Cœur Immaculé de Marie oublié et méprisé.

Colorier les quatrième et cinquième dizaines du rosaire.

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Dimanche 6 décembre – IIe dimanche de l’Avent

 ÉCHEANCE 83 

LA puissance militaire russe était, en 1980, en pleine  expansion. Elle menaçait le monde. L’abbé de Nantes, notre Père, y vit la réalisation des prophéties de Notre-Dame de Fatima :

« Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix. Sinon, elle répandra ses erreurs à travers le monde. »

Trois années de suite, il organisa une journée de prière à la Mutualité de Paris, exhortant à supplier le Ciel avec confiance : le chapelet récité tout au long de l’année par les petits enfants inclinerait la Sainte Vierge à écarter le danger, qu’il prévoyait pour 1983.

L’année 1983 passa... sans guerre. Beaucoup se moquèrent du “ prophète de malheur ”, mais notre Père engagea à l’Action de grâces. Le Cœur Immaculé de Marie avait exaucé ses enfants !

En effet, les Russes avaient réellement décidé d’occuper l’Europe. Cependant, une suite mystérieuse de catastrophes dans leurs arsenaux les contraignit à annuler leur plan. Le 13 mai ( !) 1984, une gigantesque explosion détruisit un très important dépôt de munitions en Sibérie. Cet accident inexpliqué, joint à la mort subite de plusieurs dirigeants soviétiques, désorganisa leurs projets. L’Immaculée avait réduit à l’impuissance la force communiste qui faisait trembler le monde !

Notre Père affirma : « L’invasion russe, pour moi, a été détournée par le chapelet de vos enfants. »

« Le chapelet se justifie par lui-même. Tout ce qui y conduit, y aide, est bon. Tout ce qui en détourne et l’empêche est mauvais. » (notre Père)

Colorier notre Père.

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Lundi 7 décembre

NOTRE-DAME DE PONTMAIN

DÉJÀ en 1871, Notre-Dame avait eu pitié de notre  pauvre France en guerre. Le 17 janvier, de 6 heures à 9 heures du soir, Elle apparut à Pontmain, au-dessus de la maison d’Augustin Guidecoq.

Vêtue d’une robe bleue parsemée d’étoiles, voilée de noir et couronnée d’or, l’Immaculée se manifesta à plusieurs enfants qui auraient voulu « avoir des ailes pour sauter jusqu’à Elle ».

À l’arrivée du curé du village, une sorte de mandorle bleue se forma autour de la Dame. Une croix rouge apparut sur son Cœur tandis que quatre bougies vinrent l’encadrer. Lorsque la petite foule récita le chapelet, la Sainte Vierge grandit et devint de plus en plus belle. Elle manifesta ainsi que sa puissance augmente lorsqu’on la prie en récitant le rosaire !

Le lendemain de cette apparition, les Allemands commencèrent à refluer ; dix jours plus tard, l’armistice était signé.

« La Sainte Vierge veut que nous récitions le chapelet tous les jours. Ce n’est pas un  devoir , mais c’est encore plus mobilisant puisqu’il le faut pour obtenir toute grâce et le Paradis au jour de la mort. » (notre Père)

Colorier la sixième dizaine du rosaire.

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Mardi 8 décembre – Immaculée Conception

AU PORTUGAL

LE Portugal tomba, en 1921, dans une anarchie  effroyable. Le futur président Salazar, le député Dr Dinis da Fonseca, le “ saint ” Père Cruz, le Dr Tomao de Gamboa et le professeur Gonçalves Cerejeira supplièrent Notre-Dame de Lourdes, une nuit entière, à genoux, dans la Grotte, pour leur patrie.

« On aurait dit qu’ils pleuraient plus qu’ils ne priaient », raconta un témoin. La Mère de Dieu les exauça : la paix et le redressement politique sauvèrent leur pays.

Devenu président, Salazar continua d’honorer tous les jours la Sainte Vierge. Tandis que ses domestiques récitaient le chapelet ensemble dans la journée, il le disait seul, dans le silence de la nuit. En retour, l’Immaculée lui inspira les bonnes décisions pour faire « vivre habituellement » sa nation.

Lorsque les libéraux déclenchèrent une campagne contre le rosaire, il déclara : « On est en train de mettre de côté la récitation du chapelet. Quelle catastrophe ! Cessez de dire le chapelet, vous verrez ce qui arrivera... Notre-Dame aime beaucoup cette dévotion qui doit être maintenue dans notre patrie. »

« Le Rosaire est une prière que la Vierge aime en tant que dévotion, mais c’est aussi une arme militaire de la Croisade. C’est par le Rosaire qu’à La Rochelle, les Français de Louis XIII ont été vainqueurs des protestants. Le Rosaire est donc une arme de guerre des chrétiens contre Satan. » (notre Père)

Colorier la septième dizaine du rosaire.

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Mercredi 9 décembre

JÉSUS VEUT !

BEAUCOUP pensent que « ce n’est pas un péché de  ne pas dire le chapelet ». Vrai ou faux ? À Fatima, la Vierge Marie a dit à chaque apparition : « Je veux que vous récitiez le chapelet tous les jours. »

Sœur Lucie écrivait à un neveu prêtre : « Nous devons faire front, sans nous mettre en conflit. Nous devons dire aux âmes que, maintenant plus que jamais, il faut prier pour nous et pour ceux qui sont contre nous ! Nous devons réciter le chapelet tous les jours. C’est la prière que Notre-Dame a le plus recommandée, comme pour nous prémunir, en prévision de ces jours de campagne diabolique ! »

Dès lors, nous sommes tenus, en toute liberté, mais nécessairement... Et pourquoi est-ce nécessaire ? Parce que la Mère de Dieu le veut comme moyen premier du règne de Dieu dans nos cœurs. C’est une volonté de bon plaisir, c’est-à-dire sans raison autre que... le bon plaisir de notre très chéri Père Céleste.

Répétons sans nous lasser nos “ Je vous aime, ô Marie ” car, « à ceux qui n’y font pas obstacle, l’onde féconde de la grâce de Dieu donne de comprendre... qu’il n’y a rien à comprendre, sinon ceci : cela fait plaisir au Bon Dieu ». (notre Père)

Colorier la banderole.

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Jeudi 10 décembre

JE VOUS AIME, Ô MARIE !

LE 22 août 1993, en la fête du Cœur Immaculé de  Marie, notre Père récita le chapelet d’une manière nouvelle, très tendre, changeant le traditionnel “ Je vous salue, Marie ” en “ Je vous aime, ô Marie ! ” « Autant d’Ave, autant d’actes d’amour, comme d’un enfant qui couvre sa mère de mille baisers pour la consoler de tant d’injures que lui font ceux qui ne l’aiment pas », expliquait-il.

Par ce petit acte de dévotion, nous réparons les outrages commis contre le Cœur Immaculé de Marie, ce

Cœur entouré d’épines que les hommes ingrats lui enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes, comme le révéla Notre-Dame à sœur Lucie.

« Et combien cet acte d’amour réchauffe nos cœurs ! Je voudrais que ce soit comme une traînée de poudre qui embrase tous les cœurs, poursuivait notre Père. Ce n’est pas une invention bien riche, mais c’est une invention merveilleuse et je voudrais qu’elle se répande.

« “ Je vous aime, ô Marie, pleine de grâce ” et quand, par hasard, je fais attention à ce que je dis, c’est un bel acte d’amour que je fais à la Sainte Vierge.

« Du fond du cœur, je souhaite que cela vous charme, vous séduise, que cela vous emballe et qu’ainsi, vous disiez davantage votre chapelet et avec plus d’amour pour contribuer à notre propre salut, au salut de votre famille et jusqu’au salut du monde. »

En ce jour anniversaire de l’apparition de Notre-Dame à Pontevedra (10 décembre 1925), consolons le Cœur de notre Mère du Ciel. Récitons notre chapelet en suivant ce conseil de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus :

« Toute seule (j’ai honte de l’avouer), la récitation du chapelet me coûte plus que de mettre un instrument de pénitence... Je sens que je le dis si mal ! J’ai beau m’efforcer de méditer les mystères du rosaire, je n’arrive pas à fixer mon esprit... Longtemps, je me suis désolée de ce manque de dévotion qui m’étonnait, car j’aime tant la Sainte Vierge qu’il devrait m’être facile de faire en son honneur des prières qui lui sont agréables. Maintenant, je me désole moins, je pense que la Reine des Cieux étant ma Mère, elle doit voir ma bonne volonté et qu’elle s’en contente. »

Colorier les huitième et neuvième dizaines du rosaire.

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Vendredi 11 décembre

MARIE, À MON SECOURS !

FRÈRE Théodore, moine de Sept-Fons, fut enrôlé  dans l’armée de Napoléon. Menacés par la stratégie russe de la terre brûlée, les Français battirent en retraite.

La colonne, dont faisait partie le religieux, était épuisée par la faim et la fatigue lorsqu’elle se trouva face à une batterie ennemie. Que faire ? Reculer ? Impossible ! Attaquer ? On ne pouvait y songer !

Un officier s’écria, sabre en main : « Que les courageux s’avancent ! » Un homme répondit : « Si vous voulez, j’irai seul. » C’était le frère Théodore.

Il s’agenouilla dans la neige et récita une dizaine de chapelet en présence de ses camarades. Puis, prenant son fusil, il partit au-devant de l’adversaire avec le courage d’un chef suivi de dix mille hommes. À sa vue, les Russes crurent à un piège. Craignant d’être encerclés, ils prirent la fuite, abandonnant bagages et canons !

« Voyez ! Une dizaine de chapelet suffit à nous tirer d’embarras ! » s’écria notre héros. L’officier épingla sa propre décoration sur la poitrine du courageux trappiste.

« Le Rosaire est l’arme la plus puissante pour nous défendre sur le champ de bataille. » (sœur Lucie)

Colorier la dixième dizaine du rosaire.

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Samedi 12 décembre

PROTECTION MIRACULEUSE

L’ABBÉ Riou, curé dans le diocèse du Puy-en-Velay,  revenait de voyage et regagnait son presbytère à cheval, en égrenant son chapelet. Un violent orage éclata. La nuit devint si sombre que le prêtre n’arrivait plus à diriger sa monture.

À un tournant qui dominait un immense précipice, il se sentit tout à coup tomber dans le gouffre. Il roula sur vingt-cinq mètres ! L’animal se fracassa la tête sur le rocher. Par une protection miraculeuse de la très Sainte Vierge, le Père se releva sans aucun mal alors que son manteau, son chapeau, sa soutane et tous ses vêtements étaient déchiquetés !

« On dit le chapelet parce que c’est le chemin que nous montre la Sainte Vierge.  Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu.  Par la récitation du chapelet. » (notre Père)

Colorier l’abbé Riou (à cheval).

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Dimanche 13 décembre – IIIe dimanche de l’Avent

MARIE, PRÉSERVEZ-NOUS !

UN train en provenance de Bâle se dirigeait vers  Moenchenstein (Suisse). Parmi les nombreux voyageurs, deux femmes revenaient d’un pèlerinage à Notre-Dame des Ermites, à Einsiedeln. Elles récitaient ensemble leur chapelet, ce qui leur attira bien des moqueries.

Or, au moment où le train passa la Birse (affluent du Rhin), le pont s’effondra. Précipitées dans le vide par les deux énormes locomotives, les voitures s’écrasèrent les unes sur les autres.

On dégagea des décombres cent cinquante cadavres et beaucoup de blessés graves. Quant aux deux pèlerines, elles sortirent... indemnes, alors que leurs vêtements étaient en lambeaux et couverts de sang ! Toutes les personnes de leur wagon étaient mortes ou grièvement atteintes, les membres broyés.

« Le chapelet est comme un rayon de lumière qui nous conduit au Ciel. Les gens rient, se moquent et se perdent. Mais nous y tenons, car nous avons un jour entendu l’appel de la Vierge Marie à dire le chapelet tous les jours, et surtout en famille. » (notre Père)

Colorier le train se dirigeant vers Moenchenstein.

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Lundi 14 décembre

... ET A L’HEURE DE NOTRE MORT

À Vienne, un vieillard est sur le point de mourir. Au  Père Peter qui lui propose l’Extrême-Onction, il rétorque : « C’est non ! » Il avait déjà chassé plusieurs prêtres, en les maudissant !

Le ministre de Dieu s’assied dans un coin de la chambre. Il commence un rosaire, en méditant la parole de saint Clément Hafbauer, l’apôtre de Vienne : « Lorsque je me rends chez un mourant, je dis mon chapelet et ce n’est jamais en vain. Aucun n’est mort sans les derniers sacrements. »

De nouveau, il s’approche du moribond. Celui-ci, rassemblant ses dernières forces, s’écrie : « Au triple nom de Satan, c’est non ! »

Sans perdre patience, le Père reprend son chapelet. Suppliant, il s’adresse à la Mère de Dieu :

« Dans notre église sont exposés bien des ex-voto avec l’inscription Marie nous a exaucés. Si vous laissez partir ce pauvre pécheur dans l’éternité sans les derniers sacrements, je ferai mettre un ex-voto avec ces mots : Marie ne m’a pas exaucé. »

Puis, rempli de courage, il présente au malade un crucifix et lui demande : « Savez-vous qui a donné sa vie pour les hommes ? » Après un silence, l’agonisant s’exclame : « Mais c’est Notre-Seigneur Jésus-Christ ! » Et, miracle ! Il l’embrasse plusieurs fois avec grande ferveur et demande le saint Viatique, avant de s’endormir dans la paix. En reconnaissance, le bon Père plaça dans son église cet ex-voto : Marie exauce toujours.

« Notre vie éternelle dépendra d’un choix entre deux réalités bien différentes : le Ciel ou l’enfer. Voilà pourquoi nous prions notre Mère sans relâche :  Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.  Aimer son chapelet à cause de ces dernières paroles, c’est se jurer de ne plus jamais le quitter. » (notre Père)

Colorier l’ex-voto Marie exauce toujours.

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Mardi 15 décembre

TOUJOURS AVEC SON CHAPELET !

UN père de famille était « ardoisier dans une mine  allemande proche du Luxembourg. Il s’y rendait à pied, en récitant son rosaire. Un matin, après avoir fait un assez long parcours, il s’aperçut qu’il avait oublié son chapelet.

« Il retourna chez lui en courant, puis repartit en toute hâte. Il arriva à son travail avec dix minutes de retard. Ses compagnons de travail l’attendaient car, responsable du chantier, c’est lui qui avait les clés. Ensemble, ils se dirigèrent vers la mine.

« Or, au moment de descendre, d’énormes blocs de rochers se détachèrent et obstruèrent plusieurs galeries... La montagne s’était affaissée !

« Si, ce jour-là, il n’était pas rentré pour chercher son chapelet, beaucoup d’ouvriers seraient morts. Lui aussi ! Dans cet événement, nous avons tous reconnu la protection de Dieu et de la Sainte Vierge. Depuis ce temps, le chapelet est à l’honneur dans notre famille. »

Suivons cette recommandation de saint Louis-Marie Grignon de Montfort :

« Il ne faut pas chercher, dans la récitation du chapelet, son goût sensible et sa consolation spirituelle. Il ne faut pas l’abandonner parce qu’on a une foule de distractions, un dégoût étrange et un ennui accablant. Il n’est pas besoin d’élans, de goût, de consolation pour bien réciter son rosaire. »

Colorier la onzième dizaine du rosaire.

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Mercredi 16 décembre

MARIE, NOTRE VRAI JOIE

LE Père Joseph Krémer, missionnaire spiritain, témoigna  comment, en captivité russe, il avait tenu bon grâce à son chapelet : « Une fois par mois, on nous emmenait dans un autre camp pour être douchés. À cette occasion, nous étions fouillés.

« Par une grâce de la Sainte Vierge, j’ai toujours réussi à conserver mon chapelet en main ainsi que ma Médaille miraculeuse. Un jour, un Russe les considéra et... referma ma main en me les laissant.

« J’ai vécu un enfer pendant ces mois, mais mon âme demeurait dans la paix. Je peux dire que je vivais tout à fait abandonné entre les mains de Dieu. Je n’ai jamais eu la tentation de le maudire. J’étais très heureux, je ne sais comment expliquer cela... Ce fut un temps de grâce que je n’ai jamais regretté, même si cela a été horrible. Mon cœur était rempli de joie. Le corps souffre, mais l’âme exulte.

« Ma vie spirituelle, je crois, avait atteint un niveau très élevé bien que, pendant une année entière, je n’eusse pas l’occasion de recevoir les sacrements. J’ai gardé mon courage grâce à ma foi. Le Bon Dieu était avec moi ! J’ai beaucoup prié. Je récitais sans cesse mon chapelet. J’étais dans une grande paix intérieure, dans la joie d’être uni sans cesse à Jésus et Marie. »

« Je réussissais à réciter un chapelet par jour, mais pas plus car j’étais exténué. J’avais simplement la consolation de l’avoir avec moi », précisait le Père Krémer. Avoir son chapelet avec soi, c’est tenir la main de la Sainte Vierge, disait un prêtre.

Colorier le Père Krémer tenant son chapelet et sa Médaille miraculeuse.

Jeudi 17 décembre

MARIE, PROTÉGEZ VOTRE ENFANT

ANTONIO do Sà, Portugais, a grandi dans une famille  catholique. « À quinze ans, apprenti chez un chef d’entreprise franc-maçon, je perdis la foi. Il ne me restait qu’une vague aspiration au spirituel. Finalement, je devins pentecôtiste. Plus tard, je fus embauché dans un atelier de Lisbonne. Marié civilement, j’avais trois enfants, non baptisés.

« On parlait de plus en plus des apparitions de Fatima, mais cela ne m’intéressait guère. J’évitais de le montrer pour ne pas déplaire à mon patron très catholique. Or, il me proposa un jour de l’accompagner à Fatima, en pèlerinage... N’osant dire non, mais intérieurement honteux, je m’inscrivis.

« À la Cova da Iria, je dus prendre part à une procession aux flambeaux. C’est là que la Sainte Vierge m’attendait ! Il n’y avait pas le moindre souffle d’air, mais... impossible de garder mon cierge allumé ! Au bout du quatrième essai, je sentis comme un éclair de rage. L’idée me vint que la Vierge Marie ne voulait pas de mes hommages. Une sueur froide m’envahit. Je tombais à genoux, mais sans aucune prière.

« Au retour, je racontais tout à ma femme. Nous ne pouvions continuer à vivre en païens. Nous avons fait régulariser notre mariage et baptiser nos enfants. Aujourd’hui, nous vivons en chrétiens et sommes heureux ! Cette grâce nous a été obtenue par ma mère qui récitait chaque jour son chapelet pour ma conversion ! »

«  Je vous salue Marie... Priez pour nous à l’heure de notre mort , rendez-vous compte ! À l’heure de notre mort, tous ces  Je vous salue Marie  arriveront comme des troupes d’assaut, des multitudes d’anges pour nous empêcher d’aller en enfer et nous conduire au Ciel. » (notre Père)

Colorier Antonio, à genoux, tenant son cierge.

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Vendredi 18 décembre

APPRENEZ-LEUR A RÉCITER LE ROSAIRE

FRÈRE Aranguren, catéchiste dans les jungles épaisses  au sud de Bogota, en Colombie, était atteint d’un cancer de la langue. Les médecins décidèrent de la lui enlever. La nuit précédant l’opération, Notre-Dame apparut au religieux, le toucha et le guérit :

« Continuez à enseigner le catéchisme et apprenez aux enfants à réciter le rosaire. Ne racontez cela à personne jusqu’à ce que vous en ayez parlé au médecin. »

Le lendemain matin, notre malade refusa d’être anesthésié. L’infirmier lui expliqua l’importance de prolonger sa vie, fût-ce au prix de la parole. Notre catéchiste lui répondit que le mal avait disparu. Et le chirurgien de constater que la langue s’était entièrement et parfaitement reconstituée !

Le frère Aranguren vécut encore plusieurs années, chantant les louanges de Notre-Dame et apprenant aux enfants à réciter le chapelet.

« C’est l’Immaculée elle-même qui nous exhorte à réciter le chapelet, prière toute à son honneur et louange. Elle le fait parce que son Fils le lui a soufflé, et qu’elle obéit sans comprendre. Elle n’a pas demandé pourquoi. Elle a dit :  C’est bien.  » (notre Père)

Colorier les douzième et treizième dizaines du rosaire.

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Samedi 19 décembre

LA CHAÎNE DE MARIE

DANS un faubourg de Tokyo vivait un millier de  vieillards et de miséreux. « Une nuit de l’année 1948, vers 2 heures, le téléphone sonne : une vieille Japonaise, sur le point de mourir, demande un prêtre. Jeune fille, elle avait fréquenté l’école catholique. Une religieuse l’avait instruite pendant trois ans et elle était devenue chrétienne.

« “ J’ai reçu l’eau sainte et le Pain de Dieu ”, me confia-t-elle. Mais ensuite, elle se maria, selon le choix de sa famille, avec un bonze bouddhiste. Ce dernier lui aurait bien permis d’aller à l’église, mais il n’y en avait pas. Après sa mort, elle quitta le temple.

« Je lui demandai si elle avait pensé à Dieu durant ces années. Elle me regarda avec étonnement et dégagea péniblement sa main droite qui était sous la couverture. Montrant son chapelet, elle me répondit : “ Tous les jours et plusieurs fois par jour, sans jamais en manquer un seul, j’ai prié en faisant mon travail. J’avais toujours la  chaîne de Marie  dans la main ou la poche. Tous les jours, je lui ai demandé qu’un prêtre catholique me donne, encore une fois, le Pain de Dieu avant de mourir. ” »

« Songez que dans ces milliers, ces centaines de milliers de  Je vous salue Marie  que nous avons récités et que nous réciterons encore dans notre vie, chaque fois, c’est comme si nous déposions une petite pièce d’or à la banque pour notre mort. L’assurance au moment de la mort ! » (notre Père)

Colorier les deux dernières dizaines du rosaire.

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Dimanche 20 décembre – IVe dimanche de l’Avent

LA RAMBARDE DE SECURITE !

LE jour de l’an 1953, l’avion Saint-Kieran décolle  de Dublin avec vingt-cinq passagers. Peu avant d’arriver à Birmingham, les moteurs s’arrêtent. L’hôtesse de l’air annonce avec calme : « Les passagers sont priés d’attacher leur ceinture de sécurité ! »

Après avoir expliqué la gravité de la situation, elle se met à genoux et déclare : « Mesdames et messieurs, je crois que c’est maintenant le moment de prier. »

Elle récite à haute voix l’acte de contrition puis s’adresse à la Sainte Vierge, l’appelle au secours. Sortant son chapelet, elle commence à le réciter.

Pendant ce temps, le pilote cherche un terrain où se poser. Un champ labouré lui paraît favorable à un atterrissage forcé. Lorsque l’avion heurte la terre de tout son poids, une forte détonation retentit : l’appareil s’est scindé en deux.

Cependant, tous les passagers en sortent... indemnes ! Seuls le pilote et son coéquipier sont légèrement blessés. La Mère de Dieu avait récompensé la prière confiante de la courageuse hôtesse de l’air.

« Quand nous sommes dans les difficultés, quand nous supportons le poids du jour et de la chaleur, de l’hiver, de la solitude, du travail, des soucis, tournons-nous vers notre chère Mère du Ciel. Disons notre chapelet, c’est la rambarde de sécurité, si j’ose dire, Elle nous exaucera, Elle nous soutiendra. » (notre Père)

Colorier l’avion cherchant où atterrir.

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Lundi 21 décembre

LE CHAPELET DE LOURDES

GIUSEPPE Torsli était responsable de la maintenance  électrique de la plus grande plateforme pétrolière de la Méditerranée, au large de la côte libyenne. Dans cette région musulmane, les chrétiens ont l’interdiction de prier en public. Aussi récitait-il secrètement son rosaire, tous les soirs. Il gardait, caché autour du cou, un chapelet acheté lors d’un pèlerinage à Lourdes.

Le 25 novembre 2 000, une explosion mit feu à cette plateforme où il travaillait. Contre toute attente, on retrouva Giuseppe vivant, mais brûlé à 70 % dont 45 % au troisième degré. Sa capacité respiratoire était réduite de 55 %. Durant quarante- deux jours, il reçut des soins dans un hôpital libyen non équipé pour les grands brûlés.

Alors que tout ce qu’il portait sur lui avait fondu, son chapelet était intact.

« Quand j’ai rapporté cela à ma femme, raconta-t-il, elle est restée troublée, car elle ne savait pas que je le gardais autour du cou. Elle pensait que je le laissais dans ma poche. J’ai alors compris l’insigne grâce que la Vierge Marie m’avait accordée et l’importance du chapelet ! »

Giuseppe a retracé son histoire au bureau médical de Lourdes, le 10 octobre 2006. Il est encore convalescent, mais bien vivant et infiniment reconnaissant à Notre-Dame de Lourdes. Il est le seul rescapé de cet accident.

Le chapelet était la prière de prédilection de sainte Bernadette qui avait égrené son rosaire avec la belle Dame !

En réponse à la Vierge qui lui avait dit : « Je ne vous promets pas de vous faire heureuse en ce monde, mais en l’autre », elle avait noté dans son carnet intime : « Je ferai tout pour le Ciel. Là, je trouverai ma Mère dans tout l’éclat de sa gloire. »

Colorier l’âne.

Mardi 22 décembre

TRENTE-TROIS SUR TRENTE-TROIS !

L’ACCIDENT s’est produit le 5 août 2010 à San José,  près de Copiapo, à huit cents kilomètres au nord de Santiago. Après l’éboulement de la mine, les responsables ne savaient pas ce qu’étaient devenus les trente-trois mineurs. Le 12 août, le gouvernement chilien estimait « faible » la probabilité de les retrouver en vie.

La société de forage réalisa plusieurs sondages avant de découvrir leur refuge, à sept cents mètres sous terre ! C’était le 22 août, en la fête du Cœur Immaculé de Marie. Les mineurs avaient récité leur chapelet tous les jours, devant un petit autel à la Sainte Vierge.

On creusa deux étroits conduits pour les relier à la surface : le premier pour leur envoyer aliments, médicaments, bouteilles d’eau... et des chapelets bénis par le Pape. Le deuxième pour descendre une fibre optique afin de communiquer.

Le 13 octobre, les cloches des églises du Chili sonnèrent à toute volée. Les trente-trois mineurs étaient sortis de terre, un à un, grâce à une nacelle métallique.

Réussite sans équivalent dans l’histoire des opérations de sauvetage sous terre, sans accroc ! Trente-trois sur trente-trois. Sains et saufs à 100 %, en moins de quarante-huit heures de ce périlleux sauvetage.

« Notre-Dame insiste et nous demande la persévérance dans la prière. Il ne suffit pas de prier un jour ; il faut prier tous les jours avec foi, avec confiance, car tous les jours nous faisons des fautes et tous les jours nous avons besoin de recourir à Dieu en lui demandant de nous pardonner et de nous secourir. » (sœur Lucie)

Colorier saint Joseph.

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Mercredi 23 décembre

AU CAMEROUN

MONSEIGNEUR Esua revenait d’une tournée pastorale  lorsqu’un groupe de rebelles séparatistes arrêta sa voiture, près du village de Belo-Njikwe, au Cameroun, le 25 juin 2019 :

« Ils sont arrivés à moto en poussant des cris et en proférant des menaces. Ils voulaient brutaliser mon chauffeur. Je leur ai dit de ne pas le toucher, mais de s’en prendre à moi. Aussitôt, ils m’ont enlevé.

« Lors d’une conversation téléphonique avec leur chef, j’ai expliqué qu’ils ne pourraient pas atteindre leurs objectifs en pratiquant le mal. Dieu n’écouterait pas leurs prières s’ils persistaient dans cette voie, car nous ne devons pas faire aux autres ce que nous ne voulons pas que les autres nous fassent. Surtout, j’ai passé la nuit à réciter le chapelet. »

Le lendemain, l’évêque était libéré.

« Durant ma vie, j’ai dit beaucoup de chapelets en m’ennuyant et en disant que cela m’ennuyait : quelle erreur ! Quel retard ! Dans la conversion qui doit venir un jour, c’est un retard. Ne pas aimer dire le chapelet, c’est monstrueux ou du moins, c’est passer à côté d’un trésor sans le voir. C’est passer dans le désert à côté d’une source sans la voir. » (notre Père)

Colorier le bœuf.

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Jeudi 24 décembre

PROTÉGÉS, NON PAS ÉPARGNÉS

IL ne faut pas « mettre les prophéties politiques de  la Vierge de Fatima d’un côté et, de l’autre, les petites dévotions qu’elle a demandées, expliquait notre Père. Cela ne fait qu’un, mystérieusement. Si nous avons une dévotion très filiale pour la Sainte Vierge, elle nous protégera », comme nous l’avons constaté.

Cependant, il précisait : « Ce n’est pas dire que nous n’aurons plus jamais rien à subir, mais je suis persuadé que, dans cette ère apocalyptique, les rares personnes, les rares familles et groupes sociaux qui s’abandonnent véritablement à Notre-Seigneur, qui se confient à sa Sainte Mère, qui ont foi en la Sainte Face de Notre-Seigneur, qui ont la dévotion à Notre-Dame de Fatima et qui pratiquent les premiers samedis du mois, auront une protection toute spéciale du Ciel.

« Voilà comment nous pouvons envisager d’être protégés, ce sera en recevant des grâces pour porter notre fardeau, notre croix quotidienne et nos lourdes épreuves en union avec la Vierge Marie et avec participation à son courage, à ses vertus, à son alacrité, à ses confiances filiales infinies dans notre Père Céleste. »

« Jamais nous n’aurons assez d’amour de la Vierge Marie, jamais nous ne réciterons assez de chapelets, jamais nous n’aurons assez confiance en Elle, parce que, si véritablement nous collons à Elle et ne faisons plus qu’un avec Elle, comme un enfant dans les bras de sa mère, nous serons invinciblement protégés sur la terre de tous les démons, de tous les êtres opposés à notre salut et nous marcherons joyeux, tranquilles et pleins d’allégresse vers le Ciel, unique objet de nos travaux, comme dit sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. » (notre Père)

Colorier la Sainte Vierge.

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Vendredi 25 décembre - NOËL !

LA CLÉ DU PARADIS

LORS de son pèlerinage à Fatima en juillet 1977,  le cardinal Luciani raconta cette légende vénitienne aux vingt mille fidèles venus écouter son homélie :

« Un matin, un père de famille arrive à l’entrée du Paradis et frappe à la porte.

« “ Je t’attendais, je vais t’ouvrir tout de suite ”, lui répond saint Pierre.

« Derrière la porte, l’Apôtre ouvre un tiroir et s’interroge : “ Où ai-je donc mis la clé ? Elle était pourtant là, il y a peu de temps. ” Hélas ! il ne la retrouve pas.

« Une religieuse, puis une mère de famille se présentent à leur tour. Saint Pierre s’alarme : “ Pour l’amour de Dieu, leur dit-il, ne faites pas tant de bruit, parce que si Jésus s’aperçoit que j’ai perdu la clé, il me retirera ma fonction de portier et, après avoir assumé ce primat pendant deux mille ans, je vais perdre la face. ” La file d’attente s’allonge... Saint Pierre ne retrouve toujours pas la clé.

« Enfin se présente une petite vieille, toute de noir vêtue, qui, à la surprise générale, s’exclame : “ Mais la clé, je l’ai, moi ! 

« Aussitôt le long cortège des âmes se divise en deux files entre lesquelles s’avance la grand-mère, fêtée et saluée par tous. Arrivée à la porte, elle plonge la main dans la poche de son tablier, prend son chapelet et glisse la petite croix dans le trou de la serrure. La porte s’ouvre. Tous, en joie, chantent alors les louanges de Dieu. »

Le cardinal en tira une admirable leçon : « Vous avez la clé du Paradis dans vos mains. Récitez le saint rosaire. »

Colorier l’Enfant-Jésus.

Comment réciter le chapelet ?

Commencer par faire le signe de la croix.

Réciter ensuite le “ Je crois en Dieu ” : c’est le résumé des vérités que Dieu nous a enseignées sur Lui-même et sur la manière dont il est venu sur la terre, y a vécu, est mort et ressuscité pour nous permettre d’aller avec Lui au Ciel.

Puis dire un “ Notre Père ”, trois “ Je vous aime, ô Marie ” et le “ Gloire au Père ” qui est un hommage d’amour et d’adoration à la Sainte Trinité.

Après chaque “ Gloire au Père ”, ajouter la prière apprise par la Sainte Vierge aux enfants de Fatima :

« Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. »

Pendant chaque dizaine, nous méditons avec la Vierge Marie un événement de la vie de Jésus.

MYSTÈRES JOYEUX

1er mystère : L’Annonciation de l’Ange à Marie.

2e mystère : La Visitation de la Vierge à sa cousine Élisabeth.

3e mystère : La Nativité de l’Enfant-Jésus dans une pauvre étable.

4e mystère : La Présentation de Jésus au Temple.

5e mystère : Le Recouvrement de Jésus au Temple.

MYSTÈRES DOULOUREUX

1er mystère : L’Agonie de Jésus au Jardin des Oliviers.

2e mystère : La Flagellation de Jésus.

3e mystère : Le Couronnement d’épines.

4e mystère : Le Portement de Croix.

5e mystère : La Crucifixion.

MYSTÈRES GLORIEUX

1er mystère : La Résurrection de Jésus.

2e mystère : L’Ascension de Jésus dans le Ciel.

3e mystère : La Pentecôte.

4e mystère : L’Assomption de la Très Sainte Vierge dans le Ciel.

5e mystère : Le Couronnement de la Très Sainte Vierge.

« Le chapelet, c’est un Cœur à cœur avec la Sainte Vierge pendant cinq mystères, disait notre Père. Réciter le chapelet, c’est penser avec Marie à la vie de Jésus. »

Tout chrétien devrait avoir un chapelet et le porter sur lui. On peut réciter des Ave Maria à n’importe quel moment de la journée, même si nos mains sont occupées. On est toujours sûr de faire plaisir à la Sainte Vierge.

Elle le manifesta un jour à saint Bernard. Ce dernier ayant dit avec un très grand respect un « Je vous salue, Marie » devant une statue de la Vierge, la statue inclina doucement la tête et répondit : « Je te salue, Bernard. »

 Ô ma Mère du Ciel, je dirai mon chapelet avec plus de ferveur jusqu’à la fin de ma vie
afin d’unir mes joies aux vôtres
afin de mieux accepter mes souffrances
afin que vous me présentiez sans cesse à Jésus
et qu’à ma mort vous priiez pour moi, pauvre pécheur. 

                                                               Abbé de Nantes, 7 mai 1983